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La vie est comme une boite de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber… Tout le monde aura reconnu la réplique de Tom Hanks dans Forest Gump. Et pour les cinéphiles, quelle « friandise » tire Albus Dumbledore à la fin d’Harry Potter à l’école des sorciers ? Crotte de nez… Et bien tout ça pour dire qu’un album d’Arch Enemy me fait véritablement penser ces films. Jusqu’à présent la carrière en dent de scie de nos Suédois semble miser avant tout sur la plastique de la chanteuse. Or, avec Khaos Legions, on avait vraiment salement touché le fond. C’était la douche froide, un album plat, vide, complètement sans intérêt entachait la sortie du sublime Rise Of The Tyrant. Alors voilà qu’Angela Gossow décide de changer de poste et quitte le micro pour s’occuper du management de la formation. Qui la remplace ? Une petite nénette du nom d’Alissa White-Gluz qui officiait chez The Agonist. La relève est assurée et le groupe peut repartir sur un album intitulé War Eternal.  Comme je l’indiquais plus haut, le changement de chant s’est fait assez rapidement. La petite Alissa est aussi belle qu’Angela, de ce point de vue là il n’y a rien à redire. La formation bénéficie d’une bombe qui beugle comme un veau ! Attention chien méchant, ne pas se fier à ce doux visage, la jeune femme envoie des lignes vocales sévèrement burnées. Dès le premier morceau, on devine que la demoiselle s’expose violemment à un cancer des cordes vocales tout comme sa prédécesseure. Son art colle parfaitement à la musique des frères Amott, nous aurons un couplage constant entre les harsh vocals de la belle et les riffs de guitares acérés. Les growls d’Alissa sont même un poil plus caverneux, sa carrière dans un groupe de metalcore aura sans nul doute façonné son style. J’ai trouvé son interprétation plus violente que celle d’Angela, ce qui n’est pas pour nous déplaire. C’est donc ici que repose la différence entre cet opus et le précédent. Maintenant que nous avons tout dit sur la chanteuse, voyons voir ce qu’il en est de la composition.  Comme je l’ai souligné, la composition des Suédois est inégale. Autant on a pu avoir des hymnes à l’instar des titres comme « The Lament Of mortal Soul », « I Will Live Again » ou « Revolution Begins » autant on a pu avoir des titres affolants de médiocrité (un titre de l’album de 2011 au hasard remplira ce critère). Il est vrai que War Eternal évolue sur le chant, cependant la composition reste nous retrouvons la touche qui caractérise Arch Enemy. Des riffs cinglants, renforcés par des leads ultras mélodiques et une évolution au sein de la structure opérée par des breaks (« You Will Know My Name »). Les soli sont bien évidemment mis en avant puisque Michael Amott, néanmoins il y a une plus grande cohésion sur l’architecture des morceaux. Les envolées sont plus épiques et l’attention portée de manière plus attentive sur les mélodies, d’où la présence d’intermèdes comme « Graveyard Of Dreams ». Pour autant, nous aurons la possibilité d’écouter des titres complètement embarqués et transcendants tels qu’« As The Pages Burn » ou « On and On ». Autant vous dire après la catastrophe que nous avait été envoyé il y a trois ans, cet album redore un peu le blason et fait du bien.  War Eternal brille donc par ses compositions brodées à l’or fin, par une revue complète du death métal utilisé et par un apport de sang neuf qui malgré tout fait évoluer le style. En outre, le jeu polyrythmique à la batterie délivre une frénésie palpable le long d’une rythmique convulsive (« Down To Nothing ») et accroit l’attention lors des passages plus rudimentaires. Effectivement, les arrangements tentent cette fois-ci de tirer les chansons vers le haut en n’essayant pas de remplir le vide avec des notes, mais il est question de mettre des titres en évidence sachant que chacune d’elle apporte sa pierre à l’édifice. Alors nous n’atteignons pas encore le niveau de l’incomparable Rise Of The Tyrant, mais on en est pas loin du tout. La qualité est au rendez-vous et les nombreuses chansons présentes sur cet album sont intéressantes. Le soin est apporté de manière incursive sur chaque morceau et ça s’entend inexorablement.  Finalement, que peut-on retenir de ce War Eternal ? Tout d’abord, la continuité d’une succession d’albums inégaux. On approfondi le cycle erratique en terme de génie. Le prochain sera-t-il une bouse immonde à jeter aux ordures ? Cet opus contentera aisément et redonnera espoir (même si c’est temporairement pour les plus défiants). Arch Enemy a au moins le mérite de s’améliorer et le fait d’intégrer Alissa et donc une nouvelle identité, un autre univers et de l’absorber est déjà un succès en soi. Tout ce qu’on espère c’est qu’à l’avenir nous pourrons bénéficier des albums de même niveau ou meilleurs évidemment sans pour autant dériver dans une écrasante facilité qui donne la nausée. En tout cas, War Eternal bon point, il ne faut pas juger le produit avant d’avoir pu l’écouter et même si j’étais plus ou moins mitigé, je dois dire que j’ai été ravi de pouvoir retrouver un groupe en pleine forme et qui propose des bonnes choses. À suivre pour une confirmation ?…

0 Comments 02 juin 2014
Whysy

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