Le nom de Liquid Tension Experiment ne vous dit certainement rien. Voici le line-up : John Petrucci à la guitare, Jordan Ruddess aux claviers, Mike Portnoy à la batterie et Tony Levin à la basse. Voilà, vous l’aurez compris, nos petits techniciens de Dream Theater ont encore frappé (à l’exception de James LaBrie et John Myung) dans ce side project pour le moins déroutant.

Non non, ce n’est pas une erreur de ma part, il n’y a pas de chanteur dans ce volume 1. Après avoir jeté un coup d’œil à l’artwork assez « gazeux » de ce volume 1, on met le cd dans la platine, on appuie sur play et là … grosse claque d’entrée avec Paradigm qui part sur les chapeaux de roue. Ca va vite, très vite même, on retrouve les pattes expertes de John Petrucci et Mike Portnoy dès les premières secondes.

On peut légitimement se dire en écoutant ce 1er titre que cet album n’est peut être pas si déroutant que cela. Et voilà qu’arrive Osmosis qui, avec son atmosphère planante et hilarante à la fois, nous prouve tout le contraire. C’est en entendant ce second titre que l’on comprend clairement que l’on affaire à du métal expérimental, avec sa multitude d’instruments, ses effets omniprésents, ses ambiances tantôt jazzy (The Stretch), tantôt psychédéliques (Chris And Kevin’s Excellent Adventure et Three Minute Warning part 2)…

Cela étant dit, on reconnaît tout de même assez nettement la prégnance de Dream Theater, ne serait-ce qu’au niveau du son des instruments, mais ces influences sont au fil de l’album poussées plus loin, sublimées pour nour offrir un concept album vraiment différent.

Le volume 1 de Liquid Tension Experiment met en lumière, s’il en était encore besoin, tout le talent de jeu et le génie de composition des américains (écoutez les solos de John Petrucci et du tentaculaire Mike Portnoy pour vous en convaincre). Le groupe nous offre là un album complètement décalé des canons du métal moderne. Si pour ma part cet opus m’a conquis, il est malgré tout réservé aux fans de progressif et a fortiori de Dream Theater. Amateurs de heavy bien couillu, s’abstenir ;-)