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Danko Jones est un groupe de hard rock originaire de Toronto qui bénéficie d’un assez bonne presse ces derniers temps et dont la renommée ne cesse de grandir. Les canadiens ont sorti, depuis leurs débuts en 1998, six albums dont le premier I’m Alive and on Fire en 2001. A l’époque, le groupe annonçait d’entrée de jeu la couleur. Et, d’après le site officiel, si les années ont passées, les choses n’ont, en revanche, guère changées. Voilà qui promet ! Alors, sans plus attendre, accueillons comme il se doit le nouvel opus Below the Belt et vérifions si le même esprit guide Danko Jones.

La découverte de Below the Belt se fait en douceur, avec plaisir. Le groupe nous offre un album équilibré et agréable dans la droite lignée de ce dont il nous avait habitué par le passé. Des chansons courtes, entrainantes que soulignent des refrains intéressants. Côté musique, les canadiens savent faire groover leurs compositions avec talent. On a l’impression que tout coule avec une facilité déconcertante. Les instruments, aidés par une bonne production, proposent une musique simple mais rythmée qui évolue au fil des chansons. Below the Belt marque des points avec ses riffs accrocheurs et pêchus. Il fleure bon la route même s’il reste parfois un peu trop sage. Une chose est sûr Danko Jones parvient une nouvelle fois à imprimer sa marque et reste fidèle au hard rock intelligent qu’il propose depuis plusieurs années.

De plus, ce nouvel album de Danko Jones s’écoute d’une traite. Et, comme pour les chansons en elles-mêmes, on dirait que tout a été calculé pour être le plus efficace possible. Ainsi,  les introductions sont réduites au minimum. Par exemple entre « Full of Regret » et « The Sore Loser », on a peine de temps de reprendre son souffle, de refaire le plein, que le moteur se remet à tourner. C’est comme si le groupe ne voulait pas perdre de temps en fioritures et autres ornements. Danko Jones va à l’essentiel sans chichi ni tralala. Le résultat est un album hautement sympathique, qui s’écoute comme une virée sur l’autoroute, à toute vitesse et cheveux au vent.

Malheureusement, Belt the Below souffre (un peu) à cause de la présence de titres plus faibles comme « Had Enough » ou « Apology Accepted ». Ces deux titres ne sont pas tout à fait mauvais et ils ne dénotent pas au milieu des autres chansons, mais comparativement, ils sont juste un peu trop fades. Quant au morceau « I Wanna Break Up With You », s’il finit l’opus sur une note enjouée (malgré son nom), on peut lui reprocher l’effet trop appuyé sur le « IIIIIIIIII » du refrain qui fait sonner la chanson comme un jingle de publicité.

Mais ces petits défauts ne gâchent pas le plaisir que l’on a à écouter Below the Belt. Sentiment renforcé quand on se penche sur les thèmes abordés. Danko Jones chante et met en musique les femmes sur une grande partie de l’album. Alors, les canadiens n’y vont pas toujours avec le dos de la cuillère, mais un peu de franc parler n’a jamais tué personne (en tout cas pas en matière de paroles de chansons). Mais enfin, c’est l’esprit garçon !

Below the Belt possède son propre caractère. Il respire donc l’air de la route, des grands espaces. Une fois de plus, de bar en bar, d’aventure en aventure, de rencontre en rencontre, Danko Jones nous emmène en voyage, Et tant pis, l’odeur de l’huile de moteur est artificielle et si nous ne sommes que des bad boys d’opérette, c’est suffisamment convaincant pour qu’on ait envie d’y croire. Let’s hit the road !


Nola

0 Comments 17 juin 2010
Whysy

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