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N’avez vous jamais rêvé de vivre la fabuleuse aventure de ce petit garçon dans le film “Last Action Hero”… rentrer dans un film, pouvoir modifier le fil de l’aventure… devenir le héros de l’histoire? Et enfin deviser avec Arnold Schwarzenneger? Enfin pas vraiment lui mais le personnage qu’il incarne!

“Attention Leo The Prout va exploser”… Phrase mythique provenant de ce film tout aussi mythique…

Reinxeed, groupe qui, je le rappelle, représente la quintessence du speed nous propose ce genre de voyage cinématographique via ce nouveau concept album “Welcome To The Theater”. Le groupe avait déjà distillé dans certaines anciennes pistes des samples de musique de film, mais ici chaque piste revisite,  via des samples d'OST ou au travers des paroles,  de grands films du cinéma hollywoodien!

Bon, ok! Le voyage est de courte durée car au delà des samples anecdotiques de thèmes de cinéma de 5 secondes distillés au sein des morceaux, et de paroles aussi percutantes et émouvantes qu’une vidéo officielle de CheeseRolling (Suivez ce lien si vous ne connaissez pas ce sport!)… Il n’y a pas au final une influence majeure du cinéma dans ce disque, et le film Score Métal d’un Rhapsody ne sera pas detroné par les suédois…

Musicalement, pas de soucis, c’est du Reinxeed, on est en terrain balisé, et le rythme d’un album par an ne nous permet pas de réellement juger de l’évolution du combo…  D’autant que, à mes yeux, le précédent opus avait mis la barre très haute en terme de cohérence, de variété et de qualité…

Une surprise de taille qui frappe dès les premières écoutes, le tempo est plus lent qu’à l’accoutumée, rien de dramatique, mais surprenant…

Plus surprenant encore, l’absence de réelles mélodies entêtantes… Reinxeed a construit sa réputation sur des refrains que l’on chante à tue-tête, sans penser aux personnes aux alentours qui subissent les affres de votre voix cristalline… Force est de constater que la majorité de l’album est dominé par une vague “pop” qui fait certes partie de l’identité même du groupe mais là, honnêtement on frôle l’overdose (cf  “Save Us” avec ses vocaux féminins… la demoiselle ayant oublié de s’acheter une voix potable au passage…), les trois premiers titres de la galette cristallisent parfaitement cet état de fait,notamment “Follow Me” qui est un titre assez crispant au final!

La galette est cependant composée de petites pépites: “Stranger Tides” sur basé sur le thème principal de “Pirates des Caraïbes”,  “Somewhere in Time” aux chorus prenant,  “Temple of The Crystal Skulls”, mélodieux et speed à souhait!

La tuerie de l’album étant “Freedom”, couplet dantesque de Tommy en duo avec Ronny Hemlin de Steel Attack, refrain simple mais efficace avec un côté agressif que l’on avait déjà noté dans certains morceaux de “1912”

Il est important de noter que les albums de sieur Johansson sont de mieux en mieux produits, ce qui devenait relativement impératif au vu de la bouillie sonore que pouvait donner le mix d’un “Higher” par exemple!

Au final le bilan est mitigé, les premières écoutes sont sympathiques, on reconnait tel ou tel thème, on s’amuse avec les paroles à retrouver les moments cinématographiques évoqués, mais l’ensemble est moins percutant, moins marquant que les précédents efforts, la faute à un manque cruel de patate (voire d’inspiration?).

Je qualifierais cet album de “disque raclette”… comme la Wii qui est une console raclette… bref, le truc que l’on sort lors d’une soirée entre potes pour un blindtest, le temps de compter les points pour savoir qui aura découvert le plus grand nombre de connexions cinématographiques… puis on ressort in fine les anciens disques car bien plus intéressant!

Pour conclure, premier petit faux pas pour les suédois, l’album sans être mauvais, est juste moins bon, mais au vu de la qualité des précédents opus et du capital sympathie du groupe difficile de condamner quoi que ce soit, on peut juste conseiller à Tommy d’attendre deux petites années avant le prochain, Golden Resurrection devrait bien sortir un disque entre temps :D

PS: Au moment de noter le disque une lame acérée se glisse au niveau de ma gorge… "Que le coup de grisou sacré du Dalai Lama remonte à tes narines si tu ne remontes la note, je ne saurai supporter un 6 ou un 7 pour un album de Reinxeed"… Ne voulant pas mourir, je me vois obligé de suivre le barême de notation Reinxeedien, en donnant un 8 à ce disque, le moins bon à ce jour, comparez avec la discographie, la note traduit cet état de fait ;).

0 Comments 10 juin 2012
Whysy

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