Fait chaud ici, vous ne trouvez pas? Tiens une pomme! Que fait-elle ici toute seule sur cet oranger? Hmmmm en plus il fait faim, et si j'allais me servir!
-"Ho! Bonjour toi le nain! Où vas-tu comme ça?"
-"TG, je suis pas un nain je suis ta conscience et je viens t'annoncer qu'il ne faut pas que tu touches à cette pomme"
-"Et pourquoi donc?"
-"Tu vas clamser dans de terribles souffrances sinon!"
-"Hey! Pour une conscience tu parles bien mal!"
-"Ouais continue comme ça tu vas voir que la conscience sait faire autre chose que de parler"
-"Et toi qui es-tu?"
-"Heu moi je me suis paumé, vous n'auriez pas vu, par hasard, Loïs Lane?"
-"Heu tu t'es trompé de chronique là, on est sur le Persuader avec When Eden Burns"
-"Ha c'est pour ça que ça sent le cochon grillé?"
-"Conscience, de quoi parle-t-il?"
-"C'est de ce que je voulais te prévenir, tu touches à la pomme tu finis comme lui, sur le bûcher les fesses à l'air"
-"Mon dieu le pauvre!"
-"Tu ne fais pas si bien dire, une espèce de lapin avec une horloge et toujours pressé l'a hypnotisé et l'a forcé à prendre le fruit défendu, du coup tous les enfants du Monde Imaginaire l'ont choppé et brulé et lui ont fait subir quelques sévices après ça…"
-"Le malheureux...qui était-il?"
-"Ho lui c'est Eden,le fruit de la passion entre un frère et une soeur, Adam et Eve"
-"Quoi? Frère et soeur? Tu voudrais dire que..."
-"La ferme! Faut surtout pas divulguer l'info"
-"vulguer l'info"
-"T'es pas drôle, en plus l'histoire commence à devenir lourde là, on a eu droit à Super Man, Peter Pan, un Nain, manquerait plus Sylvester Stallone et on pourrit la chronique"

Alors quel est le lien entre ce merveilleux compte de fée et la chronique, bah aucun, juste pour faire passer le temps et ainsi vous introduire le nom de l'album que je vais vous présenter, When Eden Burns, troisième album de Persuader.
Persuader s'était déjà bien fait remarquer avec leur deuxième opus Evolution Purgatory où le style du groupe s'était enfin affirmé. Depuis, l'actualité a été plus que chargée pour les membres du groupe (du moins pour la plupart d'entre eux), on les retrouve à la guitare et au chant dans Savage Circus et un tout nouveau projet au nom de Dark Empire, bref toutes ces choses font que plus personne ne connaît Persuader.
Le style de Persuader est assez particulier et peu commun. Le tout est un savant mélange de rythmique death thrash sur riffs power mélodique et chant agressif, et aussi bizarre que cela puisse paraître, le rendu est assez impressionnant.
Pour ce troisième album, c'est sans surprises que l'on retrouve Piet Sielck à la production et cela s'entend. Le son est grave, clair et puissant.
Dès le premier titre on remarque une seule chose; c'est que le chant de Jens Carlsson arrive à sa maturité et le bougre joue avec les sons comme il jouerait à colin-maillard les yeux débandés...Cette puissance dégagée par le chanteur est vraiment la clef de voûte de l'album. Il s'était déjà fait remarquer par sa belle prestation sur Savage Circus mais là.... D'ailleurs parlons-en de Savage Circus car très souvent on ressent les influences un peu trop présentes de Dreamland Manor, du coup le son du groupe perd un peu de sa valeur qu'il avait gagnée avec Evolution Purgatory. Car l'écoute de The Return, RS Knights nous font trop vite penser à la patte Thomen, mais ils n'en restent pas moins d'excellents titres aux refrains mélodieux et imparables.
L'originalité réside dans les riffs de certains titres, encore là jamais entendus. Prenez par exemple Slaves of Labour avec son intro assez inédite dans le style, enfin un groupe qui sait innover, si l’on peut dire ainsi.


Ce qui fait la force de Persuader c’est ce mélange d’esprit au sein d’un même album, on y retrouve aussi bien des titres à l’esprit plutôt mélancolique, Doomsday News et Zion (instru plus progressif) et des power morceaux thrash deathy, et c’est ce que l’on aime chez ce groupe.
Néanmoins, malgré une production de tonnerre, ce qu’il manque à l’album ce sont deux trois morceaux en plus qui percutent. Car malgré nombreuses écoutes on n'arrive pas à déceler le morceau qui tue ou celui qui nous fait avoir «le Frisson » et pourtant des titres puissants, il y en a, pour preuve Enter Reality dans la pure tradition du groupe, une véritable petite bombe avec une petite guitare folk, mais cela ne suffit pas.

En conclusion c’est bel et bien à un nouvel album de Persuader, malgré les petites influences, logiques, dues au passé de certains des membres. Mais il n'en reste pas moins le « troisième album du groupe » et non l’album qui va propulser le groupe aux cieux.
Pour le moment, le deuxième album reste mon préféré, mais comme on le dit assez souvent, les goûts et les couleurs…Duck.