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Note : 8,5/10

Power Metal symphonique, janvier 2023

La salle est plongée dans le noir.

Introduction récapitulative

Previousleusement dans "Phoebus the Knight" :
"Eh toi ! Ton père c'est La Bête ? Ouais, quand on te voit, tout le monde a faim et on a envie de t'emmener dans notre dimension ténébreuse personnelle !" [blague garantie non genrée et non speciste, la victime peut très bien être un ficus, une tarte aux fraises ou un jeu de mikado si c'est votre kiff]

Bon euh sinon, oui, non, que sais-je, ça va pas dans notre beau Royaume de France. La Bête a foutu la pagaille à Paris et, aidée par une armée de vampires, a enlevé Sélène la Reine de fer. Et du coup c'est la soupe à la grimace pour Phoebus et son orchestre, les chevaliers d'Héliopolis.

Après un EP de fort belle facture, Phoebus the Knight nous offre (enfin, offre en échange d'argent quoi...) la suite de l'histoire sous forme du premier album du groupe, "Ferrum Fero Ferro Feror", un album qui ne manque pas d'"r". Qu'est-ce qu'on rigole.
Pour la petite histoire, l'album a été composé et enregistré avant l'EP sus-cité, mais sort après pour des raisons logistiques. Ceci dit, cela fait retomber l'histoire racontée sur ses pattes donc dans le #grandschemadeschoses, l'EP en premier, l'album ensuite, c'est ce que les livres d'histoire retiendront !

Encart publicitaire, veuillez lire les deux paragraphes suivants avant d'accéder au reste de la chronique.

Si vous ne connaissez pas Phoebus the Knight, frèles hérétiques, il s'agit d'un jeune groupe de power metal symphonique français qui nous conte l'Histoire de France à sa façon. Oui, "à sa façon". Si vous n'avez pas tiqué à "armée de vampire", je ne peux plus rien faire pour vous. Quoi ? "On n'a pas de photos de l'époque donc pas de preuve que ça ne s'est pas passé comme ça" ? Et bien si vous trouvez un réconfort en cette réalité alternative, jetez-vous y, prélassez-vous y (pas Laurent hein), ça ne coûte pas plus cher ! Et c'est toujours plus fun que notre réalité, je ne vous en veux pas.

Bon, bref, retour à Phoebus. Concept imaginé par le chanteur Axel de Montalembert et mis en musique par Adrien Djouadou, Phoebus the Knight livre une version revisitée de l'Histoire de France et nous fait suivre les péripéties de Phoebus le chevalier (je suis sûr que vous ne vous y attendiez pas) face à La Bête.
Bien entendu il n'est pas seul et chaque membre du groupe incarne un personnage différent de l'histoire même qui nous est racontée ! Un petit détour par là (https://phoebustheknight.fr/band/) si vous voulez tout savoir !
Et si vous êtes curieux, le titre de l'album signifie en français "Je porte le fer, le fer me porte.", la devise des...Montalembert ! (non, je ne ferai pas de jeu de mots avec "monde à l'envers", désolé)

Prologue

Après tout ce laïus, vous avez certainement envie de savoir ce que nous réserve cet album ?
Et bien, un concept album de metal sympho, allant autant du côté chevaleresque de Rhapsody que de la facette la plus heavy d'un Nightwish, tout en gardant une certaine diversité musicale. Il ne s'agit pas de vous donner de la double pendant une heure, d'hurler "Dragooons must fly into the skyyyyyyy", solo guitare, solo clavier et mettre tout ça dans un petit paquet cadeau.

Pour tout dire, l'album est séparé en trois actes dont autant de pistes introductives, chacune donnant un aperçu des thèmes à venir dans les morceaux de l'acte concerné. Le terme "opera metal" est souvent galvaudé et utilisé dès que "ohlala, il y a quatre chanteurs invités et une histoire, c'est carrément un Opera Metal, OMG, rendez-vous compte, mes mutus !", mais au final c'est pour ce genre de groupe et de récit musical que ce qualificatif s'applique le mieux. Une histoire, plusieurs actes, différents protagonistes, un style de chant assez dramatique, c'est en toute honnêteté bien plus immersif que les sempiternels "Bon, il y a des choeurs joyeux et quelque part un morceau speed mélo avec Michael Kiske" que nous livre Avantasia depuis 4 ans.

