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Et voici le retour de Masterplan ! ...Bon c'est vrai j'annonce ça avec tout un pataquès, ils n'ont jamais disparu de la surface des sphères métalliques et n'ont pas non plus splitté... Quoique lorsque Jorn Lande et Uli Kusch avaient annoncé leur départ du groupe, ça m'avait semblé comme si le combo allemand sonnait le glas. Et puis, la machine américaine de destruction de fût ragienne Mike Terrana s'était rallié au noyau dur ainsi que Mike DiMeo afin de participer à la sortie de MKII. Un très bon album qui redonnait espoir. Parce que oui, même si le talentueux Jorn chantait sur Aeronautics, il faut avouer que cet album est bien insipide à côté du premier opus ! Le contexte dans lequel déboule cet opus est difficile : une série erratique, des musiciens qui claquent la porte, une qualité pas franchement constante... Et voici qu'en milieu d'année 2009, nous apprenons le retour de la voix de Beyond Twilight et d'Ark !

Et oui, mes chers lecteurs Jorn is back ! Encore plus chaud que le fer pour envoyer le pâté et avec Roland Grapow, le cerveau de la formation, ils enregistrent l'album de la réconciliation : Time To Be King. Le retour inespéré de Jorn n'est pas l'unique pièce maitresse et pour le coup la démonstration est probante. Évidemment, le frontman dégage une chaleur, et son timbre reconnaissable parmi tant d'autres donne le tournis. Ce quadragénaire balance la sauce et sait faire varier ses lignes de chants en les faisant presque s'entortiller. Montant aussi bien dans les aigus que dans les profondeur des graves, le bonhomme est incroyable ("Lonely Winds Of War"). Bref, son art force le respect. Au-delà de cette caractéristique propre au chant, on remarque la touche grapowienne sur les riffs de guitares, un tant soit peu que l'on soit habitué au style du monsieur. Les mélodies sont tantôt martiales, tantôt chamarrées, les chansons côtoient les univers bien connus, gravitant autour d'une composition cherchant avant tout de l'efficacité. "Blue Europa" par exemple, s'articule autour d'un refrain à l'accroche déconcertante, un riff de guitare volontaire, un break reposant et des nappes de claviers aux sonorités cristallines. Tout cela fera ostensiblement hocher de la tête, le résultat est immédiat et l'impact bien concret puisque l'on se rappelle de ce titre après coup.

Maintenant, je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps, parce que les festivités s'arrêtent ici. Un album ne vaut que par la qualité de ses composition ! Celui-ci reste très superficiel, à part le morceau sus-cité aucune mélodie n'est établie en profondeur. La musique reste très éloignée et nous n'aurons pas le droit à d'autres hits incontournables. Où est donc passé le temps des chefs d'œuvre comme "Enlighten Me", "Kind Hearted Light", "Sail On" ou encore "Warrior's Cry", "Lost And Gone" et "I'm Gonna Win"? Ces chansons résonnent encore dans nos têtes rien qu'en les mentionnant c'est indiscutable !
Or, ici les titres se suivent et se ressemblent... L'aspect de l'album reste soigné comme je viens de le mentionner (arpèges, nappes de claviers, soli, chant grandiloquent...) mais le tout est passable. Il n'y a pas eu la petite étincelle qui aurait pu embraser l'album. Cher lecteur, si tu veux, objectivement, l'album n'a pas une once d'un défaut. La technique est maitrisée, les morceaux sont bien impliqués dans un heavy/power métal qui fera son effet... en fond sonore. Parce que ce qui pêche avec Time To Be King c'est sa linéarité, ça manque de feeling et de folie. Mis à part "Fiddle Of Time" et "Blue Europa", on se demande si le reste ne constitue pas une seule chanson façon Dream Theater. (Attention j'ai dit "façon", je ne dis pas que Masterplan égale Dream Theater, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit !).

La participation de Mike à la batterie ne bouleverse rien, et pourtant le gars en a sacrément sous le pied ! Les apparitions de Axel Mackenrott sont fantomatiques... Time To Be King a l'image de sa cover, un album pour flatter l'ego de Roland à savoir un album de gratteux fait pour les amoureux de soli ayant une fâcheuse tendance à s'insérer un peu n'importe où pour n'importe quoi. Il n'y a pas de place pour l'assemblée des instruments et la répartition inégale des instruments se fait au profit des cordes égoïstes trop présentes d'une manière générale.

Tel le cycle Kitchin, Masterplan se répète et se retrouve dans la situation de crise dans lequel il se retrouvait quelques années auparavant. Time To Be King n'apporte rien de neuf et tourne misérablement en rond, essayant de grapiller quelques idées, et misant sur son ténor qui se constitue en tant que véritable pilier. Et encore, après de récentes écoutes sur Avantasia on se rend compte que Jorn est sous employé... De belles promesses mais non tenues... Bref bien déçu en plus clair.


- ȦɭɐxƑuɭɭĦĐ -

0 Comments 23 avril 2010
Whysy

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