Après deux albums sans fautes, Episode et Visions, Stratovarius s’impose désormais incontesté comme le leader de cette nouvelle scène speed mélodique finlandaise. C’est fort d’un style bien à eux que les finlandais ont su s’imposer malgré des débuts difficiles pour finalement se voir hissés au plus haut. Aujourd’hui, Stratovarius dresse le bilan de ces dernières années et de leur tournée en Europe.  C’est sans trop de surprises que l’on découvre la tracklist de ces deux cds qui regroupent le meilleur de Stratovarius, autant dire ce qui restera considéré dans leur fan-base comme leur apogée. Evidemment c’est facile de prendre le meilleur quand le meilleur reste le plus récent. On a donc un album qui se base principalement sur les trois derniers albums de Stratovarius, Fourth Dimension qui avait vu l’arrivée du frontman Timo Kotipelto, Episode qui fut remarqué comme le meilleur album du groupe puis Visions qui dépassa ou égala son prédécesseur dans les cœurs des fans. Alors autant vous dire que même si on a de belles choses sur Dreamspace ici la tracklist reste, somme toute, assez consensuelle.  Cette tracklist se révèle savamment équilibrée entre hymnes speed (Distant Skies, Speed Of Light, Legions, Will The Sun Rise, Father Time), les titres plus posés et intenses à la Kiss Of Judas, Forever Free et autres Paradise. Dans ce lot relativement dense, en matière de son saturé, on retrouve l’émouvante Forever qui vient faire un petit break dans ce concert qui ne manque pas de poignant. On a bien sûr, en agrément, une sélection des titres plus épiques, prog ? Oserais-je ? On a là, les merveilles de Stratovarius: Twilight Symphony, Season Of Change et Visions (Southern Cross). Une composition par album donc, ce qui ravira tout le monde. Autre élément, Holy Solos, nouvelle affirmation du goût de Stratovarius pour les instrumentales, et les petits challenges. Il s’agit en fait d’Holy Light avec une extension où les musiciens se livrent à quelques folies. On assiste donc à un duel succulent entre les virtuoses Jens Johansson et Timo Tolkki, respectivement claviers et guitare. Le morceau sera également ponctué et conclu par un solo de batterie de Jorg Michael. Ces onze minutes s’écouleront sans que l’on s’en rende compte.  En ce qui concerne le son de l’album, il est parfait. On entend à merveille chacun des instruments. Le son de la guitare se fait tranchant et la batterie martèle avec bon cœur les rythmiques. Tout est pour nous plaire dans ce live. Timo Kotipelto a parfois légèrement du mal, mais il s’en tire largement avec les honneurs. Le bougre s’envole haut, très haut, écoutez Distant Skies pour vous en convaincre. La participation du public se fait également entendre, notamment sur Forever où il accompagne à merveille Kotipelto.  Autant vous dire que ce live est irréprochable, setlist à casser la baraque, son parfait. Que demande le peuple ? Les fans du groupe pourront se jeter dessus sans se poser de question. A n’en pas douter ce live ponctue la carrière de Stratovarius d’une magnifique manière.  Dreamer