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A l’époque où j’ai entendu pour la première fois un morceau de C.O.B, j’ai cru que Stratovariuss’était décidé à engager un chanteur un peu plus viril. Il faut quand même avouer qu’écouter un groupe qui se permettait d’aligner des parties de guitares et de claviers néo classiques couplées à un chant typiquement Black/Death Metal avait largement de quoi surprendre. Et quand en plus le chanteur est également un prodige de la six cordes, là il y avait de quoi rester pantois.

Ce groupe dès son premier album a donc réussi à se faire remarquer et il n’est donc pas étonnant qu’il se soit frotté en 1999 à l’enregistrement de son premier album en public. Et histoire d’enfoncer un peu plus le clou, le label finlandais Spinefarm eut la très bonne idée de commercialiser la chose sous forme d’un boitier dvd avec une dizaine de photos du groupe en pleine action (celle avec le tracteur est excellente…).

Cet album live de 10 titres plus une introduction a donc été enregistré dans un petit club de Tokyo les 10 et 11 Juillet 1999 et d’emblée ce qui m’a marqué c’est le son absolument excellent de cet opus. Je m’attendais à un son plutôt moyen mais soit le concert a été excellemment bien enregistré soit les pistes ont été légèrement retouchées. Bref tout ça pour dire que le son est à la fois propre et puissant et qu’il retranscrit à merveille la virtuosité du groupe ainsi que sa capacité à pondre des titres ô combien efficaces.

Tout commence sous les meilleurs auspices avec Silent Night Bodom Night et sa rythmique entrainante avant de passer à un Lake Bodom ultra speed. Les premiers tubes du groupe sont passés en revue devant un public aux anges. Ainsi Warheart du deuxième album est expédié avec un tempo de voiture de course.

Le plus atmosphérique Bed of Razors permet à l’auditeur de souffler un instant et de profiter pleinement du jeu impeccable des musiciens. L’instrumental qui suit, sorte de joute entre les claviers et les guitares avec hommage au Crazy Nights de Loudness au passage, n’est qu’un prétexte pour introduire le furieux Dead Night Warrior tiré du premier album. C.O.B réussit l’exploit de rendre ce morceau encore plus intéressant qu’il ne l’était déjà en version studio. C’est bien simple : un tsunami se serait emparé de votre lecteur cd que le résultat n’en serait plus impressionnant.

Et ce n’est rien comparé à HateBreeder qui déchire tout sur son passage.
La fin est légèrement plus reposante avec Touch the angel of Death et son introduction planante à souhait qui démontre que C.O.B est passé maitre dans l’art de distiller des titres aux ambiances variées mais toujours de qualité.

Downfallpermet aux spectateurs nippons de s’égosiller alors que le dernier titre Towards dead End clôt en beauté un live absolument somptueux de bout en bout.

Le seul reproche à faire serait la durée ce cette merveille : cet album ne fait que 46 minutes, en même temps il faut mieux un excellent album de C.O.B de 46 minutes que 75 minutes avec un groupe tout pourri.
C.O.B est donc le groupe qui a réussi à faire la synthèse entre le speed mélodique et des ambiances plus extrêmes, comme le prouve cet album d’une qualité rare.

0 Comments 16 novembre 2007
Whysy

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