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L’année 2007 sera résolument américaine niveau musical. J’exclus bien évidemment la Finlande dont l’excellence de la mélodie est toujours de rigueur. Cette année encore la sortie du Sonata Arctica et du prochain Nightwish appuient mes propos.
Une année donc fructueuse de l’autre côté de l’Atlantique. Outre les grosses sorties que sont Dream Theater, Symphony X ou encore Kamelot, certains groupes émergent de l’anonymat. C’est le cas de Suspyre qui avec son deuxième album « A Great Divide » confirme sa qualité déjà révélée par leur premier jet « The Silvery Image ».

Pour ce second opus le groupe a décidé de concevoir un album à l’esprit plus progressif. Style très à la mode en Amérique décidemment. Cette évolution musicale rapproche encore un peu plus le groupe vers une facile comparaison avec Symphony X. Analogie aisément discernable avec leur premier album, le rythme plus progressif choisi cette fois-ci, rend encore plus simple la découverte des similitudes entre les deux formations.

Détracteur des groupes copiant sur leurs homologues et manquant cruellement d’originalité (référence à Visions of Atlantis), je dois avouer, à l’écoute de Suspyre, que l’imitation ne comporte pas uniquement des points négatifs.
Effectivement même si l’âme de Symphony X (période « V ») se fait ressentir tout au long de l’album, Suspyre réalise une musique tellement bien faite, bien réalisée que ce spectre SX tend à disparaître plus l’album progresse.

Certes la voix du chanteur emprunte énormément à celle de Russel Allen (ce qui n’est pas pour nous déplaire), mais la variété des morceaux qui ressort au fil de l’écoute nous fait oublier cette personnalité quelque peu puisée dans celle des plus expérimentés. En effet même si l’ensemble reste progressif, l’album sonne souvent power (« April in the Fall », « Subdiminal Delusions ») et de temps en temps heavy (« Alterations of the Ivory »). Une diversité qui aère l’album et renforce le côté jouissif de l’album.
Jouissif ! J’ai bien dit jouissif ! La caractéristique principale du groupe est de proposer de longues parties instrumentales gorgées d’orchestrations et aux changements de rythmes incessants, le tout d’une maîtrise telle que les mots « jouissance » et « délectation » sortent très aisément de notre bouche. Le combo a même réservé une de leur piste à ce sujet : « Galactic Backward Movements ». Une fresque mélodieuse de près de 10 minutes absolument féerique. Alternant les solos virtuoses et les orchestrations dignes des plus grands jeux de rôles (Final Fantasy, Star Ocean), cette pièce émerveille, éblouit, que dis-je enchante nos tympans. En somme, un  « Odysseus Theme/Overture » (Symphony X) de dix minutes !

Ces longues phases instrumentales s’accordent à merveille avec les parties chantées et les chœurs influencés Symphony X. On retrouve les refrains imparables du premier album sur rythme speed et clavier fusant. « The Singer » est vraiment le morceau résumant le plus l’album. Puissance, mélodies, orchestrations, un savoureux mélange rendant la composition, comme l’album, intense et difficile à décrocher.
La ballade « The Spirit » n’est pas renversante mais propose une once d’originalité grâce à l’utilisation d’un saxophone. Instrument utilisé également sur « Galactic Backward Movements » et « Alterations of Ivory » et ce d’une manière sobre, subtile et efficace.

L’album se termine comme il a débuté (en exceptant l’introduction). « Blood & Passions » nous laisse une très bonne impression finale et nous pousse à reprendre le bateau pour redécouvrir, une fois de plus, ce si beau voyage de 70 minutes !
Au final, on ne peut qu’être admiratif devant la réussite de cet album. L’évolution progressive du groupe est une bonne chose et leur évite, je pense, de se perdre dans les méandres de la banalité. Changement déjà bénéfique pour un certain groupe au nom de Sonata Arctica !
Une année 2007 qui se voit donc, une fois de plus, attribuée un album d’une grande qualité.

Doryan.

0 Comments 19 juin 2007
Whysy

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