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Zombie LiveRob Zombie est un homme occupé. Musicien, réalisateur, scénariste de comics, l'homme est sur tous les fronts. Après avoir tourné "La Maison des 1000 Morts" et "Les Rejetons du Diable", l'ariule s'est octroyé une longue pause après la sortie de son troisième opus solo ("Educated Horses") pour s'occuper du remake d'"Halloween" (vous savez, la série des Vendredi 13 avec Jason, le tueur à la machette et au masque de hockey) ainsi que de sa suite. Mais avant ça il a tourné pour défendre son dernier méfait, quand bien même "Educated Horses" ait reçu un meilleur succès commercial que d'estime.  Tournant essentiellement aux Etats-Unis (l'Europe il connait pas papa Rob...), plusieurs concerts ont été enregistrés, les meilleurs moments en ont été extraits, mixés ensemble tout en respectant la set-list en vigueur lors des concerts et cela nous donne ce "Zombie Live", témoignage de la première tournée effectuée avec un line-up entièrement renouvelé. En effet, Blasko, seul membre originel restant (sans compter Rob bien sûr...) s'en est parti rejoindre Ozzy Osbourne et son remplaçant se nomme Piggy D., que l'on retrouvait à l'époque chez "Wednesday 13". Rejoignant le groupe entre deux parties de tournée, Piggy D. aura donc les honneurs de voir ses premières prestations immortalisées sur ce premier album live proposé par Rob Zombie.  Et en un peu plus d'une heure (ce qui est peu malgré tout), Rob Zombie nous offre un aperçu assez varié de sa discographie, piochant à parts égales dans ses trois réalisations solo ainsi que l'époque "White Zombie", représentée par cinq morceaux. Du côté, des albums solo, quatre morceaux de chaque viennent construire un set jonglant assez bien entre les époques et les ambiances. S'ouvrant logiquement sur Sawdust in the Blood suivi du heavyAmerican Witch, le début de show n'offre pas vraiment de répit puisque le tubesque Demon Speeding, opener de "Sinister Urge" vient lui emboiter le pas. Premier constat, le son est très bon et les musiciens récitent leur partition très fidèlement. On se doute bien que cet enregistrement aura été sujet aux traditionnels overdubs mais sur la globalité du disque nous pouvons au moins apprécier le talent de John 5 quand il s'agit de rendre justice aux anciens morceaux tout en déclinant un jeu qui lui est propre. Si l'absence d'une deuxième guitare se fait cruellement sentir lors des soli, sa prestation est en général très solide et témoigne de sa bonne intégration au sein du groupe (5 ans après il répond toujours présent). On remarquera aussi le registre plutôt éraillé du chant, proche de ce que Rob offre dans "Educated Horses" et moins dans la veine "grosse voix méchante" de l'époque "Hellbily Deluxe".  N'hésitant pas à accélérer (le frénétique Dead Girl Superstar, Let it All Bleed Out) ou ralentir (More Human than Human, Lords of Salem) le tempo, Rob Zombie se permet même d'interpréter quelques morceaux atypiques tels que House of 1000 Corpses ou The Devil's Rejects, toujours avec talent sans sacrifier le travail fait sur "Educated Horses" au profit d'une efficacité primitive typiquement ricaine. Ceci dit, les morceaux les moins conventionnels du dernier opus de Mr. Zombie sont restés au placard. Aucun Scorpions Sleeps, Ride ou Death of it All à se mettre sous la dent donc, ce qui peut se comprendre si on veut maintenir l'attention d'un public pas toujours des plus tolérants. Expérimenter sur scène, oui, mais trop quand même hein...  Car il faut bien le reconnaître, c'est au son des Demonoid Phenomenon, Living Dead Girl, Superbeast ou autres classiques de l'ère "White Zombie" que le public économise le moins ses poumons. Et il y a de quoi, ces témoignages de l'époque pre-Rob Zombie demeurant des bêtes d'efficacité (mis à part un Creature of the Wheel lourdingue dont on se demande bien ce qu'il vient faire ici), Super Charger Heaven et Black Sunshine en tête. Seulement, les grands tubes de Rob Zombie, à savoir ceux venant d'"Hellbily Deluxe" sont un peu poussifs, que ce soit au niveau du chant ou de la guitare qui fait ce qu'elle peut mais aurait bien besoin d'un compagnon. En effet, les trois morceaux sus-cités n'auront pas l'impact escompté et on leur préfèrera largement leur version studio. En revanche, Dragula ne faillit pas à la tâche et vient clôturer le concert avec brio.  Au final, "Zombie Live" s'avère très sympathique, suffisamment varié pour maintenir l'attention et offrant un panel assez représentatif de la carrière de Rob Zombie. L'interprétation y est globalement réussie malgré quelques morceaux un peu en dedans. On regrettera aussi une durée un peu faible mais les concerts ne la tournée n'étaient pas plus longs, ce n'est donc pas une limite liée au support CD. Mais bon, si vous aimez le hard rock pas trop prise de tête et le heavy-indus un chouïa racoleur, ce disque est fait pour vous !  A l'issue de cette tournée, "Halloween I&II" seront tournés et il faudra attendre 2010 pour voir Rob Zombie refaire surface, mais chuuuut...la suite au prochain épisode !

0 Comments 23 janvier 2012
Whysy

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