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Non, ce n’est pas parce que je suis chroniqueur ET fan d’Ensiferum que je vais vous faire une chronique de trois lignes en disant que c’est génial, l’album de l’année et que personne ne peut contredire. Oui j’attendais avec impatience ce nouvel album (et ce en raison de mon intérêt très prononcé pour le groupe) et du fait que j’aie bien potassé les précédentes moutures je pense être à même de pouvoir comparer.  « Nos prédécesseurs seront fiers de nous » Alors résumons, en 2001 sort Ensiferum, premier album avec un son assez rentre dedans mais mélodique et un chant saturé. En 2004 son successeur Iron voit s’ajouter un clavier qui fait évoluer le son pour un album plus mélodique tout en gardant une bonne base de guitare. En 2006 les bacs accueillent un EP du nom de Dragonheads proposant un seul nouveau titre éponyme, morceau mid-tempo où le style du groupe s’affirme. Les chœurs, le clavier et les mélodies guitares font désormais partie de l’identité musicale de ce combo finlandais. Qu’en est-il alors de Victory Songs ? Eh bien on garde un son ancré dans la mouvance du groupe toutefois on augmente un peu le tempo. En effet cet album comporte un rythme plus effréné que son prédécesseur.  « Cette bataille se déroulera sous la pluie et nous gagnerons. » Ça démarre par une intro pluvieuse du nom d’Ad Victoriam qui fait monter la pression. Celle-ci une fois poussée au maximum se relâche sur Blood Is The Price Of Glory un titre speed comme le groupe sait nous en fournir. On pourrait même aisément le comparer à Hero In A Dream. Certains s’inquiétaient de l’arrivée de Petri Lindroos vis-à-vis des compos et de la voix mais toute crainte peut enfin être levée, le leader de Norther assure vraiment bien la succession et nous livre une voix saturée bien foutue avec quelques nuances. Il est toujours bon également d’entendre Markus poser sa voix sur quelques titres (comme sur The Wanderer) et donc varier les parties chantées. Les morceaux longs sont plus présents et le dernier titre, Victory Songs (dont les 10 minutes passent bien vite), viendra clore l’album de manière magnifique (à l’instar d’un The Odyssey pour l’album du même nom chez Symphony X). On y retrouve des chœurs superbes et un refrain sonnant comme un air traditionnel irlandais avant de repartir dans la pluie. Dans l’ensemble on a droit à un album varié mais homogène.  « Le son de nos épées s’entrechoquant contre les lames ennemies résonne dans mes oreilles, c’est le chant de la bataille. » Peut-on dire que le groupe a enfin trouvé ce son qui le caractérise ? Oui définitivement car chaque seconde de Victory Songs ne sonne pas comme Amorphis, Norther ou Finntroll, il s’agit bel et bien d’Ensiferum et nul autre. On retrouve les touches de folk parsemées çà et là, les guitares saturées, le clavier qui vient se greffer dans le fond en complétant le son du groupe. Niveau mixage rien à dire, c’est finlandais et donc très pro dans la finalisation du produit.  « L’aube vient poindre en ce jour de victoire. » Pour conclure, les fans seront comblés par cette nouvelle mouture qui revient aux origines du groupe. Les nombreux amateurs ayant peur que le son se ramollisse peuvent se rassurer, Ensiferum nous offre ici un compromis entre le premier album (pour le rythme et les guitares) et Iron (pour les mélodies). Probablement ce qu’il y avait de mieux à faire.

0 Comments 15 février 2007
Whysy

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