Me voici installé sur une jolie table ronde, jolie certes mais petite... je me demande si les douze chevaliers de la fameuse table auraient eu assez de place ici... attendez un instant ce sont les chevaliers du zodiaque qui étaient douze... à moins que ce ne soient les apôtres??? Enfin, bref vous vous demandez encore quel est le rapport avec le sujet qui nous intéresse... Il n'y en a tout simplement aucun, tout comme le fait que ma copine vienne de se servir un verre de thé glacé, tout le monde s'en fiche, mais vous êtes en train de le lire, et moi mine de rien je viens de finir l'introduction de ma chronique...

Rentrons donc dans le vif du sujet à savoir le nouvel album de Virgin Steele, «Visions of Eden», qui, il faut bien l'avouer, n'était attendu que par une poignée d'irréductibles et ce malgré les six années qu'il aura fallu attendre. Le groupe évolue dans les sphères du Heavy épique comme en atteste la pochette, le beau frontmen David Defeis posant, cheveux au vent aux côtés de son fidèle destrier. Il nous a proposé par le passé de nombreux chefs d'oeuvres méconnus en France, pensons notamment à la saga des «Marriage Of Heaven and Hell» et des «House Of Atreus». Après une longue absence (en partie à cause de raisons extra musicales...) le groupe se devait donc de proposer une nouvelle oeuvre aboutie au risque de tomber dans les méandres de l'anonymat...

Les Américains ne se sont jamais moqués des fans, et cet album ne fera pas défaut à cette réputation, encore une fois l'album est très long, pas loin de 80 minutes, et le vieil adage «plus c'est long, plus c'est bon» est ici respecté à la lettre, même si tout n'est pas forcément indispensable... Les morceaux sont longs pour la plupart, 7 minutes en moyenne, et proposent de nombreuses cassures de rythme et breaks acoustiques, pas de véritables surprises ai-je envie de dire. Il est cependant impossible de vanter les mérites de ce groupe sans parler de son leader, la tête pensante du trio, définitivement dévoué à la cause qui nous rallie tous! J'ai nommé MONSIEUR David Defeis, cet homme charismatique au possible, à la voix si atypique tient l'album à lui seul, et ainsi des compositions qui pourraient sembler assez plates de prime abord, comme Angel Of Death, sont «boostés» grâce à cet homme au visage d'elfe, on obtient là un morceau inoubliable, chargé d'émotions. Rien que pour la beauté du timbre, pour ce chanteur hors normes, je vous invite à découvrir ce groupe. D'ailleurs on sent bien que le groupe a trouvé le «bon filon» car en effet à l'écoute de l'album on a le sentiment que tout est fait pour mettre en avant les vocaux, quitte à sous mixer la section rythmique ce qui a tendance à agacer, car le disque donne un rendu au final assez peu puissant, ce qui est paradoxal pour du Heavy...

Le disque se divise en deux parties assez distinctes et inégales en terme de qualité, les cinq premiers titres étant du Virgin Steele classique mais Ô combien efficace, avec en point d'orgue le titre Adorned With The Rising Cobra ou David nous écoeure de par son talent... mes amis ce refrain, je ne m'en suis pas encore remis...Puis Angel Of Death fait office de lien vers une deuxième série de morceaux bien plus orienté Hard Mélodique avec quelques curiosités comme God Above God qui sonne un peu comme du Aerosmith dans les périodes les plus soft! Il va sans dire que ma préférence va vers les premiers titres bien plus pêchus, mais c'est une question de goût... Cependant en terme de qualité, il n'y a rien à redire, c'est tout de même un très bon cru, sans détrôner, à mon sens, les fabuleux «Marriage Of Heaven and Hell» 1&2. Mais,de toute façon, le plaisir de revoir ce groupe sur le devant de la scène suffit à me combler de bonheur.
Voici donc plus de vingt ans que le groupe tient le pavé du Heavy très haut, et d'ersatz de Manowar à ses débuts avec un son approximatif, le groupe a su évoluer (chose que Manowar n'a jamais su faire...:D), se créer une idendité propre et proposer une musique très attractive, reste à régler ces problèmes de production, à moins que ce ne soit voulu, comme je l'ai expliqué auparavant, mais j'ai souvenir d'un David Defeis chantant sur un son puissant lors du projet Avantasia, et c'était fort agréable, wait and see...