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Leatherwolf a émergé en 1984, le groupe américain ayant pour volonté d’orienter le heavy métal dans un style progressif avec cette envie d'ajouter beaucoup plus de guitares. Le combo montre dans ses opus sa grande influence majeure venant d’Iron Maiden sauf que la formation se paie le luxe de compter parmi ses rangs trois guitaristes. Effectivement, les musiciens ne font pas dans la dentelle.

C’est en 2006 que le groupe fait son come-back avec World Asylum, mais depuis le line-up a été remanié et désormais le chanteur Wade Black pose son empreinte vocale et excelle dans l’orientation que s’était donné le groupe. I Am The Law ouvre donc le bal avec un power qui met en place l’album dès le début sur des rails bien forgés dans la grande tradition et on retrouve des riffs grandioses agrémentés d’un refrain que l’on retient facilement. Le groupe est par ailleurs capable de faire dans le progressif sans pour autant perdre son identité power métal ("King Of The Ward" et "The Grail").

Au niveau des instrumentations, vous l'aurez compris, on retrouve les guitares évidemment (étant donné le nombre il aurait été dommage de ne pas en bénéficier). Heureusement, les gratteux sont incroyables et confèrent une puissance aux chansons les rendant aussi belles les unes que les autres. Par ailleurs, on notera une production heavy ô possible propulsée par des chœurs utilisés de manière sporadique et qui ont le bénéfice d'appuyer l’approche progressive du groupe. C'est sans compter sous la pluie de riffs qui inonde nos oreilles de manière intelligente comme dans le titre "Derailed".

Les effusions de riffs et les chants sont arrangés de manière à rendre chaque piste spéciale, en effet "Behind the Gun" continue dans la lancée power/heavy et un gros solo de guitare vient sublimer la voix de Wade. "Disconnect" reprend les éléments plus classiques mais qui restent efficaces l'oeuvre ordonnée laisse transparaître un refrain à couper le souffle ! Les cordes vibrent à vive allure et la démonstration de puissance fonctionne avec une rythmique calibrée. En outre, une légère touche moderne s’infiltre dans les mélodies, ce qui teinte légèrement les arrangements et parviennent à créer une marque propre à LeatherWolf. Celle-ci s’incarne tout le long de l'album et plus particulièrement sur le surprenant "Institutions" qui redonne du peps à l’album, le second souffle de Leatherwolf agrémentés de riffs (encore et toujours)!

World Asylum est un album qui démontre bien que Leatherwolf mérite d’être reconnu, tant le groupe est doué et brille par sa technique impeccable, la prestation est réussie ! Cependant, on pourra reprocher un certain manque d’originalité malgré les efforts, mais on ne peut en aucun cas en dire que cet album est trop compact ou invariable.

0 Comments 02 octobre 2014
Whysy

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