Formé au tout début des années 90, le groupe Espagnol Saratoga sort aujourd’hui son septième album  judicieusement nommé VII.
Le groupe comme beaucoup de ses confrères et notamment Tierra Santa (même si  ce dernier s’éloigne petit à petit des influences Maidenniennes)   s’inspire énormément de La Vierge de Fer.

Mais s’inspirer ne veut pas dire copier et Saratoga   a su évoluer pour le meilleur avec cette septième offrande. Pourtant cela bien mal parti car le départ de trois des membres du groupe semblait annoncer une fin de carrière précoce. Cet album est donc très important pour le groupe car il va lui permettre de prouver qu’il a encore un futur.
Et cela commence plutôt bien avec El Vuelvo del halcon et sa basse claquante à souhait et son tempo heavy.

Le second titre plus speed  est une vraie réussite. La rythmique béton, les riffs acérés et les chœurs travaillés montrent un groupe au meilleur de sa forme avec un chanteur particulièrement en verve.  

Sigues Estando est la power ballade de l’album : courte introduction au piano avant que des riffs bien Heavy ne prennent le relais  pour une power ballade de haute volée.
Gran Mago vous transportera vers un Heavy orienté eighties avec ses riffs syncopés et son refrain imparable qui fera un malheur sur scène, n’en doutons pas.
Siete Pecados est un autre mi tempo avec un solo de guitare fort réussi.

Retour au bon vieux speed des familles avec Entre Llamas qui prend son temps pour prendre son envol  à la moitié du morceau avec un solo une fois de plus mémorable et un chanteur habité.

En tu curpeo est la ballade de l’album : guitares acoustiques, chœurs travaillés. Rien de bien nouveau sous le soleil mais malgré tout ce morceau est une bien belle réussite.

Balaindo con el Diablo  est un autre tire speed dans la lignée du reste de l’album : efficace et   mélodique à souhait. De même Huracan qui ne restera pas dans les annales malgré un refrain bien sympathique mais vraiment trop passe partout.

Beaucoup plus intéressant est le titre La Maldicion : très heavy dans sa forme, ce morceau ravira tout autant les aficionados de Power racé que les amateurs de  morceaux techniques.
L’avant dernier titre  est le morceau le plus long de l’album : quasiment 10 minutes où batterie tribale côtoie des tempos alambiqués pour le morceau de bravoure de l’album, quasiment proche du One de Metallica tant cette composition donne des frissons dans le dos.

Le groupe aurait tout aussi bien pu finir son album avec ce morceau tant El Guardian apparait comme un autre de Heavy/Speed beaucoup plus banal. Ce n’est cependant pas un mauvais titre, une fois de plus Saratoga prouve qu’il maitrise parfaitement son sujet : le refrain et les solo sont ultra efficaces et ce titre aurait sa place dans un album de Edguy ou même de Hammerfall. En fait le seul bémol à ce bon morceau c’est que placé juste après Semillas de Odio il apparait comme plus commun.

En conclusion Saratoga a su relever la tête et peut se targuer d’avoir sorti un excellent album de Power/Speed et peut sans peine concourir au tire de meilleure formation espagnole dans cette catégorie.