Vous recherchez quelque chose ?

Retour en 2016 où je sortais du Trianon ébloui par un show de 3h d’Avantasia époustouflant, avec un tobias Sammet de retour au sommet de sa gloire après la sortie de l’album Ghostlights suivie d'une tournée à succès.
Ne portant depuis longtemps plus beaucoup d’intérêt à Tobias Sammet tant par sa carrière commerciale avec  Edguy,  qu’à son éloignement progressif du monde du power-metal avec Avantasia, je m’étais pourtant fait agréablement surprendre par le dernier show.

Trois ans plus tard, je suis dans le même état d’esprit. D’autres points négatifs confortant mon indécision dont la sortie du nouvel album Moonglow (chroniqué par spade -ici-) franchement moyen dans son ensemble, et l’annonce de l’absence de Michael Kiske de la liste des guests de la tournée.  
Malgré cela,  vu  la qualité de la dernière prestation, et sous la menace d’une bière, je me laisse encore tenter, faible que je suis, cette fois pour  la mythique salle de l’Olympia de Paris en ce mercredi 10 Avril 2019….
Je crois bien que c’était  une excellente idée !!

La première partie est  «assurée» par un DJ Set d’une demi-heure,  parfaitement inutile. Mike Rock, s’efforce de mettre l’ambiance en nous passant pourtant d’excellents tubes heavy-Power (dont  Iron savior, tellement rare qu’il faut le souligner), mais n’apporte rien de plus que l’ingé son n’aurait pu faire lui-même en musique de fond.

Les platines rapidement remballées, l’ensemble de l’Olympia quasiment complet attend sagement que l’immense rideau tombe pour découvrir ce qui se cache derrière.
Les lumières s’éteignent alors que les acteurs se mettent en place au son de l’œuvre Classique l’hymne à la joie de Beethoven, et  c’est sur l’intro guitare/piano de "Ghost in the Moon", titre de 10min ouvrant le dernier album, que le show d’AVANTASIA se lance enfin et que nous découvrons la sublime scène dans son intégralité.
La première claque est donc visuelle, le décor pourtant minimaliste, est à la fois sombre et féérique, comme tout droit sorti de l’univers de tim Burton, et devance un immense backdrop représentant la pochette très réussie de moonglow.

Tobbias Sammet , en maitre de cérémonie se montre  impeccable vocalement, et comme à son habitude apporte de part son d’énergie une énorme présence scénique. Il est parfaitement épaulé par ses fidèles musiciens, André Neygenfind tout sourire à la basse, Miro Rodenberg  impérial aux claviers, et la machine Felix Bohnke à la batterie (Edguy).  Deux grands hommes l’accompagnent également depuis des années à la guitare,  Sacha Paeth, et Oliver Hartmann (ex At-vance), qui  pour ce dernier assure aussi les chœurs et certains lead derrière le micro.
Tobi est enfin idéalement soutenu par trois choristes Herbie Langhans (Sinbreed) , Adrienne Cowan et ina Morgan, qui ne resteront pas au second plan cantonnés dans leur rôle mais auront respectivement chacun leur heure de gloire sur le devant de la scène.

On découvre dès le second titre un des premiers guests qui font tout le charme de ce métal Opéra, en la personne de Ronnie Atkins (Pretty Maids) qui sera suivi par ordre d’apparition au fil de la setlist par le puissant Jorn Lande(ex-masterplan), le nouveau de la bande mais non moins impressionnant Geoff Tate (ex-queensryche), puis deux chanteurs moins typés métal Eric Martin(Mr Big) et Bob Catley (Magnum).