Et puisque nous parlons d'histoire, suivez-donc le chemin et découvrez ce que l'album nous réserve !

Acte I

Phoebus brave de grands dangers et parvient à retrouver Sélène, sa bien aimée. Ils préparent ensuite un plan pour battre La Bête et finissent par détruire son enveloppe corporelle.
Gloria Hallelujah, ils peuvent maintenant se consacrer à leur rêve, fonder Utopia, une cité où l'humanité pourra prospérer. Mais pas tout de suite, vous savez ce que c'est, les délais dans le bâtiment...

L'album démarre par "Antelux", une intro solenelle où orchestrations et coups d'horloge se mêlent. Les thèmes musicaux à venir sont annoncés et l'enjeu dramatique se fait instantanément ressentir. Les chevaux sont ensuite lâchés avec "The Beast Within" et "The Scarlet Dance", où guitares et orchestrations se répondent, roulant à pleine balle. C'est aussi l'occasion de faire connaissance avec Axel de Montalembert, ou plutôt Phoebus, et son style vocal très particulier, opératique et presque déclamé. On ne va pas mentir, cela peut être déroutant les premiers instants car vous n'avez pas entendu beaucoup de monde chanter ainsi ! Mais quelques minutes et ce chant vous semblera indissociable de Phoebus the Knight et de l'univers qui se révèle progressivement à nous. Mentions spéciales au refrain sobrement épique de "The Scarlet Dance" et son solo qui n'aurait pas fait tâche chez le Rhapsody de la grande époque. (Rendez-moi Rhapsody, pliz)
A noter qu'à chaque fois, du chant extrême se fait aussi entendre par petites touches, toujours assuré avec brio par Axel.

Et comme il n'y a pas que le gros metal dans la vie, Phoebus the Knight s'offre un power ballade bien envoutante avec "The Iron Queen", se présentant sous forme de duo vocal avec Noémie Allet.

Acte II

La Bête ayant été renvoyée dans le tartare [OK STOP, STOP. Qui s'est dit "oui alors le tartare c'est un plat à base de viande CRUE alors on va dire que dans la mythologie, le Tartare c'est juste en dessous des enfers, là où on peut CUIRE des gens" ? Qu'il se dénonce sur le champ et qu'on le...donne à manger à la Bête, tiens, ça lui fera les pieds. Cuit ou cru, peu importe !]. Oui donc, La Bête fait son chemin jusqu'aux enfers, son foyer et retrouve un corps. La voilà préparant une nouvelle attaque de Paris.
Et comme les bêtises c'est toujours mieux à deux, La Bête vient séduire Lilith, son âme soeur et voilà que les deux s'apprêtent à se servir des humains comme de vulgaires paillassons.

Toujours dans la tendance "il n'y a pas que le metal dans la vie", la curiosité de cet album se nomme "Darkness will Prevail".
C'est simple, c'est la chanson du méchant dans un Disney, et ce n'est pas dit de manière péjorative. Bon, il y a bien quelques passages extrèmes ou saturés, mais vous serez bercés par le lent groove des couplets et le chant sombre et romantique de l'antagoniste. Aussi original que réussi !

Et vous retrouverez votre dose de grosses sensations avec les deux morceaux suivants, le très Dimmu Borg-ien "Children of the Night" et le très ...Phoebus-ien (ben oui, pourquoi pas ?) "The Queen of the Black Sun". On appréciera la versatilité de la musique, cette impression de ne jamais entendre deux fois la même piste même si l'environnement sonore est parfaitement cohérent et reste familier tout au long de l'album.
D'ailleurs, un excellent travail est réalisé en terme de composition, d'arrangements, pas un instrument qui vient marcher sur l'autre. Les orchestrations et guitares forment une hydre à 78 têtes, donnant quand il le faut du riff, du solo, seul ou à plusieurs.

Acte III

La Bête et Lilith sont à Paris. Ca sent clairement pas super bon. Le gouvernement se prononce officiellement : "Nous surveillons la situation avec attention, nous avons collé des affiches à l'entrée de la ville. Ca va bien se passer."
Phoebus et ses chevaliers, eux, sont prêts pour LA BAGARRE.

