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Dans la famille Klonosphere je voudrais le petit frère!

Bonne pioche comme on dit. Il faut dire que le label Poitevin commence à faire parler de lui grâce à des signatures “régionales” toujours bien senties. Jumping Jack, le petit frère donc, n’y fait pas exception. Les Nantais au passé léger (un seul EP sorti en 2009) veulent en tout cas mettre toutes les chances de leur côté avec un premier opus ô combien professionnel, loin de l’amateurisme qui marque souvent les premières sorties Jumping Jack va montrer tout au long des 49 minutes que dure Truck & Bones que premier album peut rimer avec maturité.

Au programme des grosses guitares et un son massif pour faire passer tout en puissance le Stoner Metal de Jumping Jack. En effet, la première chose qui frappe lors de l’écoute de ce Truck & Bones c’est l’énergie qui se détâche des compositions grâce tout d’abord à des riffs Stoner du plus bel effet et à une production claire et précise qui rappelle par moment le Power Metal Américain à la Pantera (l’imparable “She Made No Resist” qui ouvre le disque). Même si les influences de Metal Moderne pointent aussi le bout de leur nez et donnent du relief à la section rythmique de l’ensemble (le riff d’intro d’“Into My Eyes”) on en reste pas moins devant un disque de Stoner Metal dans les règles de l’art (le break final de “Crystal Tree”, “Taxidermic Sensation”).

Musicalement en tout cas, l’ensemble se tient avec des guitares incisives même si on aurait aimé par instants un peu plus de prises de risque pour sortir des sentiers battus surtout lors d’un premier opus qui a pour habitude de laisser ressortir la musicalité brute de décoffrage d’un combo. Mais, le vrai point fort du disque à mon sens est la voix de Julian Bells qui impressionne par sa maîtrise de son timbre et par la puissance qu’il dégage (le refrain de “Into My Eyes”, la 'ballade' "Neverth"), le tout porté par la production qui laisse découvrir toute sa singularité (même si on sent l’influence de James Hetfield et de Layne Staley par moments). Du tout bon de ce côté-là. La section rythmique n’est pas en reste avec une batterie de très haut niveau même si elle reste en retrait musicalement parlant, en dehors des breaks maitrîsés à la perfection (“Churches Flames”, l’intro de “Fucking Holidays”). Tout comme la basse de Manu Redhead (ça ne s’invente pas!) : aux abonnés absents une grande partie du temps alors que le style affectionne les gros ronronnements de la quatre cordes (Karma To Burn ou Kyuss par exemple).

Passons aux rayons (maigres) des ecueils du disque qui même s’il se révèlent bon dans son ensemble manque globalement d’un gros hit à faire lever les foules. Si “She Made No Resist” ou “Into My Eyes” restent de bonnes chansons, on en aimerait parfois encore un peu plus. Du coup, on apprécie l’ensemble sans arriver vraiment à détacher une chanson de l’intégralité de l’oeuvre. De plus, si la forme marque un réel professionnalisme, on peut regretter l’impression d’avoir un groupe bridé par un tel son et qui n’arrive pas à délivrer en permanence tout ce qu’ils ont sous la pédale (même si le groupe se lâche sur “Fucking Holidays” ou "Drunk Peanut").

Truck & Bones reste donc une réussite grâce à un frontman impressionnant et des riffs puissants. Quelques défauts pointent le bout de leurs nez mais il est difficile de bouder son plaisir devant tant de bonnes volontés et une telle envie de bien faire. On peut regretter parfois ce côté Modern Metal un peu trop affirmé à défaut de leur personnalité mais peu de groupes peuvent se targuer d’avoir un tel niveau de maturité après seulement un seul EP au compteur. On attend en tout cas la suite avec impatience car si il y a une chose dont je suis certain c’est le potentiel que possède Jumping Jack. A eux d’écrire leur propre route.

Balin

0 Comments 27 mars 2012
Whysy

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