Sans voir filer le temps ,on parcours avec bonheur et sans trop de discours une setlist qui fait la part belle aux deux derniers albums, avec quatre titres de Ghostlights et pas moins de neuf de Moonglow dont le superbe  "Alchemy" permettant la découverte de Geoff Tate, le très bon  "Book of shallows" avec Mademoiselle adrienne Cowan prenant à son compte les passages hurlés sur l’album par Mille Petrozza (kreator),  et également le magique "The raven child", donnant l’occasion d’un beau duel  tobias/Jorn. The Raven child étant introduit par tobias nous avouant qu’il avait annoncé à la production qu’il l’avait "choisi comme single et peu importe qu’il fasse 11min puisque les radios ne passent plus de rock».
A noter également la reprise étonnante de "Maniac" de michael sambello (BO de Flashdance), où Tobias se justifie en guise d’introduction : « Pourquoi faire cette chanson? Parce qu’on peut !»…ok

Le public, bien qu’assez sage, participe activement au spectacle et ne tarde jamais à répondre aux sollicitations de Tobias que ce soit pour chanter,  frapper des mains ou même allumer les téléphones à sa demande, mais l’ambiance est inévitablement toujours un cran au dessus  lorsque resurgissent les anciens titres qui font l’unanimité comme "Avantasia", l’épique "The scarecrow", ou "Reach out for the light" où Oliver Hartmann assure haut la main l’intérim de Michael Kiske.

Les conditions sonores étant impeccables, fidèles à  la réputation des lieux, et l’ensemble étant visuellement mis en valeur par un éclairage parfait sans trop de couleurs, s’ajoutant à de magnifiques backdrops différents à chaque titres, tous plus beaux les uns que les autres, et animés juste ce qu’il faut pour donner vie au décors sans pour autant attirer l’œil en permanence.

Au terme de deux heures de grand spectacle, là où d’autres groupes tireraient leur révérence, tobias nous annonce que "le show se poursuit avec un titre de douze minutes" !! Ça repart donc de plus belle avec l’énorme "let the storm descend upon you", pépite du précédent album avec  son intro ultra motivante et son «truel» de chanteurs Lande/Atkins/Sammet.
Un Tobias qui saute et court toujours partout, des acteurs qui prennent leur pied, et mention spéciale à felix Bohnke qui ne faiblit pas derrière les futs.

Le set principal se termine au bout de 22 chansons tout de même, après l’inévitable "Lost in space", au refrain tubesque repris en chœur par toute la salle.
Les musiciens quittent alors la scène quelques instants pour revenir sur un rappel tout en douceur avec la balade "Farewell" aux sonorités celtiques magiques, avant que tobias ne mette définitivement fin au spectacle avec le medley "Sign of the cross/The seven angels"  où, tous les acteurs reprennent place un à un sur scène après avoir été une dernière fois présentés et ovationnés comme il se doit.

Encore une soirée épique orchestrée par Mr Tobias Sammet, qui se termine en apothéose avec 14 personnes sur scène, après 3h de show et 24 titres joués.
Bien que moins intense qu’il y’a 3 ans (surement à cause du rythme des dernières compositions), Avantasia  nous offre une nouvelle fois un moment inoubliable, au-delà d’un simple concert c’est toujours un spectacle extraordinaire qui ne laisse personne indifférent.

   Setlist :
   Ghost in the Moon
   Starlight    (with Ronnie Atkins)
   Book of Shallows    (with Ronnie Atkins)
   The Raven Child    (with Jørn Lande)  
   Lucifer    (with Jørn Lande)
   Alchemy    (with Geoff Tate)
   Invincible    (with Geoff Tate)    
   Reach Out for the Light    (with Oliver Hartmann)
   Moonglow    (with Adrienne Cowan)
   Maniac    (Michael Sembello cover) (with Eric Martin)
   Dying for an Angel    (with Eric Martin)
   Lavender    (with Bob Catley)
   The Story Ain't Over    (with Bob Catley)
   The Scarecrow    (with Jørn Lande)
   Promised Land
   Twisted Mind    (with Geoff Tate)
   Avantasia    (with Geoff Tate)
   Let the Storm Descend Upon You    (with Jørn Lande)
   Master of the Pendulum    (with Ronnie Atkins)
   Shelter from the Rain    (with Bob Catley)
   Mystery of a Blood Red Rose    (with Bob Catley)  
  Lost in Space    

   Farewell    (with Adrienne Cowan)
   Sign of the Cross / The Seven Angels    (with everyone)


Soundchaser@heavylaw
Remerciements : Replica-promotion.com

0 Comments 17 avril 2019
Soundchaser

Soundchaser

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus