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Volbeat, véritable pilier de la scène danoise actuelle, frappe très fort avec son nouvel opus Guitar Gangsters & Cadillac Blood. A cette occasion, Thomas, l’un des guitaristes du groupe a accepté de se prêter au jeu de l’interview ! Pour mon premier phoner, j’ai attaqué avec du lourd mais je ne le regrette pas car Thomas a été très bavard et super sympa ! VOLBEAT I LOVE YOU !!

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Salut ! Pour commencer, comment vas-tu ?

Ca va plutôt bien, je te remercie. Et toi ?


Ca va, merci ! Ok, question traditionnelle, pour les gens qui ne vous connaissent pas, peux-tu s’il te plaît te présenter toi et ton groupe, Volbeat ?

Je m’appelle Thomas et je suis le second guitariste de Volbeat. Nous sommes Danois et nous jouons un mélange de metal, de hard rock associé à des mélodies datant des années cinquante/soixante. Notre troisième album, “Guitar Gangsters & Cadillac Blood”, est sorti début septembre et nous jouons à Paris et à Strasbourg en octobre.





Volbeat vient tout juste de sortir son nouvel album. Comment te sens-tu par rapport à ça ?

Je suis vraiment content ! Nous pensons que c’est le meilleur album que nous ayons jamais fait, il n’y a vraiment rien à redire… Nous l’avons enregistré en avril du coup, ça fait pas mal de temps que nous l’attendions ! Maintenant ça y est, il est là et les gens ont vraiment l’air l’apprécier ! On a reçu pas mal d’avis positifs dans des chroniques, dans des articles ou même venant des fans ! Ca fait chaud au cœur !


De quoi parle l’album ?

En général, nos morceaux sont des chansons d’amour… En tout genre ! Que ce soit de belles histoires d’amour ou des histoires tristes… Il y a toujours un peu d’amour et un peu de haine dans nos paroles. Mais sur cet album en particulier, nous l’avons joué façon cinéma dans notre façon d’appréhender les choses. L’album combine des sujets sociaux, des sujets politiques en plus des histoires d’amour…
Comme le montre la cover de l’album, ça parle aussi du « Guitar Gangster », Mr Cadillac Blood, qui voyage de village en village pour raconter son histoire aux gens. Mais toutes ces histoires tournent autour de personnages qui ont peur, qui mentent, et toujours cette dualité amour/haine, comment ces deux sentiments se rejoignent…


Si on compare Guitar Gangster… à votre album précédent, Rock the Rebel, on peut dire qu’il y a une réelle évolution. Es-tu d’accord avec ça ?

Oui, c’est évident. Et c’est voulu, le but n’étant pas de sortir un clone de « Rock the Rebel… ». Mais tu as raison, il y a une évolution dans notre musique. Certains morceaux sont plus lents, d’autres plus rapides… Nous avons conservé notre griffe (en v.o : « the Volbeat sound ») et nous sommes allés plus loin. Nous avons cherché à retranscrire dans notre musique les différentes influences dont nous nous sommes inspirés, qui sont bien plus variées qu’auparavant. Par exemple, tu peux entendre un morceau influencé par du reggae, un autre par la country, un autre par le rock’n’roll des 50’s…etc.
Nous jouons ce que nous aimons mais nous avons exploré plus de nouvelles choses qu’auparavant. Et je crois que les mélodies de cet album sont bien plus puissantes et bien plus efficaces que sur l’opus précédent. En fait, c’est même bien plus qu’une simple évolution…


Tu parlais de vos influences… concrètement quelles ont été vos sources d’inspiration dans la composition de Guitar Gangsters ?

Bien sûr tu vas retrouver les influences classiques de Volbeat : Metallica, Black Sabbath pour ce qui concerne le metal, et évidemment, le rock’n’roll des années 50 et 60 avec des artistes comme Elvis, Fats Domino, Little Richard et aussi Johnny Cash pour le côté country.
Mais tu peux également entendre des choses assez inattendues comme sur le titre « Light A Way », sur lequel on a beaucoup travaillé les arrangements, notamment sur les refrains afin d’obtenir un slow puissant et poignant.
Et bien sûr, on reste influencé par des groupes comme Misfits, Social Distorsion et d’autres du genre.


Quel est ton titre préféré sur Guitar Gangsters ? Pourquoi celui-ci ?

Hum… Je pense que c’est “Light A Way”… Parce qu’elle est plus lente et vraiment différente de ce que fait généralement Volbeat. Il y a de la guitare acoustique puis ça monte en puissance, sans qu’il y ait besoin d’accélérer le tempo. Elle est aussi plus sombre et les guitares sont magnifiques. En fait, ce titre apporte quelque chose de nouveau et je crois qu’il est vraiment très efficace.

Ok, passons au groupe maintenant. Qui fait quoi dans la composition et l’écriture ?

Michael (Poulsen), le leader du groupe, accomplit 90% du boulot. Il compose la majeure partie de notre musique et écrit la plupart des paroles. Ensuite il nous présente son travail. Des fois on ajoute quelques idées, je joue ses parties de guitares ou j’en ajoute d’autres… Pour les arrangements, parfois on enlève certains éléments, parfois on en rajoute d’autres.
Pour cet album, je me suis plus investi au niveau de la guitare. Avant je jouais tel morceau comme il l’avait indiqué et il disait « Ok c’est bon ». Cette fois-ci nous avons essayé de plus jouer ensemble. Mais le compositeur principal reste Michael.

Pour toi, quel est le point fort de ton groupe ?

Hum, c’est difficile de déterminer selon mon point de vue le point fort du groupe…
Je dirais que ce sont les mélodies, auxquelles les gens peuvent accrocher facilement. Maintenant, si on considère ça du point de vue du groupe, au niveau des personnes, j’aurais tendance à dire que c’est notre simplicité. Nous prenons le temps après les concerts, nous allons boire des bières avec les gens, nous discutons avec eux… Dès que nous avons terminé un concert, on ne s’en va pas directement dans les coulisses. Au contraire, on va voir le public et on leur montre qu’on n’est pas sur un piédestal par rapport à eux. Et la plupart des gens apprécie cela, ce contact facile que l’on a. D’ailleurs on nous a déjà fait la remarque : « Hey les gars, vous jouez devant deux mille personnes mais en fait vous êtes des mecs normaux ! ». Bah oui ! (rires) Mais c’est vrai que certains groupes n’ont pas cette attitude-là.
Après je ne sais pas si c’est notre point fort, mais je pense que ça fait partie de la force de notre groupe.

Et inversement, quel est votre point faible ?

(rires)

Y a-t-il un point faible ??

(rires) Non bien sûr que non !
En fait, nous faisons tout notre possible pour faire au mieux. Du coup, je ne sais pas vraiment quelle est notre faiblesse… C’est vraiment difficile à dire…*réfléchit* Non je vois vraiment pas…

Peut-être qu’il n’y en a pas ?

Tu sais, souvent les faiblesses ne sont pas bien claires, tu ne peux pas vraiment les percevoir… Du coup, ouais, même en y réfléchissant, je peux pas te dire, je vois pas !





Le moins que l’on puisse dire à propos de Volbeat c’est que vous possédez une identité exceptionnelle ! De quoi ça vient selon toi ?

Une fois encore, c’est un peu difficile à dire… Bien sûr le groupe a son propre style. Mais nous, à notre niveau, nous ne voyons pas vraiment en quoi nous sommes originaux. Nous avons simplement puisé dans des registres déjà existants, que ce soit au niveau metal, country ou rock’n’roll des 50’s. C’est vraiment ce mélange qui nous rend originaux car personne ne l’avait vraiment fait avant nous.
Après nous faisons la musique que nous aimons. Beaucoup de groupes de metal cherchent la performance technique et jouent une musique complexe. Ce n’est pas notre objectif. Nous, nous veillons à ce que nos morceaux soient faciles à chanter et à ce que les gens puissent danser facilement dessus. Pour moi, ça fait partie également de notre originalité.
Et puis c’est toujours amusant pour nous de voir que nous arrivons à allier metal et mélodies de façon si efficace. En effet, des gens « normaux » qui ne se seraient jamais tournés vers le metal écoutent notre musique. Nombreux sont ceux qui nous voient comme un groupe de metal mais nos mélodies nous confèrent un côté pop/rock qui fait que nous rencontrons un certain succès parmi d’autres publics.


