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Nous voilà enfin devant le nouveau Maiden, beaucoup d’attente, beaucoup de questions sur la capacité de la bête à sortir un album qui ne répètera pas les précédents, sur l’envie des membres du groupe.

Première impression sur la pochette qui, même si elle n’atteint pas la qualité des 80’s et la patte inimitable de Derek Riggs, surclasse les dernières parutions (et ne parlons même pas de la hideuse Dance of Death, à croire qu’à l’époque c’était le père Harris qui s’était amusé tout seul sur son PC).

Mais, rentrons dans le vif du sujet et essayons de décortiquer ce nouvel opus.
Tout commence avec Different world , titre assez dynamique, mais avec une entame classique aux vues des dernières productions de la bête. Mais, autant Wildest Dream ou encore The wicker man étaient classiques mais surtout très efficaces, autant Different World semble poussif avec son refrain mou et peu entraînant … une semi déception en somme.

Brighter Than a thousand Sun commence par une petite intro limite intimiste pour vite augmenter en puissance grâce à une grosse rythmique très carrée, mais ce titre va surtout nous montrer la direction que prend l’album, une direction progressive dans la ligne droite de l’extraordinaire Paschendale présent sur Dance of death. Ce titre, comme la plupart des chansons de l’album, dépasse allégrement les 5 minutes, et nous offre un passage instrumental de toute beauté.

Brighter than a thousand sun enchaîne à la perfection, et reste très accrocheur et heavy, malgré ses neuf minutes, neuf minutes de rêves que seul Maiden peut nous offrir avec des variations de rythmes incessantes. Morceau à la fois complexe et très accessible, ce joyau dont seul Maiden a le secret nous ramène en 1988 après la sortie de 7th son of 7th son et là on se dit que l’on tient le chaînon manquant avec les 80’s.

Mais cela ne va pas s’arrêter. The Pilgrim , plus rentre dedans, continue à nous enivrer d’une musique magnifique et ses passages orientaux à la guitare me rappellent Babylon de Rainbow : que du plaisir, et des solo d’une qualité exceptionnelle qui voltigent de part en part.

The Longest Day qui commence par une cavalcade du Sir Harris, monte petit à petit en pression avec le chant de Dickinson ; les guitares se faisant de plus en plus incisives ; puis, l’explosion du refrain tel un feu d’artifice emporte le titre vers des sommets. Là aussi une composition très travaillée et complexe, amenant comme dans tout l’album, des passages instrumentaux merveilleux.

Out of the Shadows est la power ballade de l’album et fait un peu redescendre le rythme de celui-ci. Certes de bonne facture, mais rien de très transcendant, classique et prévisible au possible, pour moi le titre le plus faible de l’album mais il ne s’agit là que de mon avis.

The reincarnation Of Benjamin Breeg , titre servant de single ( choix pouvant paraître surprenant au prime abord), débute de façon calme et posée pour laisser place par la suite à un riff puissant très heavy, donnant un côté assez sombre au titre, Dickinson prenant un chant très hargneux, une chanson 100% Maiden, une de mes préférées de l’album qui s’apprécie d’autant plus au fur et à mesure des écoutes.

For the greater good of God , ici prend un côté grandiloquent avec un excellent refrain qui vous fera vibrer de plaisir, toujours avec ce souci perpétuel de soigner les mélodies.

Lord Of Light , même si, comme le reste de l’album commence de façon assez douce, se révèle rapidement très speed et entraînant, là aussi du classique mais rudement efficace : un titre qui aurait du arriver beaucoup plus tôt dans l’album.

Nous terminons l’album avec The Legacy , atteignant encore là les neuf minutes : une intro à la guitare sèche, se poursuivant sur un mid tempo envolé, qui nous fait planer sur la fin de cet album tel une apothéose, une offrande du groupe signant ainsi un album magnifique, complexe et où la priorité reste la mélodie.

Maiden signe ici pour moi le meilleur album depuis…. 7th son a 7th dont il est le digne héritier. Mais il ne faut pas rêver, Maiden ne ressortira jamais un Number of the Beast ou un Powerslave, les membres du groupe ayant beaucoup plus de maturité, ils nous offrent un Heavy travaillé progressif et n’ayons pas peur des mots, surtout un Heavy de classe et extraordinaire.
En cela Dickinson et surtout Smith n’y sont pas étrangers, il n’y a qu’à regarder les compositeurs de ces morceaux.
Plus travaillé, cet album nécessite plusieurs écoutes avant d’être réellement dominé, mais il s’avère être d’une richesse extraordinaire. Maiden encore maître du Heavy ?
Avec cet album on ne peut plus en douter … UP THE IRONS. Nox

0 Comments 25 septembre 2006
Whysy

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