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Lors de la sortie de leur premier album Icy Muse il y a trois ans, les membres de Mena Brinno se revendiquaient gothiques, mais affirmaient ne pas vouloir être assimilés à la vague des groupes de Métal gothique à chanteuse. Ils proposaient effectivement quelque chose de différent, fait d’ambiances folkloriques médiévales, appuyées par de nombreux instruments non électriques, et trempées d’un caractère intimiste.

Si Wicked Polly, second opus, ne pervertit pas complètement la personnalité que Mena Brinno s’était forgée avec Icy Muse, il la dévoie quelque peu. Ainsi, contre toute attente, ces passages atmosphériques que j’avais appréciés sur Icy Muse ont quasiment disparu de l’horizon de Wicked Polly. La guitare électrique, envahissante, annihile en grande partie ce côté intimiste qui m’avait séduit aux débuts du groupe. Cela n’a rien de rédhibitoire en soi, c’est juste une petite déception personnelle, car c’est à mon avis juste ce qu’il manque à Wicked Polly pour en faire un très bon album.

Mena Brinno se rapproche musicalement d’un Seraphim, voire des titres les plus folk du Nightwish des tout débuts. Katy, chanteuse soprano, possède une voix très pure, mais toutefois moins feutrée que Tarja, et certains la trouveront peut être agaçante à la longue. Surtout qu’elle pousse souvent sa voix, certainement pour démontrer qu’elle peut être une chanteuse d’opéra. Sur un titre comme Labÿrinth elle monte très haut dans les aiguës, c’est techniquement irréprochable mais là c’est pareil, mettre ainsi sa voix en avant fait indiscutablement perdre aux compos ce petit côté intimiste qui me plaisait jadis.

Heureusement, Mena Brinno utilise toujours des instruments typiques tels que la flûte pour accompagner de petits airs gaéliques les refrains et les riffs de guitare. Le compositeur du groupe, le guitariste Marius, a certainement voulu imposer sa présence par celle de sa guitare électrique qui ne se tait jamais plus de quelques secondes. L’homme est assez inspiré, et les solos, dont on peut qualifier certains de néoclassiques, sont très bons. L’ambiance générale est moins taciturne que sur Icy Muse, on atteint même le festif et le joyeux sur secrets of war et wildwood flower. Seuls nightsounds (le titre le plus lent) et court me, en fin d’album, arrivent à point pour enfin satisfaire les amateurs d’ambiances gothiques.

Wicked Polly marque donc une petite évolution pour Mena Brinno qui se montre moins intimiste, mais plus démonstratif, peut-être plus Métal tout simplement. Si le tournant m’a quelque peu déçu au début, je dois avouer que la qualité est bien là, et c’est bien là le principal. Mena Brinno s’avère ici bien meilleur qu’un Seraphim et trouvera donc certainement son public. Un bon album.
[right]Chris[/right]

0 Comments 12 juin 2009
Whysy

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