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Depuis quelque temps on voit se former de ci de là des « super groupes », si vous me permettez l’expression, et à plus forte raison dans le monde du progressif. En effet, depuis quelques années, la mèche est allumée : Transatlantic, OSI et maintenant voici venir la contre attaque européenne avec Red Circuit.

Red Cicuit est un groupe d’origine allemande rassemblant notamment Chity Somapala, chanteur charismatique ayant déjà un bagage musical conséquent, le nombre de galettes où son nom figure faisant foi (Firewind, Moonlight Agony, Ivanhoe). On se doit également d’y associer le nom du déjà renommé claviériste et producteur/ingénieur du son Markus Teske. Le bougre affiche un CV plutôt ahurissant où se côtoient les grands noms du progressif : Vanden Plas, Symphony X, Neal Morse et j’en passe. On retrouvera également Andy Kuntz (Vanden Plas, Abydos) comme co-producteur.
Comme si l’affiche n’était pas assez chargée on retrouvera également quelques guitaristes de renom : Stephan Lil de Vanden Plas, ainsi que nos frenchiz : Patrick Rondat et Stephan Forté.
Après tout cela je pense que l’appellation « super-groupe » ne sera pas usurpée.

Dès les premières notes de claviers, la sauce accroche, la production est bien entendu impeccable, nette, claire, fluide, lumineuse magnifiant l’aspect mélodique sans oublier tout l’aspect rythmique proprement heavy. On a affaire ici à un prog plus proche d’un Vanden Plas que d’un Dream Theater ou autre Pain Of Salvation avec des rythmiques lourdes et saccadées proches du heavy mais n’incluant que très peu de variations. Pour cause, la durée des pistes ne permet pas tellement de changements, la plupart oscillant autour des quatre minutes, il s’agit donc d’une musique se voulant directe et sans passages superflus.
L’album commence très fort en enchainant Under The Sun et Is It Gold où Teske tisse des ambiances plutôt sympathiques. Somapala excelle une fois de plus et fait résonner sa voix légèrement cassée et si charismatique, il confère puissance et caractère aux divers refrains. Le Sri Lankais ne se contente pas de cela, il exhibe chemin faisant les divers modulations de sa voix allant de ce chant puissant à des intonations plus douces.
Les riffs de guitares et de basses sont dans l’ensemble assez efficaces, gorgées d’un groove digne des années 80 mais sonnant définitivement moderne, avec un gros son bien gras facilitant les notes sifflantes. On retrouve quelques impressionnants soli comme sur Search For Your Soul ou encore Is It Gold, forcément quand on a des guest qui sont des guitar hero ou qui prétendent à le devenir on peut se permettre d’envoyer les soli. Cependant, il aurait fallu ajouter à ces soli techniques plus de parties lentes, en feeling.

Mais hélas même si cette recette semble rodée, elle se révèle lassante à la longue. L’album ne résiste pas aux caprices du temps et des écoutes et se fait vite oublier. Si l’on prend les chansons isolément ou par petit groupe, l’écoute est agréable, mais il faut avouer qu’on ne reste pas réceptif d’un bout à l’autre de l’album. Malheureusement, on fait très vite le tour de l’album, les structures et les sonorités étant très proches, les morceaux étant de durée quasiment équivalentes.

Au final, le « super-groupe » teuton n’est pas arrivé à prendre le bastion qu’est mon cœur. Il y a du potentiel c’est évident mais je pense qu’il faudrait remanier tout ça dans le sens de la diversité pour ne pas que l’on s’ennuie trop. Un peu d’éclectisme ne fait pas de mal surtout quand l’on fait du prog. L’état de transe et bien j’en suis bien loin…

Dreamer

0 Comments 16 août 2006
Whysy

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