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Ce n’est pas souvent que je m’occupe de chroniquer des albums de Guitar Hero étant donné que ce n’est pas tout à fait le style de la maison. Mais quand on m’a proposé de chroniquer le nouvel album de Martone, j’ai dit oui, connaissant le goût de Magna Carta pour les musiciens de talents et que mes dernières chroniques de guitar hero étaient celles des excellents Daryl Stuermer et Alan Morse.

C’est donc avec beaucoup de curiosité que je me suis lancé dans l’écoute de Clean, après avoir eu de très bons échos de son précédent essai avec When The Aliens Come.
Je vous l’avoue, la première écoute est assez déstabilisante. Cette première mise en bouche nous laisse en effet un arrière-goût de surenchère technique, sous laquelle on se noie ; tapping, swipping, toute la panoplie ; et à chaque fois proposé d’une manière ingénieuse, flirtant de manière insolente avec une conception tordue de la musique.
Voilà l’impression que laisse The Good Squeegie Song à la première écoute, et cette idée vient contaminer le reste des pistes dès que surgissent ces petits aspects techniques. On en conclut que c’est un disque fait pour les guitaristes puristes, venus chercher de la technique et uniquement ça.

Mais quand l’on se replonge en détail dans cet album, on découvre de véritables perles avec les influences des maitres du genre, à savoir Joe Satriani que j’admire beaucoup pour sa capacité pour mêler technique et mélodie, et Steve Vai et son feeling légendaire. Mais Dave Martone n’a pas à rougir, car lui aussi parvient à nous offrir de séduisantes compositions comme Bossa Dorado, où la chaleur de la Bossa du Brésil vient s’unir à l’énergie et le feeling que dégage la guitare électrique de Dave Martone.
Le guitariste parvient à exprimer toute une tendresse, une sensualité avec Coming Clean qui est un moment de pur feeling.

On passe d’un registre à l’autre, de l’exotisme, à des passages plus rock/métal comme l’introduction de Dinky Pinky que l’on pourrait comparer à certains passages de Liquid Tension Experiment.
On aura bien sûr certains passages plus difficiles d’accès, comme Hard Wired qui nous promet quelques bons moments Jazz-Rock. Également des passages plus étranges, comme If I Was A Piano qui me rappelle bizarrement quelques musiques de jeux Super Nintendo.

L’influence des grandes pointures se fait sentir, mais à chaque fois, on se régale de chacun de ces passages alambiqués, comme peut nous en délivrer un Moron Face, composition rock s’il en est, parfait dosage entre technique, folie et mélodie.
Les pointures sont plus présentes qu’on le croit puisqu’on retrouve Satch en guest sur Nail Grinder, Greg Howe sur Hard Wired et Jennifer Batten sur Moron Face. Leur intervention est assez efficace et s’intègre parfaitement au tout.

M. Martone, veuillez vous placer à droite du Christ Satriani. Vous avez su nous offrir un très bon album, avec un dosage parfait entre technique et mélodie. Bon, je le confesse, si on est largué à la première écoute par cette débauche de technique, on finit par s’y faire et amadouer la bête, jusqu’à même en profiter.

Dreamer

0 Comments 07 novembre 2008
Whysy

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