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Il est des fois où on n’attend plus un retour… ou plutôt, on n’ose plus l’attendre. Car oui, 7 ans, c’est long, très long… Tellement long qu’on pensait le groupe finlandais mort et enterré. Il faut dire que Lullacry n’a jamais fait les choses à moitié… Après un premier album prometteur (Sweet Desire) qui leur a permis de décrocher un deal avec Spinefarm, le groupe a explosé avec l’excellent Be My God, avant de confirmer avec Crucify my heart (malgré un changement de chanteuse que le groupe a su assumer avec un talent rare…) : 2 albums fondateurs d’un style purement finlandais mélangeant grosse prod purement scandinave et melting pot d’influences tirées d’une digestion de 30 ans de metal (hard, heavy, goth pour faire simple), 2 albums multipliant les tubes et singles totalement radiophoniques, et au pouvoir d’addiction assez phénoménal. Mais face à un tel succès, l’erreur n’était pas permise, et il aura suffit d’un album en demi-teinte (Vol 4, vraiment en dessous de ses prédécesseurs) pour voir disparaitre le groupe…

Mais voilà, avec un line up inchangé et une forte envie d’en découdre (le groupe a autoproduit ce nouvel album), LULLACRY is back !
Evoluant dans un style quasi semblable aux autres albums, le groupe a cependant mis de l’eau dans son vin. Bien sur, on retrouve les tubes potentiels, les singles qui vous font taper du pied instantanément, en développant des refrains qui ne quitteront plus votre tête dès la première écoute… N’ayez d’ailleurs pas peur de « Bad Blood », le premier single au style très heavy allemand (mais très efficace), car on retrouve bien l’aspect ultra mélodique propre à la formation finlandaise (le tubesque « Still An Angel », « I Am », « Where Angels Fear »).

Mais le groupe a également muri. A la collection de titres immédiats habituels du groupe, on retrouve ainsi ici un aspect beaucoup plus en retenue, et infiniment plus émotionnel (la formidable ballade « Feel My Revenge »). Cet aspect moins rentre dedans (qui représente 5 titres sur 11 quand même) peut dérouter, mais apporte une touche vraiment rafraichissante à un style déjà bien balisé, tout en rendant le disque beaucoup plus homogène que n’importe quel album du groupe (même si il peut paraitre moins rythmé, en contrepartie...). Ainsi, avec beaucoup d’intelligence, LULLACRY évite le piège de « l’album copie carbone qui ne peut réaliser avec les chefs d’œuvres déjà sortis », comme c’était le cas avec Vol.4.

Il faut donc se laisser le temps de découvrir cette œuvre tant attendue, mais le jeu en vaut la chandelle, car jamais LULLACRY n’a donné l’impression d’un album aussi bien maitrisé sur la longueur. Espérons que ce nouvel album ne soit que le premier chapitre de cette nouvelle époque d’un groupe qui, définitivement, mérite l’attention de chacun. Vivement la suite !!!

Vince

0 Comments 05 mars 2012
Whysy

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