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Après avoir réécouté avec beaucoup de plaisir Aégis, je décidai de jeter une oreille sur Velvet Darkness They Fear, un des albums piliers de Theatre of Tragedy. Ces instigateurs du doom à chant féminin ont en effet un don particulier pour instaurer de belles ambiances et, étant dans ma période metal gothique, j’étais curieuse de voir ce que les Norvégiens avaient fait de si beau (selon Chom) avant Aégis. Chom, cette chronique t’es donc dédiée !

Un metal doom profond aux consonances gothiques, pas de doute, on est bel et bien dans les débuts de la carrière du groupe ! Les guitares divulguent des accords lents et angoissants et l’aspect sombre, noir qu’elles confèrent à la musique contraste agréablement avec la douceur des lignes mélodiques du piano (And When He Falleth). En parlant du piano, il est incontestable que le clavier joue un rôle majeur dans la beauté qui découle des atmosphères de Velvet Darkness They Fear. En effet, ses trames mélodiques sont douces mais légèrement teintées de mélancolie et à chaque fois très émotionnelles, comme on peut le sentir sur When He Falleth ou The Masquerader and Phoenix. Mais le clavier, c’est aussi beaucoup d’arrangements qui accentuent le côté doom et rendent le tout mystérieux et froid (Black as the Devil Painteth). Cependant, je dois reconnaître que si on ne se lasse pas de la beauté du piano, en revanche, il s’avère que les arrangements du clavier sont toujours les mêmes, ce qui donne une impression d’uniformité et peut altérer la magie qui émane de l’album. Cela dit, il est également que cette homogénéité soit accentuée par la production plutôt mauvaise qui peut faire apparaître un manque de consistance et de profondeur dans la musique du groupe et qui lui donne un son creux.

Alors passons maintenant à ces fameuses ambiances ! Pour commencer, ne vous attendez pas à quelque chose de révolutionnaire ! On a là une atmosphère assez classique, bien moins originale que celles qui peupleront Aégis, et dans la plus pure tradition gothico-doom (On Whom the Moon Doth Shine). Cependant, traditionnel ne signifie pas pour autant mauvais ou désuet et cela n’empêche pas ces ambiances d’être de belle qualité comme le montrent The Masquerader and Phoenix ou Der Tanz der Schatten. L’efficacité de l’atmosphère dans lequel baigne l’opus réside principalement dans le contraste, celui-ci se présentant sous différentes formes. Comme je l’ai déjà évoqué, la lourdeur des guitares et l’angoisse qui s’en dégage s’opposent au clavier aérien, éthéré. De plus, le tempo doom (pour les novices, c.a.d très lent) accentue le côté sombre et du coup, permet aux lignes du piano de mieux ressortir et de ne pas être noyées par les accords des guitares.

Mais le contraste le plus énorme, et révolutionnaire cette fois-ci, c’est bien entendu la confrontation du timbre cristallin de Liv Kristine Espences avec celui de Raymond T.Rohonyi. En effet, ToT est un pionnier du genre et les Norvégiens furent parmi les premiers à mêler voix claire féminine et chant death. Et pour le coup, je dois dire que c’est parfaitement réussi ! La voix douce et pure de Liv Kristine fait merveille et la magie opère dès qu’elle apparaît sur Fair And ‘Guiling Copesmate Death pour se poursuivre tout au long de l’album. Honnêtement, comment lui résister lorsqu’elle vous chante, de sa voix de cristal, Ich liebe dich dans Der Tanz der Schatten ? C’est tout bonnement impossible !

Pour terminer, et bien si vous aimez les belles voix et quand le doom flirte avec le goth, alors jetez une oreille attentive à Velvet Darkness They Fear ! Cet album est d’une douceur mélancolique sublime et le duo Liv/Raymond reste incomparable !
Excellente écoute !

~ La Dame à la Licorne ~


Line-up de Velvet Darkness They Fear

Raymond T.Rohonyi - Vocals
Liv Kristine Espences - Soprano
Geir Flikkeid - Guitars
Tommy Lindal - Guitars
Eirik T.Saltro - Bass
Hein Frode Hansen - Drums
Lorentz Aspen - Piano, Synth

0 Comments 28 novembre 2007
Whysy

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