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C’est alors en plein succès que le groupe entreprend la création de ce morceau. Art of life, un titre qui illustre parfaitement cette chanson, ce chef d’œuvre de 29 minutes pendant lesquelles une fresque immense se déploie. Celle de la vie d’un homme qui après avoir perdu son amour sombre dans la folie. La folie du monde qui l’entoure, mais surtout sa propre folie. Cela commence par une mélodie à la guitare douce et posée, où viennent se greffer des notes de piano ainsi que l’orchestre, tout aussi calme. Déjà l’homme tombe dans le gouffre de son subconscient. Toshi commence à chanter, et nous transmet la douleur de cet instant.  L’orchestre trouve de plus en plus sa place, et nous montre que c’est bel et bien devant une grande fresque de cette vie qui va nous être déployé. Puis une phrase simple mais si lourde de signification est prononcée :  « if it’s all dreams, now wake me up ; if it’s all real, just kill me » Alors tout démarre, la guitare, la batterie, et tout s’intensifie. Tout va vite, tout va si vite quand on sombre dans la folie… et voilà le refrain, où l’orchestre et les guitares ne font qu’un. Alors arrive une voix narrative, véritable porte-parole du subconscient. Solo de guitare rapide, qui traduit si bien ce déchirement de l’âme. La chanson continue, et l’évolution vers la perte de soi est de pire en pire… pendant que cette voix du subconscient nous livre ses sensations, la guitare et l’orchestre se livrent à un duel, comme si l’un des deux devait montrer le mieux possible cette souffrance extrême (Cela rappelle facilement le morceau Rose Of Pain). Une mélodie de clavecin qui fait penser à du néo-classique vient se greffer. Cela ne choque pas, puisque Malmsteen a participé à la construction de cette fresque. Un refrain en mi-temps, l’orchestre toujours aussi envoûtant ; puis tout repart, après que la sentence a été dite :   « cannot start my dreams, cannot end my life, keep on crying » Un solo de guitare, traduisant ce moment de douleur inéluctable, puis l’orchestre vient s’accorder avec, moment de solitude et de folie extrême comme un puits sans fond dans lequel on y tombe, sans jamais en voir la fin. La machine infernale s’est enclenchée.  Tout redescend, une mélodie au violon, comme si la douleur s’annihilait… la voix du subconscient revient, rapide et entremêlée avec elle-même, l’esprit se perd… Alors arrive l’un des plus beau passage de la chanson. Plus aucun son, à part ce piano, et cette mélodie, comme si la chute était terminée, mais que la douleur et la folie étaient toujours là, cachées, à s’insinuer partout. La mélodie devient plus rapide, comme une escalade dont on ne peut s’extirper. Des accords désordonnés arrivent, comme pour illustrer le désordre cérébral. Plus rien n’a de sens, plus rien n’est réel. Puis au fur et à mesure ces accords désordonnés s’arrêtent, tout redevient calme, une mélodie aiguë passe, comme un appel de l’extérieur, une main tendue pour le sortir de là. L’orchestre revient prendre sa place petit à petit, très discrètement, accompagnant le piano au début, puis on n’entend plus que lui, triomphant, comme un nouvel éveil, à la fois douloureux et libérateur. Tout repart, la batterie encore plus vive, la guitare aussi, tout redémarre comme un retour à la réalité. Mélodies de guitare et de piano s’affrontent en duel, ainsi qu’avec l’orchestre. Tout s’arrête brutalement par cette ultime phrase : « Still i’m feeling for a rose is breathing love in my life » un cri continu pour exorciser ses dernières souffrances.  Ce morceau est l’accomplissement de toute la carrière du groupe, l’apothéose de tout ce qu’il a voulu exprimer depuis le début. Un unique morceau qui à lui seul érige le groupe au rang de pilier du métal.  -Siraxta-

0 Comments 15 février 2007
Whysy

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