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Une fois encore l’Allemagne est à l’honneur et c’est une toute nouvelle formation qui dérive sur les lignes éditoriales d’Heavylaw. On avait l’habitude de découvrir de jeunes loups d’outre-Rhin avec particulièrement The Very End qui m’avaient fait forte impression avec leur premier album, mais depuis ils sont partis en vrille et le dernier surnage en eaux troubles... Bref, on est pas ici pour parler d’eux, mais bien de Parasite Inc. qui s’étend dans un registre forcément extrême puisque je m’y suis collé ! On connait les prérogatives et la qualité des germanophones et ceux-ci de dérogent pas à la règle. Nos Teutons dégagent dans cet opus une dose survitaminée d’énergie et d’entrain sans pareille mesure. Pour dévoiler la musique du combo, il faudrait pouvoir décrypter les principales composantes et plus spécialement les influences notables parsemant l’album et perforant la structure musicale de Time Tears Down.

Ainsi, pour situer le groupe, je dirais personnellement qu’il s’agit d’un adroit mélange entre The Scourger et Be’Lakor. Les mélodies sont propulsées sans détour dans un empressement palpable notamment sur « Function Or Perish » avec une furieuse envie de tout dévaster. La brèche s’élargit au fur et à mesure de l’écoute pour laisser à la fin qu’un trou béant dans le crâne des auditeurs. C’est dire la capacité que détient la formation pour emporter nos esprits au loin ! Les soli sortent avec une vitesse déconcertante sur « Armageddon In 16 To 9 », la puissance vocale du frontman ne sourcille pas d’un poil, et je ne vous ai pas parlé du groove insufflé tout au long de l’album dans les lignes mélodiques... Concernant le medium, le chanteur reste d’une intensité égale et emploie le chant dissonant à outrance, celui-ci occupe la majeure partie des lignes vocales. Il faut noter quelques passages au chant clair (heureusement ponctuel) qui sont un ratage complet...

Pour moi, il y existe trois piliers centraux dans Time Tears Down, avec des chansons parfaitement calibrées, denses et d’une maturité d’écriture qui laisse pantois. On commence avec « In The Dark » qui malgré son intro au piano développe une déferlante constante de violence mêlée à des riffs à la guitare complètement hallucinants. Le magma musical prend de l’ampleur et la chanson propulse l’album sur des hauteurs frénétiques.
Ensuite vient « Pulse Of The Dead » avec son arrangement groovant, un refrain ultra catchy et des effets dans tous les sens qui nous poussent à adhérer au titre. Les têtes vont commencer à secouer sévère et gare aux torticolis.
Et enfin l’excellentissime « End Of Illusions » qui est de loin la pièce magistrale de l’album dans son intégralité. Un véritable chef-d'oeuvre de death mélodique, des nappes de claviers introductifs instaurant un sentiment mélancolique et héroïque à la fois, des filtres vocaux pour accentuer l’aspect monstrueux du chant, des riffs syncopés et des beats possédés, break de folie... Bref, les mots me manquent tellement le titre explose dans les oreilles et lors du refrain c’est la déliquescence du cerveau qui interveint tant le passage est d’une accroche exceptionnelle. Au travers de cette chanson, le talent des musiciens s’affiche et il n’y a rien à redire, si ce n’est « magistral ». Le morceau le plus long de Time Tears Down (avoisinant les six minutes) et pourtant si court !

Au-delà de ces pépites en diamant brut, le reste n’a pas à rougir. Les chansons apportent chacune un aspect et façonnent l’album sous un angle différent. Le côté speed des mélodies, un grondement dark qui enveloppe les passages plus belliqueux dans un doux drap afin d’affiner l’écoute. Parasite Inc. frappe un grand coup et même si malgré tout on retiendra que certains titres, on conservera au final un bon souvenir de cet opus. Il est vrai que deux vitesses remontent le long de l’écoute, mais il s’agit que d’un effet, puisqu’à côté des titres atteignant des qualités évidentes, le reste ne peut pas briller du même éclat. Les pistes perfectibles ne sont pas pour autant catastrophiques - elles manquent peut-être un peu plus de d'envergure et se cantonnent un peu trop à un style trop classique (« Hatefilled »).

Malgré ces petits points noirs, Time Tears Down est un très bon album et je le recommande chaudement. Au moins si vous n’êtes pas spécialement friand du style, vous pourrez essayer de vous frotter aux trois chansons dont j’ai fait l’aparté (sauf si vous êtes un speed metalleux effectivement rien ne vous plaira, il faut être un minimum ouvert d’esprit pour comprendre l’album...). Blagues à part, je pense sincèrement que par ses ambiances et son arrangement, cet opus peut vraiment tirer son épingle du jeu et convertir un bon nombre d’indécis. Et puis qu’avez-vous à perdre ? C’est plutôt calme en ce moment niveau sortie non ?

0 Comments 05 août 2013
Whysy

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