Écoute (boum boum), c’est lui je l’entends (boum BOum), il vient vers nous pour tout emporter sur son passage (BOum BOum), cours voir le souverain et préviens le que le Leviathan est à l’horizon (BOUM BOUM) ! ! !

Axxis frappe une nouvelle fois aux portes du Power Metal, mais attention, succéder à Time Machine, Paradise In Flames et Doom Of Destiny n’est pas chose aisée loiiiiiiiiiiiinnnnnn de là ! Jugez plutôt (mais non pas le chien de Mickey !), ils ont obtenu respectivement 8, 9 et 9 sur 10 ! Nous offrant à tour de rôle du Heavy Rock, jusqu’au résolument Power Metal Doom Of Destiny. Une qualité constante, une diversité dans les rythmiques, dans les tempos mais un seul mot d’ordre : des hymnes sublimes ! Doué pour des titres Heavy (Angel Of Death, Tales Of Glory Island, Blood Angel), doué pour des ballades sincères et émouvantes (Wings Of Freedom, Alive, Don’t Leave Me, The Fire Still Burns) Axxis sait s’y prendre avec nos cœurs de rocker !

Utopia à son tour nous réserve son lot de surprises ! Contrairement à ses deux prédécesseurs, la chanteuse d'opérette, pardon, de Metal Symphonique, Lakonia n’est plus de la partie ayant décidée de voler de ses propres ailes avant de tomber méchamment du nid... Les rares participations vocales féminines ont été majestueusement assurées par Nathalie Mol dans un registre plus classique.
Il faut également noter que le clavier de Harry Oellers (rien avoir avec le jeune sorcier avec un éclair sur le front) est beaucoup plus présent, plus mis en avant. Je me souviens que lors de mes premières écoutes cela m’avait frappé voire même légèrement rebuté, bien qu’aujourd’hui je ne comprenne plus du tout pourquoi !

Coté Artwork, c’est encore une réussite, la cover représente pour la 4ème fois cette femme fatale de cuir vêtue, à la longue chevelure brune, surfant sur des vagues d’une dizaine de mètres à dos de Leviathan et maîtrisant sa monture à coup de fouet enflammé, tout un programme ! Un nouveau personnage fait parti du tableau, une petite blondinette qui est à deux doigts de glisser du monstre et de s’échouer dans ce tsunami, si on ne la revoit pas sur la prochaine pochette vous saurez pourquoi...!

L’album se voit percuté par un nouveau batteur un peu plus pêchu : Alex Landenburg (tiens, il n’aurait pas participé à la tournée de Stratovarius en 2010 et il ne serait pas derrière les fûts de Sir Turilli de nos jours ?! Il a le vent en poupe le garçon !).

Autre nouveauté, un titre chanté en allemand est inséré dans la setlist : Fass Mich An (Touchez moi), les fans me diront : et Engel au Hass (Ange de la Haine) ! D’accord mais celui ci n’est disponible qu’en bonus sur le digipack de Doom Of Destiny.

Niveau Ballade, spécial coup de coeur pour My Fathers Eyes, un titre écrit par Bernard en hommage à son père décédé à cette période. Il chante en s’adressant directement à son père pour lui rapporter sa douleur, lui dire qu’il lui manquera jusqu’à sa mort, et terminant par un “repose en paix”. Chanson pleine de sincérité et d’émotion qui vous décrochera probablement une larme si vous lisez les paroles en écoutant la voix emprunte d’émotion de Bernard.

Dans l’ensemble, Axxis nous sert du grand Axxis, sans jamais se répéter, sans jamais s’autoplagier. Une ambiance légèrement tribale enivre l’album comme sur Last Man On Earth, For You I Will Die, Underworld.

Sur la version Digipack, le titre 20 Years Anniversary Song est un medley de 12min19 retraçant 20 ans de carrière de la plus belle façon. Ce titre s’offre la participation de nombreux guests : Andi Deris (Helloween), Doro Pesch (DORO), Rolf Stahlhofen (Ex Söhne Mannheims), David Readman (Pink Cream 69), Schmier (Destruction) Claus Lessmann (Bonfire) se partageant le chant, et Walter Pietsch (Ex Axxis) à la guitare lead.

Musicalement, c’est pro, c’est efficace, ça fait mouche, et étrangement Axxis donne plus envie de dandiner du popotin comme sur du vieux rock que de Headbanger à tout va ! Ne serait-ce pas cela la magie d’Axxis ? Cette petite chose qui file la niaque dès les premiers accords, dès les premières envolées de voix de Bernard ?!


Comme pour tous les albums d’Axxis depuis Time Machine, je mets 9/10 car je ne m’en lasse pas ! ! ! Duck et PapaDuck me comprennent, et quand vous les aurez écoutés, vous me comprendrez également !