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On remet ça ? La célèbre réplique de ces footballeurs célèbres dans une publicité quelconque sortie il y a quelques années aurait pu être celle d’Atrocity. Les voilà pris de l’envie de réitérer l’opération menée en 1997 avec « Werk 80 ». Je ne connaissais qu’Atlantis de la part de ce groupe qui avait su me charmer à une époque où les voix gutturales me répugnaient très vite. Il est principalement composé de musiciens de Leaves’ Eyes. On n’avait d’ailleurs plus beaucoup de nouvelle du groupe depuis quatre ans.

C’est donc avec une certaine curiosité que je me suis lancé dans un album qui n’avait d’intéressant, que la démarche. Reprendre des tubes hyperdiffusés, et les revisiter à la sauce Atrocity. Eurythmics, Talk Talk, Simple Minds, Depeche Mode, autant dire des noms connus.
Qu'est-ce qui motive ce genre de démarche ? La nostalgie certainement.
Mais là je m’insurge. Ces titres sont à l’origine pops, assez dépouillés pour certains, et que peut-on en faire musicalement? Atrocity ne pouvait que les adapter à la sauce métal symphonique en restant tributaire de cette base.
On voit donc naturellement une trame symphonique s’installer en fond sonore, venant travestir les tubes des dancefloor eighties. On vient ici accabler des titres qui sentent les années 80 et c’est cet arome tout particulier qu’on aime chez eux. Ces titres se muent en musique de fond avec leur nouvelle parure symphonique. Cela n’a plus aucun intérêt.
On verse dans l’indigeste, les nappes de claviers qui rendaient ces chansons atmosphériques à souhait doivent assumer le surplus d’arrangements symphoniques, de chœurs et de guitares électriques et d’un chant clair moyen.

Après c’est sûr, ça sonne gentillet, c’est on ne peut plus propre. Bref, ce n’est pas très intéressant. Toutefois, le Hey Little Girl ne s’accommodera pas trop mal des chants criés. Atrocity se vautre complètement sur la reprise de Such a Shame complètement vidée de son intérêt et où le chanteur Alexander Krull y est plus que limite.

Je n’ai pas la peine d’en dire plus. Ici le moyen côtoie le mauvais. Démarche non originale, opération non réussie. Je vous rassure, ou pas, mais j’ai fait un tour de la toile pour vérifier si j’étais une exception. Et bien non, je vous avoue que j’ai eu du mal à croiser un chroniqueur enthousiaste vis-à-vis de cet album. Pour en arriver à la conclusion, d’album creux et inutile. Moi qui croyais que je pouvais espérer quelque chose d’aussi convaincant que la reprise de Rasputin par Turisas.

Chant du cygne pour Atrocity ? L’avenir nous le dira, en attendant, je ne vous le conseille pas.

Dreamer

0 Comments 25 février 2008
Whysy

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