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UN groupe japonais ? un nom, Asian typhoon, qui laisse présager du meilleur, un titre  néoclassaique à souhait et usé jusqu’à la corde (Wings) mais, c’est bien sûr, amis lecteurs, je vais vous présenter la nouvelle tornade mélodique venue du pays d’extrême Orient.

Hélas non, amis lecteurs, ne débouchez pas le champagne car il ne faut jamais se fier à l’habit du moine  (à moins que ce soit l’inverse ?) pour définir le style d'une formation et ne pas compter inlassablement sur les présupposés et les clichés du métal pour se lancer dans les très fameux achats-kamikaze. Asian Typhoon est un groupe totalement inconnu né en 1999 qui a déjà sorti six albums et une palanquée d’EP. Hyper productifs, nos sympathiques nippons n’oublient pas de soigner leur image (ça doit être ça le Visual key :p) en arborant des robes de chambres de satin noir ou des pantalons décorés de vue spatiale.  Mais qu’en est-il de la musique, amis lecteurs ?



Le groupe est assez original et joue un Heavy metal nippon hybride entre penchants hard rockisants  (I love Rock and Roll life, Absolutly wonderful night)et timides résurgences néoclassiques (soli de screamers, intro de a man has captured the sun, mélodie centrale d’Incubation). Cependant, Asian Typhon est à des années lumières des figures de proue du néo classique dont l’empire du soleil levant nous abreuve avec délice depuis le début du XXIième siècle(Prophesia, Ark Storm, Versailles ou encore Giai Prelude) tant les auteurs de ce Wings sonnent comme un bon vieux Heavy métal jusque dans la production, mais attention amis lecteurs, un bon heavy metal passé à la moulinette déjantée de ces élégants japonais avec introduction bancale et références indus vieillissantes.

La voix de Minoru Nihara est en effet très particulière comme un aigu étouffé (si, si) avec des chœurs presque punk. Ce chant agace instantanément et puis on finit par le trouver unique sans y adhérer (un peu comme celui d’ Ayin Aleph finalement.) Après de moultes écoutes je ne peux que tenter de décrire ce timbre comme un croisement d’une Bonie Tayler des mauvais jours,et un Skeletor asthmatique. Bref c’est profondément irritant mais pas totalement incurable ( Absolutely wonderful night), on ne peut même s’empêcher de sourire au bout d’un moment surtout qu’il essaye de projeter des cris suraigus dans le medley du dernier titre. Et si finalement c’était une expérience à vivre ?
Et que dire de Optimism self therapy, un mélange de ahtatatatata de Ken le survivant et d’Ugly kid Joe sur des riffs mansoniens, bref du n’importe quoi. Personnellement, je trouve ça très bon esprit mais de là à l’écouter plus d’une fois (et j’ai dû le faire moultes fois pour chroniquer ce disque) je reste interloqué.

Surtout que quelques titres bancals ne rendent pas la musique d’ Aisian Typhoon très haletière Heavy Road chlorofomise l’auditeur par son introduction à la guitare sèche insipide et tellement plate pour une entrée en matière tandis qu’ I Am adicted to you, ballade souffreteuse avec un accent à démembrer une pieuvre et l’instrumental Incubation finissent de  m’achever. Non mais comment oser, au même siècle que Malmsteen, sortir Incubation qui commence par un passage acoustique pleurnichard  (non mais brûlez-moi cette guitare acoustique mécanique échappée d’une improvisation d’un débutant  à l’heure où un gamin de 10 Ans joue du Dragonforce) qui se prolonge dans la déclinaison démesurément ennuyeuse d’un arpège. Vous en avez pas eu assez ? Bah pour être sûr que vous n’ayez aucune chance d’avoir la pêche on remet le passage acoustique initial en conclusion!! On pourra pas dire que vous êtes venus pour rien.:)
Bon C’est déjà mieux avec For whom the bells tolls mais on retourne dans le brouillard avec un medley peu convaincant contenant un acoustique  plat à souhait-pire qu'une intervention de Jean Pierre Raffarin- qui laisse peu à peu l’attention vagabonder tellement la suite est peu marquante.

Asian Typhoon  nous propose avec Wings un album qui n’est pas un hara kiri des esgourdes mais le vide sensoriel qui se dégage des passages acoustiques et la voix du chanteur rendent l’écoute des plus inconfortables. Et ça, jpeux pas le saquer (saké ! :p). Ces points noirs sont assez regrettables car un hard rock jovial marié à des réminiscences néoclassiques était une excellente idée.

0 Comments 05 octobre 2008
Whysy

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