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Aujourd’hui j’ai bien envie de vous causer du dernier album de Spock’s Beard, sobrement intitulé X. Avec mes œillères de métalleux, Spock’s Beard reste l'un des rares groupes non Metal que j’apprécie. Il semble que personne ne puisse s’empêcher d’évoquer ou d’associer Spock’s Beard à son fondateur Neal Morse, qui a quitté le vaisseau en 2002. Et bien je ne m’aventurerai pas à construire ma chronique en comparant X à l’œuvre de Spock’s Beard sous l’ère Neal Morse, il y a déjà tant de chose à dire sur cet album en tant que tel !  Album versatile de Rock Prog, X s’échappe comme ça à droite à gauche, au grès du vent, des mélodies, de l’inspiration presqu’improvisée des musiciens. Les claviers à eux seuls mériteraient une biographie tant ils sont vivaces et vivants tout au long des 79 minutes du disque. Les titres passent ainsi par plusieurs états d’âme, guidés par une ligne directrice invisible et impalpable mais bien réelle, et retombent toujours sur leurs pieds à la fin. Les titres bien longs se concluent ainsi en toute intelligence, éclairant l’auditeur averti sur tous les passages troubles par lesquels le morceau a pu passer. Malheureusement certains passages sont tout de même restés pour moi énigmatiquement ennuyeux, quelques longueurs manquant d’émotions, inertes, ni joyeuses ni mélancoliques, que j’ai ainsi endurées sur edge of the in-between et their names escape me, le titre hommage aux plus généreux des donateurs ayant permis au groupe de financer la production de l'album.  Le chant, il n’est pas hallucinant, assez standard, juste suffisamment varié pour s’adapter aux différentes situations. Je lui reproche un ton parfois trop groové notamment sur the emperor’s clothes, ce n’est pas le point fort de l’album en tout cas. Même si la musique se doit de former un tout, on est obligé de constater que la guitare est bien plus participative que le chant, à la fois en qualité et en quantité. Solos tantôt barjos tantôt posés, tantôt aériens tantôt furieux, entre vieux son des 70’s et riff au gros son, la guitare se donne à souhait. Le titre kamikaze en est un témoin purement instrumental, hyper progressif, dont je me suis surpris à me délecter jusqu’au bout. J’ose donc affirmer que sans être réduit à un simple accessoire, le chant n’est pas primordial sur X. J’ai plutôt kiffé les passages instrumentaux dantesques, même les interludes sans guitare où le piano mais aussi des instruments à vent (trombone sur the emperor’s clothes) jouent des trucs de très grande beauté.  Spock’s Beard a donc plutôt bien assuré et nous offre du rock progressif qui sait durer sans pour autant se compliquer la vie, du prog dissipé mais raisonné qui enduit de plaisir nos conduits auditifs. Les 4 dernières minutes de from the darkness en sont une magnifique conclusion triste. The quiet house est également assez énorme, du Spock’s Beard comme je le préfère, avec une guitare au gros son qui puise dans une veine Heavy des passages mélancoliques qui vont bien, c'est un superbe titre qui se conclut (trop vite) dans un esprit rock vintage pas dégueulasse.  X, c’est donc du Prog efficace, qui s’impose par ses passages instrumentaux géantissimes perçus avec fascination par l’auditeur comme de l’improvisation juste ce qu’il faut de réfléchie pour être géniale. Dommage qu’il souffre parfois d’un manque d’émotions à cause de passages entre deux eaux qui cherchent encore ce que pourrait être la joie ou la tristesse sans jamais les atteindre. Suffisait-il d'enlever ces passages pour en faire un album parfait, je me pose encore la question. [right]Chris[/right]

0 Comments 27 janvier 2011
Whysy

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