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Vous ai-je déjà parlé amis lecteurs, de mes activités annexes à Heavylaw ?? Noan Chris je ne parle pas de mon poste de gogo Dancer au Paradisio, boîte naturiste où nous nous sommes rencontrés, mais de mon appartenance au Malmsteen Police Institute dont le sigle écrit en lettre d’or sur mon caleçon en soie donne MALPOLI :p. Et oui je suis chargé de surveiller les sorties de métal néo classiques pour voir si l’héritage du maître n’est pas galvaudé ou torpillé. Et c’est ainsi qu'attablé à un bar du côté de la Porte de Saint Cloud ( un russe blanc devant moi :p )  je tenais dans la main le journal de mikey à l’envers comme le code secret des Malpoli nous incite à le faire en position d’attente.

C'est alors qu'un de mes agents déboula dans l'établissement et me lança un paquet en criant:"Une R5 repeinte en rouge n'est pas une Ferrari!!"

C’était le signal!! Je me levai d’un bond et fonçai un peu étourdi (bon je vous ai menti, j’en avais bien descendu quatre ou cinq des russes blancs, voire six) dans les toilettes.
Je m’y enferme pour ouvrir le paquet soumis à la sagacité de l'Institut: le premier projet solo d’Alex Beyrodt intitulé Voodo circle.. hum les premiers indices corroborent l’idée d’un disque qu'on appelle Hom-Pom dans notre jargon Malpoli : Hommage-repompage, à ne pas confondre avec les albums du maître (Auto hommage, auto repompage :) ). En effet, notre homme a déjà avoué à plusieurs reprises son attachement au fondateur du néo-classique et il le prouve une nouvelle fois: Un nom de groupe qui fleure bon le Hendrix bon marché, figure tutélaire et influence majeure du magicien suédois, une guitare ailée sur la pochette comme vitrine à la dexterité du musicien (comme les immortels Ark Storm), tout cela sent le disque plagiat...
Mais nous savons aussi qu’ Alex Beyrodt a animé pendant trois albums un groupe heavy-power très sympathique Silent Force (avec l’inestimable DC Cooper au chant) dont le break prolongé désespère plus d’un. (Surtout Chris du Paradisio :p). Il ne peut pas se résumer à une pale copie du célèbre amateur de Ferrari. (La célèbre marque automobile, par la présentatrice obséquieuse des desiderata gouvernementaux)

Pour son projet solo, le virtuose a mis les petits plats dans les grands en terme de soli et de musicalité. Les mélodies sont travaillées et développées oscillant entre le spectre commun du néoclassique et des incursions bienvenues dans des registres voisins (prog, FM, Heavy). Maniant avec brio les effets les plus orientalisants (Alex Beyrodt est un admirateur des civilisations asiatiques et son épouse est japonaise) ou déformant (« ouinouainisant » :))le souffle des passages à la guitare est tout à fait remarquable. Pas besoin d’attendre l’instrumental final déchirant White Lady Requiem, pour vous en rendre compte, amis lecteurs, vous êtes très loin de votre petit cousin butant sur chaque note des jeux interdits à l’audition du conservatoire de St Martin sur Pougne.

Alex Beyrodt est un esthète et un artiste. Ses compositions sont  alertes et bien menées. Peu de fioriture à son jeu quand il se lance dans des fluctuations véloces à en catapulter des sumos. C’est vraiment dans ce registre solennel et grandiloquent qu’il donne le meilleur de lui même avec un professionnalisme très respectable. Là où Signum Regis pêchait peut-être par manque de moyens, notre ami Alex Beyrodt s’impose puissamment. Les tubes accrocheurs sont bien là, relevés et hargneux tout en conservant cette forme de finesse intrassèquement liée au genre (Spewing lies, Kingdom Of the blind et Angel cries mais les titres plus hard Fm (Heaven can wait ultra convenu et Dream Of Eden) sont décevants en dépit d’une des prestigieuses interventions de Doogie White au chant  et de  Richard Anderson au clavier glougloutant, tandis que Desperate Heart pourtant pas le titre le plus réussi est placé en une catastrophique deuxième place qui coupe l’élan initial…

-TOC,TOC,TOC
S’il vous plait, ça fait trente minutes que j'attends, je voudrais aller aux toilettes et j'ai une gastro ...

Tabernacle de bouzouki dans ta trogne, un malotru (qui va prendre cher :p ) vient me déranger pendant mon analyse. Je lui répondis très simplement : Retirez-vous, pignouf de moine mais le frifrelin le prit assez mal:

-Mais vous êtes Malpoli vous, jamais vu un Malpoli pareil!!!!
- arg j’étais reperé !!je m'exfiltrai directement au paradisio (où je revis Chris déchaîné en train de faire une polka débridée sur l’air du petit bonhomme en mousse) pour conclure au calme.

Les sorties de métal néoclassique, genre iconoclaste adoré d’une poignée de mélomanes exigeants sont bien trop rares pour être négligées. Il convient par conséquent de les mettre en lumière surtout quand elles sont de la qualité de ce Alex Beyrodt’s Voodo circle qui rejoint les merveilles récentes de Signum regis, Angel Of Eden, Versailles et enfin la dernière parution du Maître Malmsteen.

Oui ce disque est vraiment  Malpoli :) et réussi. Alex Beyrodt estime d'ailleurs que c’est son chef d’œuvre. Je nuancerais volontiers cet avis  mais cela reste une production agréable et racée.

PS: L'édition limitée digipack de Voodoo Circle contient une version spéciale de Dream Of Eden avec Doogie White au chant.

0 Comments 20 décembre 2008
Whysy

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