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« Lacuna Coil a déverrouillé les portes du succès avec Halflife, à eux maintenant de s’y engouffrer ». Restons dans la continuité des chroniques précédentes et vérifions surtout si les Italiens ont corrigé les petits défauts qui ternissaient encore leurs débuts prometteurs. Pour donner une réponse partielle, on doit bien dire que les progrès sont là et sont très nets par rapport à In A Reverie. Explications.

Premier point qu’il me paraît important de souligner : le son. Ce qui avait fait tant souffrir les Italiens auparavant semble s’apaiser puisque l’on remarque dans ce domaine une amélioration assez notable. L’équilibre est trouvé entre les instruments et la voix, et révèle en conséquence une meilleure maîtrise dans les compositions.

Ensuite, la voix de Cristina Scabbia prend nettement le dessus sur celle de son acolyte masculin et s’étoffe par la même occasion, lui conférant vraiment le statut de très bonne chanteuse. Le vocal masculin ne disparaît cependant pas, mais devient beaucoup plus posé, plus calme malgré quelques envolées brutales, et vient ainsi mieux assister le chant dominant.

Les compositions sont vraiment la clé de voûte de cet album : pour reprendre cette belle expression prisée des journalistes musicaux, c’est vraiment l’album de la maturité pour Lacuna Coil qui nous délivre un quasi sans faute sur ce Unleashed Memories. Les inspirations électroniques que l’on avait entrevues sur l’EP précédent prennent ici une place toute particulière : bien que feutrées, elles participent pleinement à la création d’une atmosphère générale pesante, lourde (on retrouve les racines heavy mêlées au gothique du début) mais ô combien réussie. Les claviers notamment en sont l’image, filtrés mais bel et bien présents et qui apportent beaucoup plus ici que sur les albums précédents.

Et puis il faut bien reconnaître que les temps morts sont beaucoup plus rares qu’auparavant, tous les titres sont denses et riches, se ressemblent et s’assemblent sans la moindre difficulté : Lacuna Coil réussit à nous livrer quelque chose d’une fluidité remarquable, alchimie qui leur manquait tant par le passé. Les petites variations (de l’électronique Cold Heritage à la classique Senzafine chantée en italien) sont là pour éclaircir et donner plus de relief et d’épaisseur à Unleashed Memories.

J’avoue avoir du mal à trouver des points de déception sur cet album : malgré une ambiance plus sombre et lourde que l’électronique a largement contribué à créer qui pourra déstabiliser certains fans de la première heure, Lacuna Coil fait ici carton plein avec une richesse mélodique et musicale que même le désormais célèbre Comalies ne parviendra pas selon moi à égaler. Un album à part dans la discographie des Italiens, peut-être le meilleur, cela dépendra des goûts.

0 Comments 13 novembre 2005
Whysy

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