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Power Metal / Black Listed Records / Décembre 2018

Note : 8.5/10

« Enfin !!! » s’écrieront ceux qui connaissent le groupe, et n’auront pas besoin de lire les lignes suivantes pour se ruer sur l’album. « De quoi ?? » s’interrogeront les autres. Cette chronique s’adresse donc à la seconde catégorie, ceux qui auront la chance de découvrir Azrael, présent depuis de nombreuses années sur la scène japonaise qui est malheureusement peu connu en Occident. L’aura rayonnante du groupe est essentiellement dû à leur troisième album, Sunrise in Dreamland, où, après deux opus qui contenaient déjà bon nombre de tueries, les Japonais sortent en 2003 un chef d’œuvre de Speed Metal mélodique avec chanteur allant dans les aigus, offrant une alternative qui n’a pas à rougir des Kiske, Halford ou Matos qui sont alors au sommet de la scène occidentale. La suite vient six ans plus tard, en 2009, avec l’album Dream On qui, comme on pouvait le redouter, n’arrive pas à égaler son prédécesseur bien qu’il possède d’excellents titres.

Presque dix ans après ce quatrième album, quinze après Sunrise in Dreamland, Azrael nous propose donc ce cinquième album, Moonchild. Après toutes ces années d’attentes, quel en est donc le verdict ? Personnellement, je le vois plus comme une continuité de leur masterpiece de 2003, tout en notant que cette quinzaine d’années les séparant a amené une certaine maturité de tous les membres. Si Sunriseétait plus l’explosion et la fougue de la jeunesse, balayant tout sur son passage, Moonchild nous montre quant à lui des musiciens plus « laid back », expérimentés. Le résultat donne un album un peu moins « rentre dedans » que son ancêtre, demandant plusieurs écoutes pour dévoiler toute sa richesse, mais qui ne contient que des bons titres. On s’enchaîne donc tout l’album avec grand plaisir sans vouloir passer la moindre chanson, même si certaines se détachent du lot comme Moonchild, Surveillance Society, Heaven Or Hell, Servant Of Steel ou Sun Will Rise, tubes absolument géniaux qui ont vraiment tous leur « couleur » particulière.

La composition et les mélodies sont ainsi toujours aussi efficaces et bien écrites, et Akira, le chanteur, continue à toucher des notes incroyables après toutes ces années et mériterait une reconnaissance bien plus grande qu’il a actuellement. Vraiment, sa performance est exceptionnelle et vaut le détour. Le seul bémol que je pourrais lui trouver concerne le fait qu’il chante exclusivement en anglais. A mon humble avis, s’il s’exprimait dans sa langue maternelle, avec laquelle il est bien plus familier, ça ne pourrait qu’être bénéfique, surtout dans notre époque où, paradoxalement, chanter en japonais ouvre généralement plus les portes de l’étranger que de le faire en anglais.

Bref, vous l’aurez compris, Azrael nous offre un album magistral pour passer d’une année à l’autre, et permet de commencer cette année 2019 de la meilleure des manières. Foncez !

There can be only one : Surveillance Society

0 Comments 06 février 2019
SquallSaga

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