Mais selon toi, le mix entre le rock’n’roll des années 50 et le metal n’est pas ce qui contribue le plus à votre originalité ?

Si, bien sûr. C’est ce qui a construit notre son. Tout le monde l’aura remarqué. Cela le rend plus accessible et même ma maman aime ce qu’on fait ! (rires). Le metal a une meilleure image qu’il y a vingt ans, c’est devenu quelque chose de commun. Du coup, tout le monde peut facilement accrocher à nos mélodies et à notre côté rock’n’roll.


Bon et concernant votre avenir, quels sont vos projets ?

Et bien, nous venons de terminer la saison des festivals et nous sortons tout juste notre nouvel album. Du coup on a beaucoup de boulot par rapport à ça ! Nous commençons une tournée en octobre, en passant par Paris, pour trois semaines. Nous allons en Scandinavie en décembre. Et après ça, nous verrons comment nous planifierons 2009 : dans quels pays nous allons jouer, quels festivals nous allons faire… etc. Nous prévoyons bien évidemment de jouer une seconde fois en France pour y faire plus de dates. Nous aimerions aussi jouer en Italie, essayer de jouer en Espagne… On tenterait bien l’Amérique également. Nous n’y avons encore jamais joué mais cela devient déjà plus réaliste d’envisager cela. L’album est sorti là-bas également et il a fait bonne impression. Ca serait donc vraiment génial si on pouvait y faire quelques dates.


Vous allez donc faire deux dates en France. Mais j’ai vu que vous étiez déjà passés par chez nous en février dernier. Quel souvenir en as-tu ?

C’était un bon concert. C’était dans le cadre d’une très petite tournée qu’on avait de prévue en Allemagne et nous étions passés par la France. Bien sûr, cela a été différent du reste de la tournée car nous avons joué dans une salle vraiment petite par rapport aux autres endroits où nous jouions en Allemagne.
C’était comme un retour aux sources, car nous avons joué dans un petit bar, où le public était très proche de la scène. Mais c’était cool, j’en garde un bon souvenir. Nous revenons jouer au même endroit en octobre. C’est assez spécial quand on joue en France, ça nous rappelle nos débuts.

Le public était bon ?

Oui vraiment bon ! Bien sûr, c’est différent. Là on joue devant trois cent personnes alors qu’ on les compte par milliers en Allemagne. Mais nous aimons jouer devant un public restreint, cela nous rapproche des gens. C’est plus intimiste. En tout cas, les personnes présentes ont eu l’air d’apprécier le concert et ça fait plaisir à voir !


Bon on approche de la fin, alors dernière question pour le fun ! Si tout était possible, avec qui aimerais-tu partir en tournée ?

Wow, il faudrait que ce soit une tournée vraiment grande ! Chaque membre du groupe a ses favoris bien sûr, et je préfère parler au nom de tous. Du coup je dirais qu’une affiche avec Megadeth, Volbeat et Motörhead ferait une bonne tournée ! Cela dit, nous avons déjà eu la chance de jouer avec MetallicA et Megadeth lors de festivals que nous avons partagés. Cela nous a permis de rencontrer nos idoles de toujours. Du coup, c’est difficile de désigner avec quel groupe précis nous aimerions jouer. Il y a beaucoup de groupes avec qui j’adorerais tourner.
Maintenant Motörhead vient de sortir son nouvel album, Metallica également, du coup il y a peut-être des chances que nos routes se recroisent et nous espérons partager à nouveau quelques fest avec eux.


Un dernier mot pour vos fans français ?

J’espère que les gens viendront nous rejoindre en octobre. Bien sûr, tout le monde n’habite pas à côté de Strasbourg ou de Paris, mais nous espérons que les gens qui y seront auront écouté l’album car nous pensons avoir sorti un bon album. Les gens devraient l’apprécier.

Je te remercie et te souhaite le meilleur pour la suite !


~ La Dame à la Licorne ~

0 Comments 13 septembre 2008
Whysy

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