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Ce qu'il y a de récurrent chez les groupes de black métal aux vertus mélodiques c'est que leurs albums sont toujours ornés d'une magnifique pochette aux teints froids et triste. Ce n'est donc pas une surprise lorsque l'on aperçoit au loin ce vieux château hanté au flanc d'une falaise perdue dans les contrées obscures de l’Italie. C'est donc en 1997 que Graveworm sort de l'ombre avec un album riche et mature, un album prêt à défier les plus grands noms... When Daylight's Gone.  Chose plutôt rare pour un premier album, la production est de très bonne facture. Le son est clair et puissant ce qui constitue une véritable aubaine pour un groupe empli de talent, ils ont la possibilité d'exploiter leurs compositions comme il le faut et nous offre un album sans ambiguïtés, sincère et surtout incroyablement mélodique. Car outre une voix extrême et cette grosse saturation de guitare, c'est bel et bien le clavier qui domine. La belle au commande distille d'innombrables mélodies entêtantes, douces et mélancoliques. Aidé d'un tempo de batterie plutôt lent, qui ne s'énerve que rarement afin de souligner des passages de colère, il s'agit là d'un album au rythme très calme qui parvient à souligner à l'aide de riffs lourds et languissants une véritable souffrance. Car la musique de Graveworm se montre ici incroyablement triste, la symbiose clavier/guitare/batterie se montre parfaite et les ambiances crées toutes plus dépressives les unes que les autres. Il suffi de jeter une oreille sur Awake ,When The Sky Turns Black (le break est superbe) , Lost Yourself , le surprenant Far Away (l'apothéose finale donne le frisson, une véritable montée en désespoir où la batterie et la guitare n'ont d'égal dans la noirceur que la souffrance d'un vocaliste désenchanté). Car même si Stefan Fiori n'est pas dans son meilleur jour, le bonhomme montre déjà des aptitudes vocales tout à fait intéressantes. En effet, il est capable de moduler sa voix dans les deux extrêmes, le jour et la nuit. Les compositions en gagnent en pertinence, car d'un coté il excelle en vocaux death gutturaux (Shagrath à ses débuts) et de l'autre il trouble en vocaux black très criards (à la Dani Filth).  Il faut aussi dire que Graveworm mélange habilement les influences classiques, mélodiques, symphoniques, tristes et baroques d'un Cradle Of Filth avec les influences plus brutales et plus true d'un Dimmu Borgir à ses débuts (For All Tid / Stormblast). Ce premier album n'est donc pas original pour un sous mais constitue un coup d'essai tout à fait reussi de part ses multiples qualités. Posez donc une oreille sur les deux instrumentaux dont Aeons Of Desolation qui est d'une beauté et d'un désespoir sans équivoques.  ...TeRyX...

0 Comments 20 juin 2005
Whysy

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