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Un petit retour dans les années 80 s’imposait après tout ce temps passé à écumer les contrées progressives. Retour vers des années groovy ? C’est du moins ce qu’on peut espérer à la vue d’un nouveau venu au sein d’un style dont il ne reste que quelques reliquats.
Si Vendetta se retrouve épaulé par un label tel que Lion Music ce n’est pas tant le fruit du hasard. En effet, le groupe se compose avant tout et surtout du guitariste virtuose Edward Box qui est déjà connu pour avoir sorti deux albums solos chez ce même label. La formation du groupe est donc toute neuve, puisqu’elle date de 2006, et se place dans la perspective d’un retour aux sources : soit un métal typically eighties qui a inspiré depuis tout ce temps Ed.

Vous l’aurez compris, mister Box va prendre une place assez conséquente notamment dans la composition mais aussi en assurant guitare et chant. Pour la guitare il reste épaulé par Pete Thompson. A la basse on retrouve également un vieux compagnon de Ed, Gary Foalle ; les deux hommes avaient sorti ensemble un album avec le groupe anglais XLR8R.
Retrouver Ed au chant peut surprendre, il avoue lui-même que cela représentait un challenge et qu’il a dû travailler pendant un petit mois son chant de manière à élargir ses capacités et coller au style pour lequel il se destinait. Les sujets qu’il aborde sont d’ordre social : l’éducation, la violence inhérente au genre humain, la destruction de notre planète orchestrée par l’homme.

Passé une intro guitare bien sentie, on rentre dans ce qui est considéré comme « un retour aux sources ». Je suis complètement d’accord, rien de bien nouveau à l’horizon, riffing typique années 70’s/80’s allant chercher du côté de Judas Priest ou encore Iron Maiden qui se rappellent à notre bon souvenir également durant les solos avec ces passages synchronisés à deux guitares (cf Generation Kill). Le son des guitares se montre assez froid, tranchant et métallique, pléonasme me dira-t-on.
La batterie impose des rythmiques globalement mid-tempo se voulant bien heavy, cela dit le son de batterie est assez sec et manque de volume, très 80’s. Tout cela laisse le champ libre aux guitares et au chant.
Parlons-en du chant ; Edward nous livre une performance potable. On sent qu’il n’a pas l’étoffe d’un véritable chanteur, manquant de puissance et de nuances ; cependant son timbre bizarre s’accorde à peu près avec les compositions et ne fera pas tâche.
Les compositions restent assez homogènes dans l’ensemble avec des durées volant autour des quatre minutes et quelques.
Sur ce genre d’album, on s’attend à des morceaux percutants tout au long de l’album, entrecoupés de quelques ballades, mais il faut bien avouer qu’on aura quelques coups de mou au milieu de cet album. La groovy Golden Boy n’arrivera pas, en effet, à retenir l’attention de l’auditeur. Il en va de même pour Red Skies qui se veut intense et aurait donc nécessité un frontman digne de ce nom.
Les choses semblent repartir à peu près avec Plastic God et son solo rappelant par moment Maiden. Mais bon, quoiqu’il en soit on a vu mieux dans le style.

Bien loin d’être novateur et encore moins d’être indispensable ce Tyranny Of Minority se laisse, cependant, bien écouter. On s’en lasse quand même assez vite dû à la redondance des structures et des tempos. Forcément on ne s’improvise pas frontman du jour au lendemain, donc si on veut dépasser le correct il faudra trouver quelqu’un d’autre pour chanter ces chansons qui ne manquent pourtant pas de mélodie ou de feeling. A écouter, en fond de soirée à la rigueur.


Dreamer

0 Comments 17 octobre 2007
Whysy

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