Vous recherchez quelque chose ?

On a beaucoup parlé de Storm le dernier album de Theatre of Tragedy, disponible depuis mars dans les bacs, mais je me suis rendue compte que nous n’avions aucune chronique concernant leurs opus précédents, à l’époque où Liv Kristin faisait partie intégrante du groupe. Alors voici la chronique de Aégis, sorti en 1998, qui marquera un tournant dans l’œuvre du groupe car on commence petit à petit à se tourner vers l’électro.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, cet album est ennuyeux. Bien sûr la voix de Liv Kristin est incroyablement belle, bien sûr qu’on a là un concentré de gothic metal à l’état pur, bien sûr que l’album est homogène… Mais alors… quelle uniformité ! Toujours les mêmes accords, toujours les mêmes rythmes à quelques exceptions près, toujours le même timbre de voix de la part de Raymon I.Rohonniy… C’est vrai que le duo voix féminine pure et voix masculine chaude fonctionne très bien et qu’il y a quelque chose qui se dégage de cet album. Le clavier est cristallin et les mélodies des guitares sont très agréables, mais c’est redondant à souhait, on a l’impression d’avoir dix clones complètement mous et sans aucune énergie ! Alors oui il y a de bons morceaux comme Lorelei, la plus dynamique de l’album, Venus, qui se démarque par ses claviers en fond sonnant un peu Nightwish et par un refrain puissant et accrocheur malgré une pulsation mid-tempo, ou encore Virago, la bonus track (disponible aussi sur le maxi cd appelé Inperspective) qui se révèle comme étant une des plus sombres mais contenant une note d’espoir, avec des riffs assez tranchants et assez graves, contrastant avec la pureté de la voix de la chanteuse.
Mais pour le reste… on n’arrive pas à distinguer les chansons les unes des autres, les guitares sonnent toujours un peu électro, avec une résonance en écho à la fin de chaque accord ou chaque arpège. Les voix, aussi belles soient elles, n’offrent aucune variation, on reste en permanence sur la même ligne vocale. La batterie est bien mise en avant car de manière générale les instruments sont assez discrets et les voix sont loin d’être fortes, mais ses rythmes sont quasiment identiques d’un morceau à l’autre. C’est peut-être le fait que les instruments soient en retrait et qu’il y ait cette résonance en écho bien particulière qui fait qu’une atmosphère si paisible se dégage d’Aégis. En tout cas cet album est agréable à l’écoute de temps en temps, quand on veut se détendre. Mais il se révèle rapidement à la limite du soporifique car il manque cruellement d’énergie et il est claire que l’écouter ne serait-ce que deux fois de suite vous vide de tout dynamisme ! Alors peut-être est-ce le genre qui veut ça… ? Je ne sais pas mais même si c’est joli et calme, c’est un peu ennuyeux selon moi ! Peut-être vais-je me faire taper par les fans du genre mais en tout cas si, à première vue, vous n’êtes pas un accro de gothic metal, il est clair que vous feriez mieux d’éviter cet album pour vous convertir et vous tourner plutôt vers un Macbeth car même si c’est moins puriste, c’est plus riche et beaucoup plus convaincant !
Bonne écoute quand même !

~ La Dame à la Licorne ~

0 Comments 11 avril 2006
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus