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Mesdames et messieurs, dans la (très) grande famille du heavy symphonique à chanteuse, je vous présente aujourd’hui un petit nouveau, Gwyllion. Venu tout droit de Belgique (et non je ne m’abaisserai pas à faire des blagues douteuses sur nos amis belges), après avoir déjà sorti une démo en 2004 intitulée Forever Denying The Never, la jeune formation fait donc ses classes avec ce premier album, Awakening The Dream.

J’ai beau chercher, il ne me vient pas beaucoup de noms de groupes belges qui se sont essayés au heavy symphonique. Vous non plus n’est-ce pas ? En tous les cas, après les premières écoutes de ce Awakening The Dream, il y a pas mal de choses à dire. Pour commencer, parlons de ce qui fâche : la production de manière globale est assez moyenne. Les guitares surtout, qui sont étouffées dans des sonorités 80’s mal senties, mais aussi les parties batterie qui manquent singulièrement de relief. Rien de catastrophique non plus je vous rassure, d’autant que le groupe n’a pas de label pour cet album, ceci explique sans doute cela.

Hormis ce point, on s’aperçoit également que l’album manque parfois de fluidité, j’en veux pour preuve certaines transitions entre passages heavy et plus ambiants qui sont mal amenées, un peu trop téléphonées pour passer inaperçues. On mettra ça sur le compte de l’inexpérience pour un premier opus, il est évident que Gwyllion ne peut pas avoir la finesse de composition d’un Epica ou d’un Nightwish. Toutes ces petites fautes nous font parfois décrocher de l’album, et c’est d’autant plus dommage que le groupe propose pourtant des choses intéressantes.

Le chant constitue un des points forts de cet album : bien mixé, les parties chants assurées dans leur majorité par Annelore Vantomme valent vraiment le détour. Dotée d’un timbre assez original, oscillant entre lyrique et heavy, la belle assure une partition solide, avec une technique de chant quasi parfaite, mais qui à l’image des parties instrumentales manque encore de fraîcheur et de fluidité. Cela étant, je suis prêt à parier que l’on entendra parler à nouveau de cette chanteuse dans le futur à la vue de son potentiel vocal. Musicalement parlant, on notera également une très bonne utilisation du piano, qui permet d’amener un côté atmosphérique / mélancolique personnel au groupe tout à fait appréciable (écoutez par exemple Forever Me).

On ne doute pas un instant de la bonne volonté du groupe sur cet album, et d’ailleurs plusieurs aspects de leur musique sont tout à fait intéressants (le chant assez atypique mais techniquement très bon, les petites touches mélancoliques bien senties…). Mais malgré ça, Awakening The Dream est bien loin d’être l’album de l’année. La faute à une production très floue, à un manque de fluidité et de spontanéité, à un manque de vécu et de moyens tout simplement. Il ne faut cependant pas être trop sévère, il ne s’agit là que du premier album du combo belge, et gageons qu’avec une production conséquente et un peu de travail, les spécificités de Gwyllion ne demanderont qu’à éclore. To be continued !!

0 Comments 23 mai 2007
Whysy

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