Vous recherchez quelque chose ?

Vous ne connaissez pas Lanfear ? Moi non plus, avant que l’on me propose de chroniquer leur cinquième album X To Power Of Ten. Le groupe est classé Heavy/Power/Prog, soit un style que je fuis de plus en plus. En réalité, je vous dirai qu’il s’agit davantage d’une musique percutante, sombre, avec quelques aspects techniques qui nous permettent de rapprocher cette formation d’Evergrey, soit dans un registre Dark Prog.

Maintenant vous savez à quoi vous attendre. L’ensemble est percutant, on rentre assez vite dans le jeu de cet album, pourvu qu’on lui laisse la capacité de s’exprimer, et pour ça il faut pousser les décibels. De cette manière, on apprécie de suite tout le travail fourni, notamment au niveau des guitares, qui nous gratifient de riffs incisifs et de soli assez originaux. On trouvera, ponctuellement, des passages assez savoureux, comme le solo de Seeds Of The Plague ou de Jugglin’ At The Edge.
Cet aspect un peu brut et noir est renforcé par les claviers de Richard Seibel qui viennent ajouter une dimension très moderne, avec pas mal de bruitages électro, habillants ainsi ce cœur un peu brut d’un velours plus mélodique.
Le chanteur Nuno Miguel De Barros Fernandes parvient avec assez d’aisance à passer d’un registre à l’autre, d’un ton assez dur à des cris aigus dignes d’un Tim Owens. Mais de manière générale, son timbre n’est peut-être pas le plus adapté à la musique de Lanfear, pas encore assez torturé. Il manque encore un peu de variété, un peu de folie, de névroses à engager dans son interprétation. Cela dit on vivra des moments assez intenses avec des morceaux comme Synaptogenesis, avec le refrain de My Will Be Done, ou encore l’ambiance de Brave New Man.

On aura hélas des morceaux plus faibles comme Jugglin’ At The Edge, malgré quelques bonnes idées comme les petits passages électro, digne d’un jeu vidéo, ou encore Just Another Broken Shell qui sonne un peu simple au milieu de cette deuxième moitié d’album. En effet, ce deuxième acte nous révèle des compositions mêlant des parties agressives et plus calmes, acoustiques ; le meilleur exemple reste A Twin Phenomenon.

Au final, cet album est assez sympathique à écouter même si le chant n’est pas tout à fait en osmose avec l’idée que je me fais de ce X To Power of Ten, cela dit, jamais il ne rebute l’auditeur. On appréciera les riffs bien incisifs des premières chansons, et les petites finesses rythmiques desquelles on se délecte tout au long de l’album.

Dreamer

0 Comments 31 octobre 2008
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus