Nous voilà devant le fait accompli, l’année 2007 touche à sa fin et déjà nous parviennent les premières sorties de l’année. Il va falloir attaquer très fort si l’on veut faire mieux que 2007. Lechery en a cure. Nouveau nom du heavy métal suédois depuis 2004, formé sous l’égide de Martin Bengtsson après son départ d’Ex-Arch Enemy et d’Armageddon. Le quatuor suédois se lance dans un aventureux retour aux sources si l’on peut dire. Car que nous faut-il pour faire du Heavy Métal pur souche ? Un chanteur, un ou deux guitaristes, une basse et une batterie en guise de section rythmique.

Il n’en faut pas plus à Lechery pour nous offrir premier album de talent. Les guitares accrochent l’oreille de l’auditeur avec des sons tranchants et lourds, bien mises en avant par la production Rickard Bengtsson. Tout est propre, ressort clairement et met en valeur l’ensemble. On est là typiquement dans des compositions Heavy Metal, avec des structures simples et des timing n’excédant pas les 5 minutes, comme par un désir d’aller à l’essentiel.
L’essentiel, qu’est-ce que c’est ? C’est de taper du pied à l’écoute des riffs, d’avoir envie de chanter à chacun des refrains, d’être captivé par les solos de guitare étayant l’ensemble de quelques mélodies non superflues.

Et ça, on l’a de Rise With Me à Open Your Eyes. On ne va pas chercher trop loin dans la composition des riffs mais à chaque, ils sonnent très bien et enrobent parfaitement le chant. Ces derniers comptent quelques accents d’Iron Maiden (Hero Of The Night, Judas Priest, mais avec un son plus saturé que la vierge de fer bien entendu. Il n’y a plus de doute, on est de retour aux heures de gloires du heavy métal.
Le chant de Martin Bengtsson ne me fera mentir, puisque le groupe a su exploiter l’organe du chanteur à bon escient. Ön a en effet pas mal de chœurs et de jeux vocaux qui viennent nourrir les chansons d’un groove typiquement 80’s, j’en veux pour preuve What Burn In Their Eyes. Glam rock ou heavy métal, l’esprit « eighties » n’a pas dépéri pendant toutes ces années, Lechery en est un manifeste vivant.
A chaque morceau, la voix écorchée de Martin vous mord les tripes. Tout y est, on le voit presque sur scène, les pieds sur les retours entrain d’haranguer la foule. Ecoutez Cynical et vous en serez convaincus. Le groupe sait aussi faire taire ses guitares pour laisser résonner sa basse ou laisser toute la gloire à son chanteur. Mais il faut avouer que les grands oubliés resteront la basse et la batterie qui se contentent d’accompagner tout ça.

Et là le verdict… Rah 7, ou 8. Allez dans ma profonde méchanceté je ne donne qu’un 7, les titres sont encore un peu inégaux et j’aurais aimé plus d’incontournables comme Cynical ou What Burn In Their Eyes. Mais posez une oreille sur ce nouvel album vous ne serez pas déçus, un son parfait et des morceaux entrainants sont au rendez-vous.

Dreamer