Auspex, jeune formation de heavy mélodique grenobloise, qui lors du show avec Tuatah De Danann s'est installé avec nous pour nous parler un peu plus profondément du groupe et de leurs ambitions:

Bonjour, pouvez-vous vous présenter en quelques mots, chacun à votre tour ?

-Je suis Elodie, la chanteuse du groupe.
-Fred, le batteur.
-Alex, le bassiste.
-Pierre-Yves, le clavier.

Alors Auspex, où ? quand ? comment ?

P.Y : En Septembre 2001, Guillaume (guitariste) et moi faisions partie d'un petit groupe de métal entre potes qui n'a jamais fait de concerts. Un jour, Guillaume est venu me voir, et m'a dit "je vais faire un groupe tout seul (à l'époque il faisait beaucoup de batterie), je m'occuperai de la batterie, de la basse, et de la guitare, puis je m'enregistrerai..." Je lui ai répondu " tiens c'est marrant j'ai eu la même idée, j'aimerais bien monter un groupe mais avec tel et tel concept…" et c'est comme ça que nous avons commencé à bosser tous les deux.
Pendant un peu moins d'un an, nous avons cherché des musiciens, puis en mai 2002, nous avons trouvé quatre personnes qui voulaient jouer avec nous, et avons commencé à créer Auspex.

Vous avez récemment sorti votre toute première démo, c'est la première je suppose ?

P.Y : Oui la première démo distribuée.

Pourquoi seulement trois titres ?  Comment choisissez-vous les morceaux ? Vous en avez joué sept, toutes des compositions personnelles, alors pourquoi ces trois titres uniquement ?

P.Y : C'est très simple, en fait nous avons entamé le projet de cette démo il y a déjà deux ans et demie, mais nous avons joué de malheur : en effet nous avons eu beaucoup de problèmes techniques, et d'enregistrements, et à l'époque nous n'avions que ces trois morceaux de prêts. Aujourd'hui notre choix serait différent c'est certain, mais le choix des morceaux s’est fait comme ça... pendant l'enregistrement de la démo, nous pensions que la fin de l'enregistrement était toute proche à chaque fois, on ne s'est pas dit "il reste deux ans encore, on pourra refaire les morceaux".

[]On vous sent à l’aise sur scène… (rires) Je veux dire, on sent que ce n’est pas votre première apparition sur scène. Vous avez fait des petits concerts ?

Elodie : C’est notre 13e concert, mais de petite envergure. A chaque fois, ça a été un concert dans une petite salle et une centaine de personnes dans le public. A la fête de la musique, on a eu l’occasion de jouer devant trois cent personnes, de façon hasardeuse on va dire, car ce furent des gens qui ont été interpellés par notre musique. Hormis ces grands moments (rires), notre vie scénique n’est faite que de petits concerts.
P.Y : On a beaucoup joué à Grenoble, cela fait seulement 2-3 mois qu’on essaye de sortir un peu…
Elodie : de s’exporter dans toute l’Isère, jusqu’à Lyon, Romans et la Savoie.

Pourquoi une fille au chant ? C’était imposé ? C’est plus commercial, non? Avec la tendance…

Alex : En fait, on cherchait un vrai chanteur, et un ami à nous, nous a présenté quelqu’un qui se trouvait être une personne d’origine féminine (rires), et nous avons choisi Elodie parce qu’elle était très professionnelle, très bonne chanteuse, et parce que sa voix nous allait très bien. Mais pas du tout en pensant à tout le battage fait autour des groupes avec chanteuse…

En parlant de ton chant, tu prends des cours ?

Elodie :J’en ai pris, oui. Je n’en prends plus, malheureusement, faute de temps, mais maintenant j’en donne. C’est mon métier.

Qui compose principalement ?

P.Y : Le guitariste Guillaume, et moi-même.

Des influences ? On a senti un petit peu de prog par-ci par-là, un petit peu de speed...

P.Y : Ce serait nier la vérité de dire qu’on écoute Symphony X, même si ça ne se ressent pas. Pas mal de Black, pas non plus exagérément, mais au niveau de certaines harmonies, ambiances, comme les récents Dimmu ou quelques Cradle aussi. Nos influences ont beaucoup évolué, en fait. Guillaume, pendant un temps, c’était beaucoup Malmsteen, Vinnie Moore, maintenant c’est Symphony X, Sinergy... Au départ c’était vraiment toute la vague de Heavy, Speed Mélodique, puis avec le temps, effectivement, on écoute beaucoup plus des choses comme Dream Theater, alors je sais pas si ça nous influence, ce serait un peu prétentieux de dire ça, mais c’est vrai qu’on écoute Dream Theater et qu’on aime vraiment.
Elodie : On aime aussi la musique classique…
P.Y : Ah oui, on est aussi de grands amateurs de musique classique, de vastes époques, de musiques de films, de génériques de mangas (rires)

