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Il était une fois, dans une petite bourgade finlandaise, un groupe de jeunes lycéens, composé de deux filles (Tarja et Melissa) et deux garçons (Mario et Tuomas). Les quatre camarades, en plus d’être dans la même classe, partageaient toutes leurs passions : cinéma, littérature et musique. En cours de musique, leurs talents vocaux et instrumentaux faisaient chavirer le cœur de leur professeur. Si bien qu’ils décidèrent, après la réussite respective de leur baccalauréat, de se réunir et de former un groupe. Malheureusement l’avenir en a voulu autrement ; le parcours scolaire souhaité par chacun les a obligés à se séparer, le couple Tarja/Tuomas est resté en Finlande alors que Melissa et Mario se sont dirigés vers l’Autriche.  Aucunement bouleversé par cet éloignement, les deux finlandais trouvèrent d’autres acolytes et ensemble formèrent un groupe de Gothique symphonique : Nightwish. Le succès de celui-ci fût imminent dans un pays où le métal fourmille. Vexé et surtout jaloux de cette montée soudaine et fulgurante de leurs anciens camarades, le couple Melissa/Mario, maintenant autrichien, décida de se lancer dans la même aventure. Malheureusement pour eux, le succès souhaité ne vînt pas. C’est, certes, plus compliqué dans un pays où la valse et la musique classique priment. Agacé par cette situation, le groupe décide de révéler au grand jour d’où proviennent leurs influences et surtout d’où ils viennent. Cette révélation fût faite par le biais du titre « The Secret » (titre plutôt significatif) et une série de photos promotionnelles très inspirées par celles de leurs « mentors ». L’effet ne fit couler aucune encre mais bien au contraire beaucoup de larmes car le groupe n’attire aucun regard sur eux et continue inlassablement sa quête à la reconnaissance.   Cette petite histoire que j’ai inventée (si, je vous assure) est là pour rappeler aux groupes de tous style de métal qu’il ne suffit pas de copier les élites du genre pour réaliser un bon album, même si celui-ci est bien plagié. Visions of Atlantis fait partie de cette catégorie et avec leur troisième album, « Trinity », confirme cette règle un peu plus.  Comme vous l’aurez compris, la comparaison avec Nightwish est très facile, même trop facile : rythmes, mélodies. Je ne parle même pas de la voix de Melissa qui ressemble étrangement à celle de Tarja Turunen (ah si j’en ai parlé oups), sans oublier les duos avec la voix de Mario (chanteur à part entière) qui font énormément penser à Marco Hietala (qui est bien au-dessus en passant). Une multitude de similitudes qui fait que le groupe n’a aucune personnalité. Il faut avouer que dans ce style de musique, il est difficile de se différencier. Mais, tout de même, il y a des limites. Certaines compositions sont du copié/collé pur, en preuve « The Secret ». Et ce n’est pas un son moins heavy dans l’ensemble et une voix masculine plus présente (sur tous les morceaux) qui va nous leurrer. Je sais ce que vous avez envie de me dire, « si les compositions sont du même acabit que Nightwish, l’album doit être bon alors pourquoi nous fait-il un monologue sur le problème de personnalité ». Vous avez raison de vous poser cette question car je me suis posé la même en écrivant cette chronique ! Je vais vous répondre simplement : un manque de personnalité reflète automatiquement un manque de prises de risques. A moins que le groupe en soit à leur premier essai. Le groupe essaye donc de capitaliser sur le succès de ses aînés, et le moins que l’on puisse dire est qu’il y arrive bien. L'album commence de manière plutôt intéressante avec de bons rythmes, des refrains plutôt bien fichus, de nombreuses nappes de claviers qui harmonisent le tout. Mais là où le bât blesse est qu’il n’y a rien qui nous émerveille vraiment. Les compositions manquent de relief : un manque de folie, de prises de risques flagrant. Du coup l’album s’essouffle très vite. Arrivé à « Nothing Left », on commence à se rendre compte que le groupe n’ira pas plus loin. Leur inspiration se termine là. Le reste n’est qu’une avalanche de titres possédant la même structure, avec le plus souvent le même rythme et pire une impression de déjà-vu au niveau des refrains. Encore heureux que la production soit bonne sinon le naufrage était assuré. On retiendra tout de même le titre « Through my Eyes » plus heavy et percutant que le reste.  Pour conclure je dirais que le premier titre « At the Back of Beyond » résume bien l’album. Le reste n’étant que dix compositions calquées sur celui-ci. Visions of Atlantis arrive donc à reproduire une chose qu’ils ont déjà plagiée. Ils sont forts ces Autrichiens. Cela ne tiendrait qu’à moi, la note serait de 4 voir 3/10, mais je pense que certaines personnes apprécieront cet album comme les fans du genre qui sont nombreux. En restant objectif, c’est avec une belle moyenne que cet album s’en sortira. Il leur reste plus qu’à se forger une vraie personnalité pour que leur quatrième album se voit orné d’une note plus haute et cette fois de manière subjective.  Doryan.

0 Comments 02 avril 2007
Whysy

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