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Nouveau lineup, peau neuve pour un groupe ? Avec ce nouvel opus « Argia » des espagnols de Diabulus in Musica nous montrent qu'un changement de lineup peut être également synonyme d'accomplissement, car oui selon moi cet album est celui de la maturité pour le groupe. Seuls deux membres sont restés, les deux vocalistes : l'excellente Zuberoa Aznárez, ainsi que Gorka Elso qui assure également les claviers et les parties growl du chant, et pourtant on retrouve bien l'identité du groupe, sauf... que cette fois-ci ils reviennent avec un véritable bijou de symphonies, un album très travaillé. Rien de très nouveau, mais un ensemble très bien construit, un son parfaitement propre ce qui est plus qu'appréciable !  Qu'on se le dise, n'étant pas très amatrice de groupes symphoniques à chants clairs féminins, j'étais relativement sceptique quant à cette sortie, mais la curiosité l'a emporté... heureusement car une fois n'est pas coutume j'ai adoré celui-ci. Trêve de bavardage, entrons dans le vif du sujet...  L'artwork annonce déjà le contenu de l'album, semblant se situer entre réel et rêve, une femme émerge de l'eau, rescapée d'un bateau naufragé, et tient une ancre : Diabulus in Musica est nouveau, et a la ferme intention de s'imposer et nous proposer le meilleur d'eux même jusqu'à ce que leurs mélodies s'ancrent dans nos têtes. Puis l'on passe à l'écoute de cet album. Et que de bonnes surprises ! Le premier titre qui constitue donc l'intro est léger, parfaitement envoûtant, se rapprochant beaucoup de chants religieux, comme une invitation à délaisser tout ce que nous étions en train de faire pour prêter une oreille attentive à cet album, puis l'orchestration monte jusqu'à... l'explosion de guitares sur le second titre « From the Embers », très musclé, l'alliance entre chants clairs assez semblables à Epica de Zuberoa et les growls de Gorka se mêlent parfaitement, et il en va de même sur la musique : alternance passages plus doux et riffs bien plus agressifs. « Inner Force » nous rappelle quand à lui l'alliance power/gothique du groupe qui lui est caractéristique à travers les claviers aux accents épiques.  Le troisième titre constitue une véritable surprise, puisque, chose rare dans le metal, le chant est en espagnol, et cela ne perturbe nullement nos oreilles pourtant peu habituées à cette langue ! A noter que sur ce titre le groupe s'est alloué les services d'Ailyn Gimenez de Sirenia. Puis vient le déferlement de ce qui semble être de la rancœur, comme l'impression d'être pris au piège dans une tempête (allusion à la pochette d'album?), au cœur de rythmes et de riffs bien sentis ! Ce titre nous rappelle également le côté gothique du groupe, qui est moins présent dans cet album que les précédents, mais qu'on voit ressurgir malgré tout à certains points. Après la tempête le calme... et « Eternal Breeze » mettant particulièrement en avant la voix de la chanteuse, très belle ballade, malheureusement pour moi du déjà vu et par conséquent un manque d'originalité...  Un second invité de marque fait son apparition sur « Encounters At Chrono’s Maze », Thomas Vikström, (Therion, Candlemass) a répondu présent, mais si le duo entre les deux voix est certes harmonieux, on a ici encore une impression de déjà vu avec... Therion ! Plus que quelques morceaux, à noter le morceau très réussi « Healing » qui constitue une belle réussite de compromis entre passages forts, intenses, et moments très proches de l'opera, assez original cette fois-ci ! Et l'album se clôt dans des sonorités légèrement orientalisantes cette fois-ci, et à l'exact inverse de l'intro en decrescendo. L'orage est venu, il est passé avec ses calmes et ses moments forts, et il a pris son envol.  En résumé, merci à Diabulus in Musica qui ont réussi à me réconcilier avec le metal symphonique, c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai écouté ce nouvel album, qui est probablement le meilleur que j'aie entendu depuis un moment. L'excellente orchestration de l'ensemble est prenante et l'on plonge réellement dans l'univers du groupe durant 56 minutes et dont l'on ne ressort qu'une fois l'album écouté d'une traite ! De beaux efforts, une ambition, et une maturité qu'il serait difficile de nier, définitivement le meilleur album du groupe jusqu'ici !

0 Comments 10 avril 2014
Whysy

Whysy

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