Au niveau de ces nouvelles compos, là, elles ont toutes été jouées, ou il y en a d’autres en réserve ? (rires)

P.Y : il y a d’autres compos en réserve, mais elles sont pas achevées : en fait on a la fâcheuse tendance de revenir sur les morceaux qu’on joue et à vouloir les améliorer avant d’en faire d’autres, mais depuis deux ans et demie on fait ça sur 6 – 7 morceaux et on se rend compte que ce n'est pas tenable parce que ça n’évolue pas, donc maintenant les morceaux qu’on écrit, on les joue tels quels et on ne les retouche plus. Je sais pas si j’ai répondu à la question…

Si, si…

Fred : La composition prend énormément de temps. Un morceau (Pierre-Yves est mieux placé que moi pour en parler) c’est des mois et des mois de travail...

Vous n’apportez pas vos propres influences, de temps en temps, un peu plus de ci, un peu plus de ça…?

Alex : Si, on en discute, ils nous proposent des trucs…
Elodie : Au niveau de l’interprétation, surtout. On intervient forcément dans le résultat final.
Alex : mais après, s’il y a des idées, des riffs, des choses comme ça on leur en parle, mais c’est eux qui apportent la touche finale du morceau

Un album pour bientôt ?

P.Y : c’est en projet : pour l’instant, il est trop tôt pour en parler, mais c’est en projet.

Des concerts prévus sous peu ?

PY: Non. Si, la fête de la musique 2003.
Elodie: 2006 ! (rires)
PY: On est en 2005 ? Ah oui, c’est vrai, mince ! Ohlaaaa ! je nous croyais en 2002 pendant un instant -.-*.
Elodie: Arrête la bière.Peut-être des choses à la rentrée, sûrement. Avec la démo et tout ça…

Tiens, vous en avez pensé quoi, vous, du show ? En général, le public ?

P.Y : Tuatha, j’ai trouvé ça énorme, en tout point, autant musicalement que scéniquement parlant, c’est quelque chose qui communique une énergie, une ambiance, c’est vraiment extraordinaire d’arriver à faire ça…
Fred : Ils ont des kilomètres au compteur, aussi. Beaucoup de travail derrière.
P.Y : Beaucoup de gens parlent de feeling, de musique à la va-vite, alors que nous dans le groupe on est assez convaincus qu’effectivement, même si peut-être malheureusement ça ne se voit pas assez, il faut bosser, s’arracher pour arriver à faire quelque chose, et quand on croit que ce qu’on voit c'est du feeling, de l’instinct, moi j’ai le sentiment que c’est souvent faux et que derrière il y a du boulot.
Fred : Après, ça dépend de la musique. Celle qu’on joue est quand même très technique, je dis pas que ce qui est moins technique requiert moins de travail, c’est un travail différent, aussi bien au niveau de l’énergie, de l’endurance, plein de choses en fait demandent beaucoup de boulot...

*************Les Questions Cons************


On va maintenant passer à des questions un peu plus loufoques, genre : vous trouvez une lampe magique, un génie en sort, vous avez trois souhaits. (Moment de silence, suivi de rires.) Bon, on va dire un souhait. (rires à nouveau)

Elodie  : Un budget illimité pour faire nos albums et partir au bout du monde !
P .Y : Je ne sais pas, il y a tellement de trucs que j’aimerais, mais bon on va dire être heureux, tout simplement. (rires) Me lever le matin, en me disant « wah, je suis heureux » et me coucher le soir, « c’est coooool ».

Si tu avais à changer la chanteuse contre un animal… ? (rires)

Elodie : Escargot !
P.Y : Une sirène.
Elodie : Ooooh  c’est un animal, ça ?
Fred : un poisson, ouais.
Alex : Une tanche ! (rires)

Ah oui, question bête : que veut dire Auspex ?

Elodie : Traduit littéralement, ça veut dire « augure », en latin, ça évoque un peu la destinée, le hasard et les présages qui nous guident...

OK. Un mot à rajouter, chacun ?

P.Y : merci beaucoup à Heavylaw pour l'interview, c’était notre première interview, ça nous a fait très plaisir…
Fred : Un mot… j’ai pas de mot… ça va être ridicule de dire une connerie, encore…
Elodie : merci… c'est le mot de la fin!
Alex : Panda


Interview réalisée en Juillet 2005.
Chronique de leur démo: ici
Site Officiel: www.auspex.fr.st