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WIG WAM est un cas à part : à la fois groupe parodique (leur premier album s’intitulant «667 : the neighbour of the beast»... album culte totalement indispensable, au passage) et fer de lance du renouveau hard glam sleaze scandinave des années 2000 (son succès lors de sa participation à l’Eurovision en 2005 a fait d’eux des stars en Norvège), le groupe a enfin débuté une carrière internationale (j’entend pas là hors Scandinavie et Japon) suite à leur signature chez Frontiers, avec leur troisième album : «Non Stop Rock n Roll». Album efficace, il ne faisait cependant que recycler une formule définie avec le premier disque : du hard rock très typé 80’s, très fun, quasi FM, et surtout totalement tubesque...  Seulement voilà, quand on a autant d’années de carrière derrière soit (les musiciens du groupe ont commencé bien avant WIG WAM), on peut comprendre qu’un peu de changement ferait sans doute du bien, et ajouterait un peu de fraicheur à une formule efficace, comme je le mentionnais, mais qui pourrait sérieusement commencer à tourner en rond.  Et comme le changement, c’est maintenant, et bien WALL STREET représente véritablement une sorte de renouveau musical dans la carrière du groupe. Et à l’image d’un look qui a perdu les excès d'antan, la musique se veut aujourd’hui plus mature, plus travaillée, et infiniment plus éclectique... Attention cependant, il ne s’agit ni de prog, ni de goth rock, mais toujours de hard rock mélodique aux refrains entêtants. Preuve en sont le titre éponyme, 1er single du disque, ainsi que la chanson «OMG» (qui ouvrent tous les deux l’album) rappelant sans problème les premiers singles du groupe... A noter également des chansons tout aussi tubesque, mais aussi beaucoup plus travaillées, développant un coté sombre (l’excellentissime «Bleeding Daylight», la magnifique ballade «Victory is sweet»), éclectique (le surprenant et addictif «Natural High»), ou tout simplement purement rock n’ roll (le très Bon Jovien «Wrong can feel so right»).  Le seul problème du disque sera cette envie un peu idiote de forcer le retour aux sources avec un «The bigger the better» voulant rappeler Def Leppard, mais se retrouvant au final totalement raté... Pourquoi forcer son écriture quand tout le reste est si homogène et sincère ?  Mais ne boudons pas notre plaisir devant cet album qui sera l’album de la maturité pour un groupe qui gagne vraiment à être connu, depuis qu’il a aidé à relancer, il y a maintenant 8 ans, un hard rock mélodique qui était alors plus que moribond...

0 Comments 06 juin 2012
Whysy

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