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To Die For est devenu la figure incontournable de la scène gothique finlandaise. Ils charment les dames et rendent jaloux les messieurs par un mélange musical doux et savoureux, quelque fois sirupeux. Ce « love métal » comme on s’aime à l’appeler n’est autre qu’un petit rock/métal aux teintes gothiques, aux paroles amoureuses et à l’esthétique réfléchie. Un mouvement initié par les légendaires HIM et autres Charon. Malheureusement ce paysage romantique ne se renouvelle pas et ses adeptes ressentent une certaine lassitude. « Wounds Wide Open » n’est pas le genre d’album novateur mais un condensé de ce que le groupe fait de mieux. Un métal lumineux et sautillant, pas forcement frais, mais suffisamment bien composé pour passer un bon moment.

« Wounds Wide Open » est passé entre les mains expertes de Peter Tagtgren en ce qui concerne le mixage et la production. D’où un son excellent et plus métal qu’à l’accoutumée. On note un véritable retour des guitares et une ossature rythmique plus énergique. Voilà qui n’est pas pour me déplaire et dépoussière un peu l’image que l’on pouvait avoir d’eux. Ce 5e album ne fait toutefois pas la rupture avec le reste de leur discographie, on reste en terrain connu et cette évolution de son est, à dire vrai, la seule « surprise » de cette fournée 2006. Un disque plus énergique donc, et même s’il ne révolutionne rien, des écoutes prolongées laissent une certitude : « Wounds Wide Open » est l’un des meilleurs disques du combo. Pourquoi ?

La réponse semble simple : le songwriting. To Die For a toujours su écrire de véritables hymnes et ce talent de composition explose une nouvelle fois à l’oreille. Il faut dire que l’introduction ne prépare pas à l’excellente « Wicked Circle » … chœurs et influences symphoniques à l’appui, ce début de disque ne manque pas de pêche, refrain « catchy » à l’appui ! Une fois de plus, ils sont à l’aise dans les petits formats, aucune chanson n’excède 5 minutes. D’un côté elles n’en n’ont pas besoin car c’est l’efficacité et la mélodie qui priment. Nos finlandais sont des experts de la mélodie qu’il s’agisse des guitares, des pianos ou des sons électros. Tout est orchestré de la meilleure manière et les chansons, sans être denses, semblent suffisamment travaillées pour posséder toutes un intérêt : toutefois la reprise d’Ozzy Osbourne « (I Just) Want You » est inutile. Je pourrais vous citer pêle-mêle quelques refrains titanesques tels « Like Never Before » , « Guilt Ridden State » , « Scar Diary » … toutes les chansons finalement. Pour toujours tenir l’auditeur en haleine le groupe est à l’origine de quelques breaks mémorables dont « New Heaven » qui est un parfait exemple. Outre certains chœurs et l’aspect plus brut du son la seconde surprise vient du duo « Liquid Lies » masculin/féminin qui s’avère être un bonheur sans nom. Un dernier mot sur le chanteur Jape Perätalo, qui, égal à lui-même, signe une prestance vocale unique et sans faute.

Il est toujours délicat d’aborder un nouvel album de To Die For, le groupe ne se recycle que rarement il faut donc choisir entre l’aspect immédiat et accrocheur des chansons à mettre en parallèle avec un certain « sur place » artistique. Mais comment dire du mal d’un album tubesque et plaisant comme « Wounds Wide Open » ? C’est impossible…

...TeRyX...

0 Comments 05 février 2007
Whysy

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