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Dans la grande famille du power métal, je demande maintenant Powerful, groupe américain de son état. Mais oui mon bon seigneur, avec grand plaisir !! A l’heure d’aborder un album comme celui-ci, d’un groupe quasiment inconnu et dans un style qui a connu ses heures de gloire il y a déjà longtemps, on a toujours l’appréhension de tomber sur un énième clone qui tente de reprendre, avec plus ou moins de succès, les vieilles recettes des groupes références. L’originalité en prend un sacré coup dans l’aile, et Powerful malheureusement se rangerait plutôt dans la catégorie citée au dessus. Autant le dire tout de suite, si vous n’êtes pas un fan invétéré de ce style, passez votre chemin, l’herbe est plus verte ailleurs croyez-moi.

Pour rentrer dans le vif du sujet, cet album de Powerful nous offre en fait deux visages bien différents. D’un côté cet aspect percutant, accrocheur, et de l’autre cet aspect surfait, surjoué, un peu forcé, et qui présente des faiblesses techniques très handicapantes. Pour le positif, on notera une production très bonne, bien équilibrée entre les instruments et le vocal. Musicalement, la musique des américains a des qualités indéniables : sans faire preuve d’une originalité particulière, le power métal du combo est efficace, alternant bien phases statiques et accélérations subites (Self Destruction), le tout ponctué de solos bien sentis. L’introduction de Fighting for Learn par exemple illustre bien cette efficacité. Au niveau vocal, deux visages aussi : le chanteur, loin d’être exceptionnel, assure cependant un niveau correct dans les graves…

…mais dans les aigus, l’histoire se corse très sérieusement. Pour une raison qu’on a du mal à comprendre, le chanteur passe d’un vocal classique assez grave à des parties aiguës qui s’avèrent complètement hors de propos. On voit que le chanteur se force, qu’il ne sait pas chanter dans les aigus, mais pourtant il insiste. Le résultat comme vous pouvez imaginer est à la limite du ridicule, et handicape lourdement un album qui aurait mérité mieux. Au-delà de cet aspect, ce sont les erreurs techniques qui marquent : sur des titres comme Self Destruction, on sent que les guitaristes ont du mal à se coller au tempo imposé, et ça donne des décalages handicapants. C’est d’autant plus étonnant que ces carences techniques sont localisées juste sur quelques titres, d’autres affichant une maîtrise beaucoup plus grande. Dommage que la finition technique laisse donc à désirer.

Au final, un album à qui l’on décernera une mention assez bien, car soyons honnêtes, le groupe a des qualités. Sans être réellement innovant, Welcome to The Slaughterhouse fait montre d’une force de percussion intéressante, d’une production de qualité, et qui donnent des titres intéressants. Dommage donc que les errances techniques trop récurrentes et surtout ce vocal aigu venu de nulle part viennent casser une dynamique qui s’annonçait pourtant bonne. Powerful doit travailler ces détails pour ses prochaines réalisations, faire preuve de plus de maturité technique et de plus de naturel, mais pour le moment, Welcome to the Slaughterhouse reste un album moyen, noyé dans le flot des sorties actuelles. Copie à revoir pour les américains.

0 Comments 28 janvier 2008
Whysy

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