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Quatrième album de LULLACRY, mais troisième à bénéficier d’une vraie distribution, ce quatrième opus s’appellera donc…vol.4. Il ne reste plus maintenant qu’à souhaiter que le contenu soit plus original que le contenant.
BE MY GOD, leur avant-dernière réalisation, était le nec plus ultra en matière de métal pop avec voix féminine. Son, mélodies et refrains concoctés dans le chaudron  chauffé à blanc de l’Enfer, tandis que la blonde et pulpeuse Tanya officiait au titre de hurleuse. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa voix de « bad girl » ne dépareillait pas l’ensemble. Depuis, Tanya s’en est allée, partie rejoindre les allumés de SOULGRIND, tout en devenant brune pour l’occasion.
Sur CRUCIFY MY HEART, l’album suivant, c’est donc Tanja qui lui succède. LULLACRY échange un « y » pour un « j » et ne perd pas trop au change, tant la voix de Tanja présente des similitudes frappantes avec celle de Tanya. Et sur ce Vol.4, l’illusion est maintenant parfaite, Tanja assumant totalement son statut de «  new bad girl » à la voix pop et très sensuelle ayant manifestement fricoté avec la chorale de Sa Très Diabolique Grandeur Méphistophélès. La seule inquiétude résidera dans la réelle capacité de LULLACRY à nous proposer un album qui se présentera comme le digne successeur de BE MY GOD. Office que n’avait pas vraiment rempli CRUCIFY MY HEART, qui ne parvenait jamais à en retrouver le souffle jubilatoire.
Et bien, mission remplie avec ce vol.4 !
Avec un gros son que l’on doit à une production signée Anssi KIPPO ( CHILDREN OF BODOM et ENTWINE entre autres) et des guitares hargneuses, cet album pourrait un peu se décrire comme l’album qu’aurait pu faire une nana comme Pat BENATAR avec les moyens techniques d’aujourd’hui. Rencontre-impact- entre des mélodies pop rock façon eighties et un métal moderne tonitruant.
Les qualités mélodiques de cet album sont évidentes dès PERFECT TONIGHT. Dès lors, mélodies et refrains enthousiasmants s’enchaînent sans faillir. Et sans bourrinage, s’il vous plaît. On peut même parler ici de subtilité et d’intelligence pour ce qui est des structures des morceaux. Changements de rythme, breaks, soli de guitares et parties vocales s’agencent  parfaitement, sans rendre lourdingue ou prétentieux aucun des titres composant cet album. La machine de guerre mélodique finlandaise tourne ici à plein régime en trouvant  en LULLACRY l’un de ses meilleurs soldats.
Aucun clavier ici à se mettre entre les oreilles, la virtuosité terrassante des gratteux ne leur aurait de toute façon laissé aucune chance de se faire entendre.
Quelques baisses de rythme tout de même avec notamment HEART SHAPED SCARS, ballade mid tempo qui me donnerait volontiers l’ envie de coller un gros poutou sonore sur les deux joues de Tanja. C’est beau, c’est bon, c’est finnois.
Bref, avec ce vol.4, tonique et hautement bandulatoire, LULLACRY frappe un grand coup là où ça fait mal. Et c’est bon, des fois, quand ça fait mal…PapaDuck


PS : l’utilisation dans cette chronique d’un mot coquin fait que cette chronique se voit frappée d’une interdiction aux moins de 12 ans. En même temps, on ne voit pas pourquoi des mioches encore élevés au lait de vache iraient béatement tourner autour de Tanja…

0 Comments 05 octobre 2005
Whysy

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