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Revoilà notre reaper favori, il se tient humblement au-dessus de sa victime et s'assure que celle-ci ne se relèvera pas. Le groupe adopte ici une nouvelle manière d'aborder son emblême, serait-ce un indice quant à un changement de direction musicale? C'est fort possible. Souvenez vous de l'année 2003 alors qu' Hate Crew Deathroll déchainait haine et passion, un nouveau son, une nouvelle attitude, de nouveaux fans et de nouveaux ennemis. Un Children Of Bodom plus mature et plus moderne, telle était la clé de la réussite. La pochette est-elle jolie? Certes. Les 2 singles sont-ils accrocheurs? Effectivement! Mais est-ce que Are You Dead Yet? vaut vraiment le coup?

Je tiens à préciser que je suis un fan invétéré de Children Of Bodom depuis leur 1er album. Je fais également partie de la branche impressionée et conquise par le tournant effectué avec Hate Crew Deathroll, un album qui nous montra que non, ils n'avaient pas peur de changer, d'évoluer et de bousculer sa musique et son identité afin d'obtenir un nouveau départ et ainsi devenir imprevisible quant à la suite.

L'an dernier, le groupe nous propose l' EP Thrashed, Lost & Strungout et depuis peu, est survenu le single In Your Face. Deux titres agressifs et furieux qui dissipèrent tous doutes autour de la nouvelle livraison du nord. L'album s'annonçait donc, au même titre que les singles, plus violent, plus extrême et surtout, moins mélodique. Hé bien force est de constater que Children Of Bodom s'est amusé à brouiller les pistes et même si Are you Dead Yet se situe dans la continuité de Hate Crew Deathroll avec ce nouveau son si massif, cette production volontairement saturée mais impeccable, le coté expérimental et industriel a été mis à l’écart.

Children Of Bodom nous délivre un album aux multiples influences tantôt très heavy tantôt power métal, tout cela avec une classe et un feeling d'enfer. Alexi Laiho sait composer et nous le démontre une fois de plus avec inventivité et fraîcheur. En début de carrière, le groupe respirait la haine et la rancoeur, le groupe était alors le parfait exutoire pour un chanteur/guitariste à peine sorti de l'adolescence. Un style musical à l'époque inconnu et un album qui posa les bases du heavy/black métal , une sorte de musique hybride empruntant rythmiques rapides et chant écorché (proche des screaming black) , de claviers sombres mis en valeur par des riffs aux milles facettes heavy et autres solis à l'époque hallucinant de technique.

Avec le temps, Children Of Bodom a dépassé ce stade de jeune groupe inexpérimenté pour devenir un groupe majeur en Finlande et dans l' Europe entière. Laiho s'en rend compte, ainsi plus les années passent, plus sa musique se transforme, elle devient donc plus adulte et évolue en même temps que son leader. On évite ainsi de trop se répéter et l'expérimentation n'est pas proscrite. Ce changement se ressent ici fortement au niveau vocal. En effet, Alexi Laiho quitte petit à petit ce timbre diabolique de ses débuts pour adopter un chant plus clair, moins écorché (bien sûr on reste dans un domaine relativement extrême) et nous offre une voix mieux en place, plus riche et bien plus en phase avec la musique du groupe.

Pas de gros changement depuis 2003, si ce n'est la présence du clavier bien mieux mis en avant aux multiples mélodies qui font mouche, tantôt créatrices d'ambiance (Punch Me I Bleed est un titre qui prend toute son ampleur grâce a une subtile et superbe ligne de clavier) , le plus souvent en complément de la six cordes du maître à jouer. Bien que l'album soit dans l'ensemble bien mieux construit qu'à l'accoutumé et même si les duels entre solis de guitare et de clavier (Laiho et Warman je ne m'en passe plus) restent incroyables de feelings et de rapidités, on remarque aisément que notre blondinet verse de moins en moins dans la technicité en général. En effet, l'album dans son ensemble est plus simple et plus facile d'accès. Il s'agit sans aucun doute de l'album le plus accrocheur que Children Of Bodom ait pu composer. En 37 minutes et 9 chansons, nos 5 Finlandais parviennent à déchaîner la passion à travers des titres accrocheurs, incroyablement rapides et mélodiques: on tape du pied, on bouge la tête, on frappe des mains, et on chante à tue-tête. C'est ça l'effet Are you Dead Yet: des refrains irrésistibles et des perles speeds incroyables (Thrashed, Lost & Strungout, If You Want Peace... Prepare For War, In Your Face). Tous les titres sont exceptionels et méritent une attention toute particulière. Le groupe est aussi à l'aise dans les oeuvres hyperspeed que dans les mid tempo (l'imposant Punch Me I Bleed). Un album débordant d’énergie communicative, il est impossible de s'en lasser.

Pour moi, il s'agit là de l'une des meilleure offrande de Children Of Bodom. Composée de 9 bombes atomiques, elle plaira à tous les fans. Message spécial aux nostalgiques de la période Hatebreeder/Follow The Reaper : ne restez pas sur des « à priori » car il s'agit là de l'album de la réunification (la preuve avec Bastards Of Bodom composé par Kimberly Goss, à qui on doit Silent Night, Bodom Night). Plus dynamique, plus mélodique, avec des refrains énormes, Children Of Bodom est en super forme et nous le fait comprendre de la meilleure manière. Une grosse surprise de 2005! Un achat sûr!

...TeRyX...

0 Comments 16 septembre 2005
Whysy

Whysy

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