Quatre ans après un « Ice upon the night » qui m’avait fortement séduit et que je rangeais parmi mes meilleurs albums de death Metal mélodique, les finlandais d’Immortal Souls remettent le couvert ! Très peu de news ayant filtré à propos de cette nouvelle sortie, je ne savais absolument pas à quoi m’attendre, et tentais de découvrir cet album d’un œil neuf, sans préjugés ou attentes particulières.   Et rien qu’au nom de l’album et aux titres de morceaux, on s’aperçoit que le groupe n’a toujours pas changé son thème de prédilection : l’hiver ! L’hiver, sa beauté, son immensité, la froideur de sa morsure, qui a déjà inspiré tant de groupes… Peut-être est-ce de l’autosuggestion, mais justement, la production de ce nouvel opus me paraît plutôt glacée. Cela dit, nos scandinaves disposent ici du meilleur son qu’ils aient jamais eu jusqu’alors, et cela avantage particulièrement ces nouvelles compositions.  Autant briser d’entrée de jeu le suspense, « Wintereich », malgré beaucoup d’atouts, ne m’aura pas autant convaincu que son excellent prédécesseur. L’orientation légèrement plus agressive du groupe m’aura d’ailleurs un peu découragé aux premières écoutes. Mais j’aurais été bête de ne pas insister, car au final, voici un nouveau cru de haute qualité…A déguster bien frais !  « Nightfrost », déjà, est l’ouverture idéale : Riffs rapides et incisifs bien pensés, section rythmique carrée et puissante, soli et leads mélodiques à souhait, et chant extrême varié et agressif pour surmonter l’ensemble. Voilà ce qui vous attend tout au long de cet album, recueil de petites bombes 100% death mélodique fortement inspiré par l’école suédoise de Gothenburg. Quoique la coloration légèrement thrash de certains titres et la présence d’un chant parfois plus aigu évoque aussi certains groupes de black « moderne », comme Melechesh par exemple… Le style des « âmes immortelles » est donc tout sauf original, un death mélodique puissant, bien technique, teinté d’influences heavy, thrash, black… Mais la qualité est toujours au rendez-vous, et au vu du style pratiqué, c’est bien là l’essentiel !  Difficile de détacher un morceau particulier dans cette avalanche sonore. L’album s’écoute volontiers, mais il n’est pas facile de l’ingérer d’une traite, car tout cela est vraiment d’une homogénéité à tout rompre ! Comme sur l’opus précédent, il faut attendre la fin de l’opus (et plus précisément les deux derniers morceaux) pour enfin entendre du chant clair sur les refrains... ; Et c’est vrai que cela passe plutôt bien et relance l’album qui commence à s’essouffler après trois titres plus moyens.   Au final, que dire d’un album tel que celui-ci ? Honnête, bien écrit, bien ficelé, à écouter pour les amateurs du genre en manque de nouvelles sensations ? Certes oui ! Mais pour l’originalité, on repassera, et pour la prise de risque, n’en parlons pas ! Je confère donc à cette nouvelle livraison glacée la note qu’elle mérite : le 7/10 des bons albums… Mais j’attends plus d’innovation pour le prochain ! A quand un hiver vraiment rafraîchissant ?   Gounouman