Malgré l'aide de tous ses compagnons, Oswald Croll, Arkeuid, Hadrian et Robin of Locksley (les autres membres du groupe, vous vous souvenez ?), Phoebus et les chevaliers perdent la bataille, débordés par la puissance de la Lance du Destin, l'arme de Lilith.

Et là c'est clair, de grandes choses se préparent. L'intro "Para Bellum" fait monter la tension mais une fois de plus, il faudra attendre avant les déflagrations car une ballade, en français qui plus est, nous est proposée. "Massacres de Septembre" est une longue complainte qui nous rappelle que bon, l'histoire n'est pas super joyeuse. Et la montée en puissance finale vient nous mettre en condition pour l'hymne de l'album, le morceau éponyme, "Ferrum Fero Ferro Feror".

Du Nightwish comme le groupe n'en fait plus, la batterie galoppe et nous entraîne dans son sillage pour une cavalcade et ses refrains épiques et grandiloquents où de féroces choeurs se font entendre. Clairement un des moments fort de l'aventure. Aventure qui s'achève peut-être de manière un peu abrupte avec "The Sword of Justice". Speed, dramatique, les derniers instants sont menaçants et alors qu'on aimerait bien aller plus loin, extinction des feux.

Epilogue

Les chevaliers sont désormais des fées...euh...défaits, pardon. Que va-t-il se passer ? Où s'arrêtera La Bête ? Paris sera-t-elle libérée ? Phoebus devra-t-il se reconvertir dans la réparation de trotinettes ? Les alchimistes arriveront-ils à synthétiser de l'endorphine et quelques champis afin de bercer la population parisienne dans l'illusion d'un monde radieux et paisible ?

Vous saurez la suite dans "Phoebus : The Revenge of the Four-headed Crocodile" ! Non bon, en vrai, vous allez devoir en rester là pour le moment, je n'en sais pas plus que vous, mais soyez-en assurés, Phoebus et ses acolytes n'ont pas dit leur dernier mot !

Et si nous pouvons apporter une conclusion à tout ça, voici un album qui mérite de trôner sur votre étagère (ou dans votre bibliothèque iTunes, oui, c'est accepté...) et auquel vous devriez donner de l'attention.
Immersif, varié, imaginatif, irréprochable au niveau de la prod, Phoebus the Knight ne se prétend pas avant-gardiste et assume pleinement ses influences mais les absorbe pour se permettre de sonner comme personne d'autre.
Alors bon, c'est français, c'est bien fait, qu'est-ce qu'on attend ?

🧛🏻
L'album dans une coque de noix : L'alcool non, mais l'eau fer... ferrum... fero... ferro... feror... férugineuse, oui !
🐲
L'album dans une autre coque de noix : Vous en avez marre d'écouter Rhapsody of Fire faire du Dragonforce ? Phoebus, l'essayer, c'est l'adopter !

Générique

Phoebus the Knight
Axel de Montalembert : Phoebus - Chant
Adrien Djoudaou : Oswald Croll - Guitare
Noémie Allet : Arkeuid - Basse
Adrien Guingal : Hadrian - Guitare
Guillaume Remih : Robin de Locksley - Batterie

Illustration : Mohamed Aouamri
Mix et mastering : Joost Van Den Broek (Epica, Ayreon, Powerwolf, Blind Guardian,...)

Réalisation Vidéo : Colin Gautier
Chef Opérateur : Stan Tolianker
Designer costumes : Nicolas Maynou
Photographes : Faallaway - Noé Rioult
Directeur de communication : Lyam Abel-Smith
Graphiste : Célia Pedel
Webmaster : Guillaume Allet

Aucune bête ou autre créature n'a été blessée lors de la réalisation de cet album.

Scène post-générique

"Les trois féés sont nées ! Il est temps de les baptiser ! Alors, féé Carabosse, féé Carabasse et féé Carabusse !"
"_Hmmm...non, pour la troisième, ça fait un peu trop "Carapuce"."
"_Et bien alors Féébus tout court !"

L'écran se rallume, il est temps de retourner à la réalité.

0 Comments 29 janvier 2023
Spade

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