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On savait le goût prononcé des groupes français pour le metal extrême en tout genre (black, néo, death mélo…and co) mais peu avait déjà testé la vague doom/death mélodique actuelle, portée par des groupes à la Swallow The Sun, Daylight Dies et j’en passe. Et bien c’est maintenant chose faite : le doom français émerge avec Inborn Suffering et croyez moi, il n’a rien à envier aux plus grands !

  En quelques mots c’est beau, c’est triste à souhait, c’est empli de mélodies sublimes… Dès le premier morceau la couleur annoncée : un tempo doom (à comprendre, très lent) qui a tendance à s’accélérer vers la fin des titres, de façon à ce que l’on puisse s’immerger complètement dans l’ambiance, savourer au maximum les subtilités émotionnelles suscitées et suivre, grâce à l’accélération, l’exaltation du désespoir qui culmine à chaque fin de morceau.
  Au niveau instrumental, c’est bien construit. Les guitares sont puissantes et à l’aide de riffs profonds et de trames mélodiques graves, instaurent une atmosphère pesante de manière efficace, même si on peut déplorer une certaine répétition dans les sonorités et les rythmes, ce qui donne l’impression d’écouter un peu toujours la même chose. La batterie, elle, se révèle légère et subtile, quoique souvent rapide à la fin des morceaux, et représente le seul véritable élément death de la musique de Inborn Suffering, comme elle le montre à la fin du titre This Is Who We Are. En plus de cela, le combo n’hésite pas à faire appel à des instruments plus mélodieux comme le piano ou le violon, qui contribuent grandement à la beauté des mélodies.

  Puisqu’on en parle, les mélodies sont vraiment touchantes. Elles jouent énormément sur la tristesse, comme le style le veut, et sonnent donc très graves, très accablantes. Leur beauté est à couper le souffle et même si on reconnaît ici l’influence de Graveworm ou de STS[/B], c’est quand même efficace et on ne peut que s’incliner devant tant de belles mélodies. Ecoutez Within Agony et vous serez sans voix à l’écoute des lignes des violons et de celle du piano. De plus, on retrouve à plusieurs reprises en arrière-plan des airs de ballade celtique, cornemuse à l’appui, ce qui accentue grandement le côté mélancolique et romantique (au sens littéraire du terme).
  En ce qui concerne le chant, il se révèle être en majorité death, plus parlé que chanté d’ailleurs, mais tout de même profond et assez révélateur du désespoir inhérent à la musique. On peut noter quelques apparitions de voix claire (Monolith, Inborn Suffering), là encore, au bord du gouffre, qui accentue (si besoin était ?) la mélancolie ambiante.

Pour terminer, on peut dire qu’Inborn Suffering signe ici un très bon album de doom/death mélodique, grâce à une musique bien construite, très émotive et possédant des qualités mélodiques indéniables. Même si ça manque un peu d’originalité par rapport à la vague actuelle, c’est quand même très réussi et très beau…
Bonne écoute !

~ La Dame à la Licorne ~

0 Comments 30 septembre 2006
Whysy

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