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Avant de m’endormir dans mon lit j’ai passé en boucle quelques fois ce superbe album – j’ai nommé WHEN WORLDS COLLIDE de SINBREED et voici le résumé d’un rêve qui me hante toujours depuis désormais trois semaines :

Une ville moderne avec ses gratte-ciels se trouve en contrebas et tout autour on voit des collines. La ville se trouve vraiment encerclée par ces collines et on assiste à un beau couché de soleil. Soudain sur votre gauche le sommet de la colline explose dans un jet d’éruption et la lave commence à couler à flot. La colline à coté explose aussi et ainsi de suite toutes les hauteurs commencent à exploser et la lave descend des flancs verdoyants pour atteindre la ville. Votre serviteur qui se trouve évidement dans une tour en plein centre ville, il commence à descendre les marches - paniqué. La cohue est épouvantable : les cris de peur, la chaleur étouffante, ça se bouscule : ce sont les derniers jours de Pompéi. Plus on descend et plus la chaleur monte : "you can run but you can’t hide / chose your destiny we’ll see / when worlds collides".

Enfin je me retrouve sur un 4x4 et on monte la corniche d’une colline, les pneus commencent à fondre à cause de la chaleur et on sait que l’impact est imminent : un corps céleste a déjà effleuré la terre, le prochain va l’exploser. Derrière le dernier virage avant d’atteindre le sommet, je contemple- en bas la ville en ruine et presque submergée de lave et -en haut dans les ciel on aperçoit la planète qui va nous détruire « dust to dust is the price upon us all ».

A l’origine de SINBREED on trouve le guitariste Florian ''Flo'' Laurin qui est même le producteur de l’album et qui a su former un groupe cohérent : le chanteur Herbie Langhans (Aina, The Preachers, Seventh Avenue), le bassiste Alex Schulz et le batteur Frederik Ehmke (Blind Guardian, Schattentantz). On retrouve aussi des invités prestigieux tels que le chanteur Thomas Rettke (RedKey, Heaven's Gate), les claviéristes Joost van den Broek (Ayreon, Star One) et Morten Sandager (Pretty Maids).


Franchement amis lecteurs et lectrices vous pouvez mettre de coté votre argent de poche et aller acheter les yeux fermés ce WHEN WORLDS COLLIDE de Sinbreed. Enfin l’album coup de cœur qui m’a réconcilié avec le power metal. Depuis plusieurs années je suis et j’écoute cette branche du metal qu’on appelle couramment power / speed metal mais depuis des années aussi ceci me gave un peu. Toujours de la double caisse à tout va, ainsi que des claviers, des voix suraiguës et pas trop d’inspirations. Finalement un vent de nouveauté vient de Sinbreed et je salue un premier album vraiment abouti.  

Vous avez l’eau à la bouché ? Sachez qu’ici – une fois le cd dans votre lecteur – il n’y a pas de replis et si les premières notes à la guitare sèche de Newborn Tomorrow font penser à une douce et calme mélodie ceci ne dure que quelques secondes. Tout l’album est joué le pied sur l’accélérateur. Mais si on veut que de la vitesse avec Sinbreed on se trompe de sujet. Les titres sont bien ficelés avec des séquences de « pré chorus » et de « chorus » pas banales du tout et ô combien accrocheuses.  Il y a un sens de la mélodie fort développé et bien structuré à tel point que l’album grandit écoute après écoute et on l’apprécie dans sa totalité ainsi que dans ces détails.  

La voix de Thomas Rettke est grave et ne fait pas dans les aigues. Il est agressif et habité par ses textes. C’est un mélange de Paul di Anno, André Deris et Jorn Lande tout en gardant son grain si particulier. J’adore son cri poussé juste avant le solo de Book Of Life qui rappelle le même cri de Monsieur Di ‘Anno juste à la fin de Another Life (KILLERS). Mon observation n’est pas si anodine car tout le long de ce Book Of Life on croirait écouter le bon vieux Paul. De plus, sur le site du groupe, Thomas Rettke cite IRON MAIDEN parmi ses influences (si, si). Throuh de Dark rappelle HELLOWEEN et un certain André Deris en pleine forme. En ce qu’il concerne les clins d’œil : Infinity’s call reprend le plus pure speed de EDGUY ou d’AVANTASIA et le solo est simplement sublime : on croirait entendre les duels de Turilli / Staropoli (Rhapsody of fire). Que du bon !

La guitare de Florian ''Flo'' Laurin est toujours omniprésente avec des riffs taillés dans le marbre et bien carrés. Par contre on regrettera la basse pas trop mise en valeur et le jeu prévisible de Frederik Ehmke à la batterie. Le clavier fait son apparition très discrète sur deux titres : When worlds collide et Salvation en apportant de la profondeurs aux morceaux. When worlds collide est un très bon titre qui met en valeur la cohésion du groupe : ça groove, ça beat, et le songwriting est louable.

Difficile d’isoler un titre car l’album est vraiment cohérent et solide. Une mention particulière va au titre Enemies lines : rapide, direct, accrocheur, avec un refrain qui trottine dans la tête longtemps après l’écoute.  

En résumant nous avons entre les mains un très bon album de power metal, inspiré, varié, travaillé. Le mastering soigné par Markus Teske (Symphony X, Vanden Plas) est bonne et la pochette décidément agréable. Est-ce que la fin du monde sera pour 2012 ? On se donne rendez-vous ?



wanderer

0 Comments 15 mars 2010
Whysy

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